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jusqu’à cc que l'è ia t normal soit complètement rétabli.
i ¥ . Gruby pense qu'on doit donner le nom de Rhizo-phijlo-
alopécie à l ’herpès tonsurani, pour indiquer par un seul mot
ses caractères essentiels, et sa cause duc à un végétai siégeant
dans la racine du poil.
C’est la présence de ce végétal qui, ainsi qu’on le voit, est
cause à la fois , ct de ia rupture des poils [d’oii calvitie plus
ou moins étendue), et de la formation des élcvures el des
croûtes qui recouvrent les parties ions’wrèey. Aussi ne faut-il
pas s’étonner <’ic la ténacité avec laquelle les altérations qu'il
détenniîie résistent à Faction des médicaments les plus
variés, employés seuls sans épilalion préalable. Four être
efficaces il faudrait qu'ils missent obstacle au développement
du Trichophylon, ce qui no paraît pas avoir élé obtenu encore ;
cn effet, lorsc[u’on lit les résultats auxquels on est arrivé par
tel ou tel médicament, on constate bientôt que, dans les cas
de guérison, le mal a cessé pendant l ’emploi du remède par
une cause inconnue, par un retour des parties du corps à un
état défavorahie au développement de la p lan te , mais non en
raison de telle ou telle application locale. Cc fait n ’élonnera
pas ceux qui savent avec quelle obstination, avec quelle facilité
e t quelle rapidité se développent les plantes cellulaires dès
qu’elles se trouvent dans un milieu favorable à leur nutrition,
il n ’étonncra pas non plus ceux qui savent comljien doivent
être énergiques les actions physico-chimiques exercées directement
sur ces celiules pour a rrê te r leur développement, ou,
du moins, pour qu’après l’avoir suspendu, on puisse rcmpècher
de recommencer dès que se rencontrent les conditions qui le
favorisent.
Transmission ou transport du végétal (contagion). — La
maladie que détermine la présence de cc végélal sur rhomme est
contagieuse. L e fa itn ’est pas étonnant; lapctilesscdessporos en
rendle transport facile, cHcon rend probable la pénélralion dans
le follicule pileux d’après le mécanisme décritpius haul ip. 278
et suivantes). Reste inconnue la question desavoir si l’état des
humeurs de tous ics individus est également favorable au développement
du végétal, ou si, peut-être, un certain degré d’altération
préalable des humeurs, analogue à ce que présententles
enfants scrofuleux, n ’est pas nécessaire.
M. Bazin s’exprime ainsi à l’égard des questions précédentes
: « La teigne tonsurante est une affection contagieuse du
svstème pileux caractérisée par la décoloraüou des poils, l’altération
de leurs qualités physiques, qui les rend fragiles et susceptibles
de se casser à quelques lignes de leur insertion sur la
peau ; par i ’état ch ag rin é , bleuâtre , hérissé des follicules
pileux, et aussi par des squames hlanches , minces, pulvérulentes,
formant de petites gaînes à la hase des poils. » (Bazin.)
La teigne tonsurante est primitive ou consécutive à l ’herpès
circinè. Elle attaque un point ou plusieurs points à ia fois du
cuir chevelu; assez ordinairement elle débute par la région
occipitale, mais d ie peut indistinctement commencer par
toutes les régions de la tète.
Quand la teigne tonsurante est consécutive à l’herpès cir-
ciné , c’est le centre des anneaux herpétiques qu’elle envahit
tout d’ahord , à l’instar dn favus. On la reconnaît souvent à
sou origine par raltération de couleur que présente un petit
bouquet, une petite touffe de cheveux qui deviennent plus
pâles, rougeâtres, moins foncés cn couleur que les cheveux
circonvoisios. Eu examinant la peau sur laquelle cette touffe
de cheveux est implantée, ou la trouve légèrement soulevée,
couverte de squanies ou d’écnillcs épidermiques. Le mal
fait des progrès rapides ; l’allèraliou gagne les cheveux environnants,
et bientôt sur une surface de 1 à 2 centimètres
de diamètre, on voit le tégument bleuâtre, ardoisé, tuméfié,
soulevé d’une demi-ligue au-dessus du niveau delà peau saine ;
les follicules pileux sont comme hypertrophiés, hérissés, cequi
donne à la surface do la plaque un aspect chagriné. La ¡)lu-
part des cheveux qni naissent do cette plaque sonl brises irré