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P . I! faut distinguer enfin les conditions physiques des milieux
liquides ou solides, telles que la température, l’état électrique, la
consistance, etc. Cet e.xamen ne vient qu’en dernier lieu, car,
sauf les cas extrêmes (d’élévation ou d’abaissement de la température,
par exemple), ces conditions n ’apportent que des
diflérences de degré favorables ou défavorables. La température
de l'été est convenable au développement des Saprolegnia, soit
directement, soit en b âtan t l’altération des substances azotées.
IV. Partie physiologique. •— J ’ai observé, comme Uuger, que
le contenu des cellules d’Achlga offre un mouvement continuel,
qui est surtout visible daus les régions où les granulatioussont
ie moins accumulées. Il y a deux choses à distinguer daus ce
mouvement : 1° celui de la masse nmcilagineuse tout entière,
ce qui est le fait essentiel ; 2<> le mouvementhrownien ou d’oscillation
sur place des granulations moléculaires.
La n u tritio n , le développement et la reproduction de cette
plante, quand elle croît sur des animaux vivants, ne présentent
rien qui diflére des mêmes phénomènes étudiés sur la plante
croissant sur les animaux morts. Ces phénomènes ont été étu diés
avec soin par les botaniste s, surtout par Schleiden et
Unger. La nutrition a lieu avec intensité et énergie ; le développement
est rapide. La reproduction présente plusieurs
phases intéressantes.
Reproduction. — Lorsqueles cellules filamenteuses ou réceptacles
ont a tte in t une longueur de 3 à 5 millimètres, leur contenu
s’accumule à l’extrémité terminale, et celle-ci se dilate peu
à peu et prend la forme d’une masse allongée. Eu môme temps,
oumieuxun peu après, se formeune cloison qui sépare la cavité
de la cellule de celle du renilement te rm in a l, et alors celui-ci
est devenu un sporange. J ’ai pu suivre les principales phases de
la formation de cette cloison, et ce que j ’ai vu coïncide presque
en tous points avec ce qu’a décrit Loger (1). La cloison appa -
( I ) ÜNGER, Recherches s u r TAciiIya pro l i f é r a , Nees d ’Esenb. {A n v a te s des
sciences n a tu r e lle s , 1 8 4 4 , Botanique, t. U, p. 9}.
raît au-dessous de la partie renflée de la massue au poiut où le
contenu granuleux et mucilagineux le plus fortement accumulé
se continue avec la partie do ce contenu qui, dans le reste do
la cellule, offre l’aspect ordinaire. Là se montre une ligne
transversale courbe en haut ou en bas, qui apparaît rapidement.
La compression, l’écrasement et l’emploi des réactifs
montrent que c’est une cloison. Unger remarque avec raison
qu’il ne s’est formé de noyau ni d’un côté ni de l’autre de celle-
ci. Elle est continue avec la paroi de cellulose du filament cellulaire
végétal, et le divise en deux cellules, dont l’une est le
sporange et l’autre le filament qni lui sert de support ou de ré ceptacle.
C’est là un exemple de la multiplication cellulaire
mérismatique de Unger, ou par cloisonnement.
Segmentation dans le sporange. — Le contenu du réceptacle
et celui du sporange se condensent de p a rt et d’autre,
deviennent convexe du côté de la cloison, de manière à 'représenter
deux convexités séparées par celle-ci. Le contenu du
sporange, devient de plus en plus o p aq u e, et celui-ci se
renfle. Peu à peu pourtant dans le centre du contenu apparaît
une partie plus claire dans le sens de la longueur, tandis
que la périphérie est plutôt foncée. Bientôt après cette partie
plus claire du contenu présente le phénomène de la segmentation
, c’est-à-dire q u elle se partage en petites masses
généralement hexagones séparées par des ligues grisâtres foncées.
Le phénomène marche du sommet vers la hase du sporange.
A mesure qu’il avance, la dislinctioii entre la partie
claire du centre et la ¡lartic obscure du pourtour cesse d’exister.
Lo sommet du réceptacle se prolonge cnsuile cn une petite
saillie conique. Tous ces phénomènes, comme l’indique Unger,
sc passent en une ou deux heures au plus, même sur les fragments
placés sous le microscope.
Génération des spores. — Les petites masses hexagones décrites
plus haut, devenues distinctes par segmentation du contenu,
sont granuleuses ; elles deviennent sphériques et cessent
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