7* “I
1 une et à 1 autre des cellides adjacentes. On voit, au contraire,
que la membrane qui reste entre les deux cellules est indivise
e t se détacbe à la fois des couclies secondaires des deux cellules,
ou bien demeure fixée à l’une des deux. Lorsqu’on rencontre
le moment convenable de la macération du bois dans
1 acide azotique, en déchirant un morceau de ce bois avec des
aiguilles, on peut souvent isoler de grands morceaux de la
couche externe, qui forment un réseau dont les cellules, r e présentées
par les couches secondaires, sortent comme elles le
feraient d’une gaine (i).
La couche externe ou primaire des cellules ne forme pourtant
pas dans tous les tissus une lame u n iq u e , comme aux
deux cellules adjacentes. Ainsi, dans le sarcocarpe des fruils
charnus de la famille des Rosacées, etc.; dans le parenchyme
des feuilles d’ir i s , de Gladiolus, d'Ornilhogalus et de beaucoup
d autres p lantes, on p eu t, sans aucun traitement préalable
par les agents chimiques, sép arer, isoler complètement
les cellules les unes des autres sans les rompre. Déplus, il est
possible de voir dans les tissus qu’elles forment la ligne de
contact de leurs couches externes, telle qu’elle est figurée par
beaucoup de pbytotomistes. Il est facile aussi de constater leur
separation dans les meats intercellulaires que laissent leurs
angles arrondis ; méats qui sont pleins d’air, de liquide ou de
substance intercellulaire. Par consequent on p e u t , dans ces
parenchymes, constater fexistence d’une couche externe distincte,
propre à chaque ce llule, et il ne faut pas considérer
comme général le fait énoncé par II. Mold. Lui-même indique
une ligne déliée qui, dans les cellules extérieures de la moelle
du Clematis vitalba, marque les limites des deux cellules adjacentes.
Plus loin, nous verrons si, dans les cas où la couche
externe forme une lame commune à deux cellules, elle a été
(4) H. Moul , E x am e n d e celle question : L a cellulose forme-t- elle la base de
toutes les membranes végétales (Annales des sciences naturelle s 48 4 7 Bolan
t. VIII, p. 2 6 3 , t r a d u i t du Botan, Ze i lu n g , 1847). ’ ’ ’
primitivement simple, ou bien double, puis s’est soudée à la
couche correspondante de la cellule en contact avec elle.
Enfin, dans la plupart des hois (L a r ix , Viburnum, Buxus,
Clematis, etc.), la substance intercellulaire indique une séparation
entre les couches externes des cellules contiguos (1).
De plus, la séparation mécanique ou spontanée des cellules
des Zygneuma , la formation des inéats intercellulaires des
Phanérogames, démontrent sans peine queles couches externes
des cellules contiguës ne constituent pas une couche homogène
et commune entre les cellules adjacentes (2).
La couclie externe des cellules de tous les jeunes organes
bleuit facilement sous l’influence successive ou simultanée
de facide sulfurique et de l’iode. Mais celle des cellules ligneuses
arrivées à leur entier développement résiste avec
force à fac tio n de ces réactifs , et ne bleuit pas. Les cellules
parenchymateuses des organes pleins de suc et jeunes ne
demandent môme aucune préparation pour bleuir fortement par
l’iode (3). Ce fait coïncide précisément avec fexistenc e dans
ces tissus d’une faible quantité de substances colorables en
jaune, ou en brun par fac ide sulfurique ou par l’iode. Il
en est autrement pour les cellules parenchymateuses des p a rties
plus âgées, dont on retire beaucoup de substances incrustantes
qui jaunissent par fac id e sulfurique et f iode : telles sont
les cellules de la moelle, des rayons médullaires, etc.; souvent
elles ne bleuissent qu’â peine, ou môme pas du tout, par f a c tion
de l’iode et de fac ide sulfurique. Dans beaucoup de cas la
coloration bleue qu’elles prennent, loin d’être pure, est tellement
sale qu’elle laisse douter si la cellulose existe dans la
couche externe. De là vient que Midder {loc. cit., 1844), pour
n ’avoir pas tenu compte de la présence du xylogène dans les
parois de ce llule, a été amené â penser que les cellules de
(4) H. Mohl, loc. cit. , 1 8 4 7 .
(2) W„, ibid., 1844.
(3) H. Moul, Vermischte Schriften, 4 8 4 5 , p, 3 4 4 ,
i l
I