
30 VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’hOMME ET DES ANIMAUX,
laires ou organes pi'cniiers seréunissanl pour former les organes
proprement dits que représente chaque tissu considéré
dans son ensemble.
L’étude des systèmes, devant être placée entre l’histologie et
l’anatoinie descriptive, plus que les autres attire l’attention,
parce qu’elle résume le mieux la connaissance de tout l’organisme.
Elle est en effet des branches de l’anatomie générale la
plus voisine de l’anatomie spéciale ou descriptive; elle permet
d’antre p a rt de se faire une idée de renscmblc de l’organisme,
puisque chaque partie est générale. Elle permet aussi, en raison
de cela, de grouper sur ces parties les faits particuliers descriptifs,
ce qui établit alors une confusion des plus nuisibles entre les
questions d’anatomie générale et d’anatomie spéciale ou descrijî-
tive; car par une trompeuse simplicité, cette confusion empêche
de faire une analyse rationnelle des différents ordres de parties
de l’organisme. Les inconvénients de cette confusion due à
la simplicité spécieuse, mais seulement apparente, qu’offre
le groupement de tous les faits anatomiques, quelle que
soit leur complication, sur un seul des ordres de parties du
corps, se font surtout remarquer dans les ouvrages dits d’anatomie
comparée et de physiologie végétale. Il est en effet
facde de voir que le vague qu’on y rencontre souvent lient
à ce qu’on a concentré soit sur les appareils, soit sur les systèmes,
et quelquefois alternativement sur les uns e t sur les
auties, les faits anatomiques se rapportant aux appareils,
organes, systèmes, tissus et éléments anatomiques. C’estsurtout
l ’étude des systèmes au point de vue d e là forme et de la structure
qu’ont faite les anatomistes qui se sont occupés d e l’nnité
de composition; ce sont de tous les anatomistes ceux qui ont
le mieux circoiiscritle champ de leui's recherches et l’ont, moins
que les autres, mêlé de considérations étrangères an sujet.
iT On donne le nom de Hssu ou dé humeur, suivant leur étal
solide ou liquide, à des parties du corps d’égale complication,
par lesquelles sont formés les systèmes, et qui sc subdivisent
d é f i n i t , d e s FARTTES d u c o r p s ANIMAL OU VÉGÉTAL. 3
en parties constituantes : éléments et principes organicpjes
irréductibles anatomiquement ; ou vice versâ, à des solides ou
liquides résultant de l’enchevêtrement ou de la dissolution
réciproque de parties constituantes, ta n t principes immédiats
qu’éléments anatomiques, et dont l’ensemble forme au tan t de
systèmes.
A. — Les tissus sont les parties solides des systèmes qui se
subdivisent par simple dissociation en éléments anatomiques;
OU vice versâ, ce sont des parties solides formées par la réunion
avec enchevêtrement ou simple juxtaposition des éléments
anatomiques.
B . — Les rtMmeMns sont les parties liquides ou demi-liquides
des systèmes qui se subdivisent par simple dissociation sans décomposition
chimique en éléments anatomiques, d’une p art, et
principes immédiats, d’autre p a rt; ou vice versâ, ce sont des
parties liquides ou demi-liquides formées par mélange et dissolution
réciproque des principes immédiats, et ten an t ordinairement
des éléments anatomiques en suspension.
5" On donne, d'une manière générale, le nom d ’éléments
organiques ou parties constituantes du corps aux dernières
parties auxquelles on puisse par l’analyse anatomique, c’est-à-
dire sans décomposition chimique, mais par simple dédoublement
successif, ramener les tissus et les humeurs ; ou vice versâ,
aux corps irréductibles anatomiquement, qui, p a rle u r réunion,
constituent les tissus et les humeurs, et consécutivement toutes
les autres parties du corps par suite de dispositions nouvelles
et de plus en plus compliquées de ceux-ci.
A. Les éléments anatomiques sont les derniers corps auxquels
on puisse, par l’analyse anatomique, ramener les tissus;
ils diffèrent par l ’ensemble de leurs caractères de to u sles corps
brills et sont décomposables en principes immédiats.
B .— Les p r inc ip e s immédiat s sont les derniers corps solides,
liquides ou gazeux, auxquels on puisse, par la saine analysé
anatomique, c’est-à-dire sans décomposition chimique, maispar