
E s p è c e 2 3 . — L E P TOM ITU S ? d e L ’ÜTÉlïOS.
Je décrirai sous ce nom, faute d’autres détails, une Algue
représentée planche V, tig. 1, a, h, c, d, e, f, g, h, dont le
dessin m’a été remis par M. Lehert, (pii l’a rencontré dans le
mucus de l'utérus.
Elle se compose : l ° d e tuhes (mycefiMm') pâles, plus ou moins
longs, ramifiés, non cloisonnés (a, a), sans granulations à l’intérieur
; 2“ de tuhes un peu plus larges, articulés (réceptacle),
cloisonnés (h, h, h), dont les cellules sont de longueur va-
riahle, et quelquefois sont ramifiées elles-mêmes; ils se terminent
par des spores à divers degrés de développement (b, d,
f, g) et pinson moins granuleuses ; 3“ ces spores sont représentées,
soit par une cellule ovoïde, encore allongée, granuleuse,
contenant quelquefois une ou deux gouttes claires (fj, soit par
une cellule ovoïde ou sphérique terminée par un prolongement.
Celui-ci est plus étroit (g) que la spore; sa cavité communique
d’ahord avec celle de cette dernière (ÿ ) ; il en est souvent séparé
par une cloison, quelquefois même il est formé de plusieurs
petites cellules placées hout à hout, constituant un tube
mince cloisonné ib, b).
La dernière cellule du tube ou réceptacle portant la spore
est ordinairement plus renflée que les autres , et un peu granuleuse;
elle est probablement destinée à former une spore
nouvelle après la chute de la première.
Les spores libres sont ovoïdes et terminées par le petit prolongement
dont nous venons de parler , mais séparées d’elles
par une cloison.
Ce végétal a été trouvé par M. Lebert, auquel je dois la
note suivante dans laquelle sont indiquées les circonstances oii
fut faite cette observation.
« En 1850 j ’allais fréquemment à l’hôpital de Lourcine où
M. Guéneau de Mussy, alors médecin d’une des divisions,
enleva sur le col utérin, en ma présence, les altérations dont
je désirais examiner la nature intime.
» Un jour il enleva quelques granulations du col, et quel ne
fut pas mon étonnement, lorsque, en faisant l’examen microscopique,
j ’y trouvai une Algue accolée à la surface de la muqueuse.
Je l’avais mise daus un tube propre qui ne pouvait en
contenir. Il est très possible (.¡ue les spores aient été introduites
avec une injection vaginale, en tout cas le végétal était accolé
à la surface du col utérin. »
ESI'ÈCE 2 4 . — L E P T O M ITU S ? D ü MUCUS UTÉRIN.
Dans un écoulement morbide d’aspect p u ru le n t, mais tout
à fait dépourvu de globules de pus provenant de l’utérus d’une
femme âgée de soixante-dix-sept ans, l’examen microscopique
a fait reconnaître l’existence d’une très grande quantité de
filaments bien évidemment d e n a tu re végétale, et en outre des
corpuscules ovoïdes et sphériques, avec ou sans noyaux.
L’auteur (1) distingue les filaments en primaires et secondaires,
Le diamètre de ces derniers variait de 1/4000 à 1/8000 de
pouce , leurs bords étaient pâles , leur longueur variable. Ces
filaments étaient tous un peu re c o u rh é s, jamais enroulés ni
onduleux; l’action de l’acide acétique rendait leur structure
plus évidente, et montrait qu’ils étaient formés de cellules
allongées placées à la suite les unes des autres , comme dans
certaines Algues d’eau douce. Dans beaucoup de ces filaments
toute trace de structure cellulaire avait d isp a ru , par suite
des progrès du développement, d’où leur apparence de fibres
simples.
Ces filaments secondaires paraissent, pour la plupart, provenir
des lllaments secondaires par rupture ; cependant, dans
quelques mis d ’entre eux , l’apparition , vers leurs extrémités,
(1) Wn.KiNSOiN, Somo rem a ries u pon the d ev elo pm en t o f ep ip h y te s , w ith the
descrip tio n o f a n ew veg eta b le fo rm a tio n fo u n d in c o n n e x io n w ith the h um a n
u te r u s [Descriplion d ’u n n o u v e a u v é g é ta l tr o u v é d a n s l’utérus ] (Loncion, The
L ancet, 1 8 4 9 , p. 4 4 8 e l suiv .) .
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