
1 7 8 VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’h OMME ET DES ANIMAUX.
gnia) et Cliampignons (Aspergillus nigricans. Ch. R., pl. V,
fig. 2 p, q), longs de plusieurs millimètres et quelquefois assez
larges pour être visibles à l’oeil nu, sont souvent formés d’une
seule de ces cellules. D’autres fois, ce sont plusieurs cellules
longues de plusieurs dixièmes de m illim è tre, larges de quelques
centièmes càun dixième, qui sont superposées bout à bout.
Les plus minces, qui ne sont pas toujours les plus courtes , se
trouvent particulièrement dans le stipe des Champignons.
1 0 b ' — Consistance, élasticité, couleur. Elles sont ordinairement
molles, flexibles, peu élastiques, le plus souvent incolores,
très transparentes, au moins leurs parois; mais leur contenu
peut présenter des colorations variées ; il en est cependant
dont les parois sont colorées en brun, surtout cbez les Champignons
; elles sont généralement très hygrométriques.
1 0 2 .— Réactions chimiques. La cellulose des parois celiu-
laires des Champignons ne se colore jamais en bleu par l ’iode
e t l’acide sulfurique ; elle résiste plus longtemps à l’action dissolvante
de cet acide que la cellulose des autres plantes, surtout
dans les cellules dont la paroi est colorée. Il n ’en e s tp a sd em êm e
pour les cellules filamenteuses des Lichens. La cellulose des cellules
des Algues ne se colore en bleu par la solution de cbiorure
de zinc et d’iode qu’après coction dans la potasse ; l ’iode et
l’acide sulfurique la colorent en bleu. Quelques Algues ont,
comme partie constituante de leurs parois, une subslance soluble
dans beau bouillante.
103. — Structure. La paroi de cellulose des cellules filamenteuses
est généralement mince. Ce n ’est que dans les Algues
supérieures que quelques unes possèdent des couches d’épaississement
et des ponctuations. Toutes possèdent une utricule
azofoe ; mais ce n ’est que dans les Algues et dans le mycélium
de l’embryon des Fougères, etc., que quelques cellules filamenteuses
ont un noyau ; elles n ’en possèdent jamais dans le slipe
ni dans le mycélium des Champignons, etc. La description
donnée plus haut de ces diverses parties est applicable aux cellules
de ce type, qui est un des plus nettement tranchés. Le
contenu est, en g é n é ra l, un liquide très riche en substances
azotées, surtout chez les Champignons (principalement dans
leurs cellules appartenant au premier type). Il n ’y a jamais
d’amidon dans les cellules de ces derniers. Il est incolore,
homogène, ou finement granuleux dan sle stipe et les filaments
du mycélium. Dans les cellules de celui-ci et dans les filaments
de certaines Algues ( E n t e r o b r y u s l u l i terrestris,
pl. IV, fig. 5 et 6), outre les granulations moléculaires g risâtres,
on trouve souvent des gouttes d’huile, ou des gouttes
d’un liquide incolore tout à fait homogène (mycélium.développé
dans les oeufs de Serpent, pl. IV, fig. 9) et dans VAspergillus
nigricans. Ch. R., pl. V, fig. 2).
Dans beaucoup d’Algues, le contenu est formé en partie de
grains de chlorophylle, d ’érylbrophylle, etc.
lO /i.'— Ces cellules présentent plusieurs variétés établies
d’après les différences de leur volume, de leur forme et deleur
structure, mais il est inutile d’en parler ici.
T r o is ièm e t y p e . — Cellu le s fibreuses (fibres végéta le s) .
105. — Nombre, situation. Elles n ’existent que dans les
plantes qui possèdent aussi des vaisseaux et qu’on nomme, pour
cela, plantes vasculaires. Elles manquent dans l’embryon, sont
moins abondantes dans le jeune âge que plus tard, moins
abondantes dans les plantes herbacées que dans les plantes
ligneuses. On en trouve dans le bois, dans Fécorce et dans les
nervures des feuilles et des enveloppes de la fleur et du fruit.
Elles sont généralement situées les unes au bout des autres,
exactement superposées, et constituent ainsi les fibres végétales.
Ainsi, dans les plantes, les fibres ne sont que des cellules très
allongées, superposées. Ces fibres sont donc toujoui's creuses,
mais â cavité interrompue d’espace eu espace ; tandis que, chez
les animaux, toutes les fibres sont pleines, et les elements tubu-
leux ont une cavité continue, sans interruptions. On donne le
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