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Ui, en temps que corps, 1 iiornme, comme tous les autres êtres,
\cg é tau x et animaux, a en premier lien tous les caractères que
jiréseiitent tous les corps quelconques: ainsi il a des caractères
d ordre mathématique, savoir une situation, des dimensions, une
forme, une durée.
I! a de plus des caractères d'ordre physique; tels sont :
consistance, élasticité, poids, densité, hygrométricité, temperature,
couleur, propriétés électriques, odeur et saveur.
Il a de plus des caractères d'ordre chimique, qui comprennent
: 1° L étude de 1 action chimique des agents physiques sur
lu i, action toujours décomposante. 2° Les actions chimiques
des corps simples ou composés qui sont des actions de combinaison.
3“ L’etude des actions précédentes conduit à reconnaître
le corps comme un composé de principes immédiats,
qui sont, les uns des composés chimiques définis cristallisa-
bles, les autres des substances organiques non cristallisables.
A“ Enfin, de la connaissance de ces principes immédiats, on
peut déduire la composition chimique médiate ou élémentaire
du corps.
Enfin, il a des caractères qui n ’appartiennent à aucun
des corps du règne minéral, sans analogues avec eu x , caractères
qui sont essentiellement propres aux êtres que nous étu dions,
et qui, en raison de cela, ont mérité un nom p a rticulier,
différent des précédents.
La dénomination adoptée est celle de caractères d’ordre
organique. Pour le corps pris dans son ensemble, ces caracteres
consistent en ce qu’il sc divise en parties extérieures ou
superficielles, et parties intérieures, profondes ou internes, différentes
les unes des autres par leur nature, etc.
Les parties extérieures sont la tête, supportée par le cou,
qui repose sur le tronc, auquel sont attachés les membres, et
qui est terminé par la queue.
Les parties intérieures sont les appareils qui se subdivisent
en organes, lesquels se groupent en systèmes, divisibles en tissus
et humeurs , lesquels sont susceptibles d’être ramenés à un
certain nombre d'éléments anatomiques ou organiques, et do
principes immédiats. C’est à ce tout, formé par la réunion de
toutes ces parties, qu’on dorme le nom d'organisme.
Chacune des parties extérieures du corps, comme chacune de
celles qui ren tren t dans les cinq groupes de parties internes, doit
être étudiée successivement sous les mêmes points de vue que
le corps entier. En effet, les parties reproduisent les caractères
du tout, sinon la totalité de ces caractères, an moins bon
nombre d’entre eux , mais toujours avec quelques particularité
s; et ces caractères préseiitent des modifications suivant les
sexes, les phases du développement auxquelles se trouve l ’être
qu’ou examine, suivant les âges, les races, les espèces et les
états anormaux, soit naturels ou tératologiques, soit pathologiques
ou accidentels.
Ainsi, la description du corps des animaux ou des plantes
ne peut pas être donnée en un seul chapitre, ne peut pas être
comprise dans un seul ordre de considérations. Le corps se
divise en effet en parties multiples, toutes d ’ordres divers pour
la complication décroissante ou la simplicité croissante. En
effet, partis de l’organisme total, nous sommes arrivés aux
éléments anatomiques etprincipes immédiats; puis, nous avons
placé les appareils avant les organes , et ceux-ci sont évidemment
moins compliqués que les premiers ; puis nous avons
parlé des systèmes après avoir traité des organes ; or chaque
système (musculaire on osseux, par exemple) étan t unique en
son genre, son étude est plus simple que l’étude de tous les
os, de tous les muscles, etc. C’est aussi l’ordre de leur généralité
décroissante, car les considérations relatives à la tête,
aux membres, à un appareil, à un organe, sont évidemment
moins générales que celles qui se rapportent à un système, à
un tissu, etc. C’est enfin l’ordre de leur indépendance décroissante;
car les appareils, les organes, etc., sont bien
moins indépendants les uns des autres que les tissus, et surtout