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pityriasis est composée de cellules épithéliales réunies eu lamelles
ou couches desséchées.
Quant aux squames d’eezéma et aux croûtes incolores,
jaunes ou brunes, qui se développent autour des favi et en
recouvrent quelquefois un certain nombre, de manière à empêcher
de les voir, il est facile de les distinguer au premier aspect
des favi eux-mêmes. Quelquefois déjà, en enlevant les croûtes,
les favi les moins adhérents restent fixés à celles-ci sous
forme d’un petit tubercule d’un jaune safrané , ou se voient à
la surface de la peau dénudée.
Celles qui sont transparentes, minces, sont entièrement composées
de cellules épithéliales imbriquées, réunies p a rla dessiccation
des liquides exsudés , consécutivement à rirrila tio n ou
excoriation de la peau. Celles qui sont jaunâtres doivent cette
couleur aux élémenis du pus, et quelquefois aux globules san-
ffuins qui s’v trouvent mélangés et desséchés , mais ils sont
faciles à reconnaître par l’action de l’eau et de l’acide acéti-
tique; les croûtes brunes ou d’un gris terreux doivent cette
coloration aux globules de sang plus ou moins altérés, mêlés
en plus grande quantité aux éléments précédents. Ce sang
provient des excoriations que se font les malades en se g ra ttant.
Les pustules A’impétigo sont des lésions accidentelles qui,
mal appréciées, ont pu être confondues avec les favi proprement
dits. Il est facile de les distinguer. Elles sont saillantes
et bombées, à centre jaune ; tout aulour la peau est
rouge, enflammée. Elles ne peuvent pas être extraites en entier
du derme ; mais la pression en fait sortir le pus q u i , vu par
transparence de la paroi extérieure de la pustule, lui donnait
sa couleur jaunâtre ; on reconnaît les globules de pus daus ce
liquide jaune. (Lebert.)
Les anciens auteurs ont confondu aussi les favi avec les
achores, c’esl-à-dire de petites pustules jaunes et de petits ulcères
qu’on voit après avoir coupé les cheveux ; ils en enlourenl
la base et paraissent déprimés au centre. Mais ils
ne se laissent pas énucléer, et se dessèchent bientôt en
formant des croûtes composées d’épiderme et de pus. (Lebert.)
Altération des cheveux en particulier.— Les cheveux ne
disparaissent qu’après une longue durée des fav i et sur les
parties où ils ont atteint un volume considérable, et se sont
reproduits à plusieurs reprises. Mais ceux qui croissent parmi
les favus sont presque toujours altérés, pâles, moins colorés,
plus minces; un certain nombre d’entre eux se divisent suivant
la longueur, en fibrilles, comme les poils d’un pinceau.
Ces fibrilles sont tan tô t agglutinées ensemble, tantôt écartées.
Souvent, en outre, des granules moléculaires, des cellules épithéliales,
et beaucoup de spores adhèrent aux cheveux.
Sur les cheveux, dit M. Bazin, nous avons constaté des
altérations diverses : tan tô t la tige seule était malade; tantôt,
sur la tige, on trouvait çà et là des fragments de matière
faveuse. Le poil avait un aspect te rn e ; il avait perdu son
brillant. Les deux substances corticale et médullaire étaient
généralement confondues. Les fibres longitudinales paraissaient
plus larges, plus grosses que dans l’état normal.
Sur d’autres cheveux l’altération intra-folliculaire é ta it des
plus évidentes. Non seulement on retrouvait des sporules et des
tubes de mycélium sur les membranes, mais on voyait quelquefois
de la matière faveuse en masse, déposée entre le prolongement
radiculaire du poil et la tunique folliculaire interne. Cette
matière faveuse constituait une espèce de cône dont la pointe
se perdait entre la souche du poil et la face interne de la capsule,
dont la base déchirée répondait à l’extrémité supérieure
d e là tunique folliculaire interne, et avait devant elle le canal
épidermique du cbeveu. En même temps la tige du poil offrait
la môme altération, mais plus prononcée encore que dans le cas
précédent.
Une Iroisième série de cheveux a présenté d’autres lésions ;
le follicule é ta it absent , ou bien on en retrouvait à peine
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