
d é v e lo p p em e n t , c ro î t r e s u r les ma t iè r e s a n ima l e s e t v égé tale s visqueus e s
en p u t r é f a c t io n , te lles q u e Mo u c h e s , Ar a ig n é e s , Ver s d e te r r e e t V i s c u m
a lb u m .
Des faits a n a lo g u e s a v a ie n t d é j à é té vus p a r L e d e rm u l l e r (1) , Wr i s -
b e r g (2) , S p a l lan z an i (3) , O . -F . Mü l le r (à) e t Ly n g b i e (5).
T r i c h o i ra uma , E . G e rm a in d e S a in t-P ie r r e (6).
Filaments microscopiques flexueux, plus ou moins rameux,
à rameaux irrégulièrement disposés et inégalement espacés, à
sommets brusquement obtus.
T r ic h o l ra uma dermale, E . G e rm a in d e S a in t-P ie r r e .
Caractères du genre.
H a b . Sur les plaies de l ’Anguille commune (Muroena anguilla,
L.), dans les bassins où on les conserve.
« L’ensemble présente au microscope l’aspect du mycélium
des Champignons; ses filaments ramifiés ne sont pas régulièrement
cylindriques ; leur calibre est irrégulier et présente çà
e t là des rentlements ou nodosités. Dans toute l ’étendue dans
laquelle j ’ai pu les suivre , les filaments ne sont point anastomosés
entre eux ; ils ne présentent aucun diaphragme tran sversal,
môme au niveau des points où ils se ramifient; ils
m’ont paru tuhuleux et remplis d’un liquide incolore ; je n ’ai
vu rien de semblable à des spores ou à des propagules. Les
2 ' p a r t ie , p. 381) a vu les mêmes faits q u e Nees ; il figure c t décri t long
u em e n t à divers états V A ch lya p ro lifé ra c t sa reproduct ion.
(1) h em c rü uW e r (Mik ro sko p isch e E r g ö tz u n g e n , i~GO, avec planches) signale
le déve loppement de plantes su r les Insectes mo r t s placés dans l’eau.
(2) VVrisberg (O b se rva lio n um de A n im a lc u lis in fu so r iis s a tu r a , Goet t in g e n ,
1 7 6 3 , g r a n d in-8, p. 31, fig. 2 c t 9) ind iq u e que su r les Insectes mo r t s placés
dan s l’eau il croît de pet i te s plante s.
(3) S p a l lanzani {Opuscules de p h y s iq u e a n im a le et v ég é ta le , 1 7 8 7 , I. I " ,
p. 137) a vu croî tre des plantes s u r les Moucbes et Vers placés dan s l ’eau. Pas
de description.
(4) O. -F. MüLi.En, N eu e S am m lu n g d e r S c h r ifle n der K oe n ig l. Danischen
Gesellschaft der W is s en s ch a ften . Copenhague, 1 7 8 8 , t. II I, p. 13. Faits a n a -
I j igucsà ceux de Spallanzaui .
(3) Lyngbie {Hydrophytologia danica, p . 7 9 , pl. XXII) a v u VAchlya p rol i féra
sur des Mouches morte.s, d ’après Nees d ’Esenbeck. — Gmt,,. Technological
repos i tory, vol. IV, p. 331.
(6) E. G e r m a in d e S a i n t - P i e r r e , S u r u n p a r a s ite n o u v e a u {Comptes ren d u s
et Mémoires d e là S o ciété de biologie, Par is , 1830, in -8 , p. 136).
fî
4.
tuhes paraissent quelquefois remplis d’une matière granuleuse,
mais il est facile de s’assurer que cette matière est une substance
étrangère déposée à leur surface, car on voit souvent les
granulations se détacher de la paroi externe du tube. » (E. Germain.)
Ce végétal a été observé dans les conditions suivantes. Une
Anguille vivante blessée par les filets où on l ’avait prise fut
placée dans un bassin d’eau de pluie. La peau était déchirée et
contuse sur plusieurs points du dos e t des flancs. Elle était
pourtant aussi vive que les autres anguilles du même bassin.
Le jour suivant la surface des points ou la peau é ta it écorchée et
saignante p rit une couleur d’un gris blanchâtre, et deux ou trois
jours après ces surfaces blanches p rirent de l'épaisseur, et présentèrent
un aspect gélatineux et floconneux. Des flocons de la
matière blanchâtre gélatiniforme s’é tan t détachés p a r le frottement
de l ’animal contre les parois du b a s s in , laissèrent voir
queles points qu’ils occupaient étaient d un rouge YÛf, et te n daient
à s’ulcérer profondément au lieu de se cicatriser. Les
points malades, d’abord peu nombreux, se multiplièrent rapidement,
et la plus grande partie de la surface de l’a n im a l, y
compris les memhranes des nageoires , fut successivement envahie.
Le huitième jour l ’animal é ta it fort languissant, se tordait
de temps en temps ; il mourut le neuvième jour.
Une Anguille non blessée qui a séjourné dans le môme bassin
n ’a pas été atteinte. Une jeune Perche {Pcrca fluviatilis, h.)
placée dans ce bassin, après que l’Anguille morte en eut été
retirée, mais dans la môme eau, a péri au hout de quatre jours,
la peau envahie par le Tricholrauma. Il fut impossible de
savoir si le végétal se développa ici spontanément comme
chez l’Anguille, ou s’il fut le résultat de la contagion, rendue
plus facile chez la P e r c h e , qui était déjà malade , que chez
l ’autre Anguille qui était bien portante. Cette dernière supposition
est la plus probable.
Remarque. — Les dessins de ce végétal que m'a remis le sa-
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