
dit ci-dessus, p. 351.) Les faisceaux qu’ils constituent sont
composés de cinq à huit tubes tout au plus, rarement parallèles,
qu’on peut arracher de la gangue ou briser assez facilement.
Ils sont flexueux, mais sans courbures régulières.
Pour les voir, il suffit de prendre le rectum des Insectes, ct
de le dilacérer par petits fragments. Dans le champ du microscope
, entre c e u x -c i, se trouvent ces faisceaux du végétal ou
des fragments de tubes. Ils sont généralement peu ahondants.
Ceux qui sont figurés ici fo n t élé d’après des individus pris
sur le ü ilisq u e ( D i t i s c u s m a r g i n a l i s , L.).
III. Le milieu daus lequel vit cette plante est l’intestin re c tum
de divers Insectes, et eu particulier des genres D i t i s c u s ,
G y r i n u s , etc., et celui de&lules [ l u l u s t e r r e s t r i s , L.); une extrémité
estfixée daus de petits amas (pl. IV, lig. 1 et 2, a, a ] d'une
gangue amorphe granuleuse qui adhère à la surface interne de
l ’intestin. Elle est probablement formée de matières organiques
azotées en voie de putréfaction.
IV.-V. Je n ’ai fait aucune observation sur son développement
et sa reproduction. Le végétal paraît être sans action
nuisible sur les animaux qui le portent, car on en rencontre
sur presque tousles individus vigoureux ou non.
Vf. — J 'ai troiiYÔ ce végélal d a n s l ' inies l in r c cU im d e s tnles (/mîi îs t e r r e s t
r i s , L. ) ; il a é lé o b s e rv é p a r i\l, Moii lin ié s u r le D iti s c u s m a r g i n a l i s , L. ,
p e n d a n t u n e s é r ie d e r e c l ie r c b e s fai tes d a n s mo n la b o r a to i r e s u r le s u je t
d e ce t r a i té .
EsrÈCF, 1 0 . — L E P T O T H R IX ?
Synonymie, — Ihjgrocrocis inlcstinalis, Valentin (1).
« Fila simplicia, tenuissima, perlonga (articu la ta ? ), ser-
pentia, apice re cta (moniliformia? arliculis glohosis?).
» H a b . In superficie interna memhranæ mucosæ intostini
crassi Blattæ orientalis ; inlcstini recti Astaci fluvialis. »
(1) Valf -xt in, H yg ro c ro c is in le s tin a lis eine a u f d e r lebendigen, u n d u n g e s tö r t
fu n c lio n ir e n d e n SclUe imhaui des D a rm lean ale s v e g e liren d e r C o n fe rv e [Iteperto-
r h m fü r A n a l, u n P h y s io l., 1836, t. l " , p. 1 1 0 , pl. I, fig. 13 ct Ü ) .
Observations. — Abstraction faite de son siège singulier,
cette plante a la plus grande analogie avec les plantes du
groupe des Fimgoïdées d’Argardh; ses libres ressemblent à
celles qui se forment sur les solutions faililement acides de
substances organiques : par conséquent, très proche des genres
Ilycoderma, Leptomilus et Ilyyrocrocis. C’est à ce dernier
genre qu’il faut la rapporter, à moins qu’oii n’en fasse un genre
particulier à cause du manque de hase propre gélatineuse ou
finement graiiuietise, et îi cause de la position isolée de ses
libres. Elle se rapproche par ses caractères de VHygrocrocis
Juniperi de Biazoletto, mais elle manque de ses courbures en
forme de crochets, etc. (Valentin, 1826).
Siège.-—'Ce végétal, dit Valentin, se trouve daus la matière
déjà digérée qui remplit ahondummeiit le gros intestin de la
Blatte (Blatta orientalis) ; à l ’intérieur des masses fécales qui
contiennent un grand nombre de petits ou de gros Infusoires
allongés ou arrondis, se montrent des fragments de fibres con-
fervoïdes plus ou moins longs et très minces; mais, en outre,
ou en trouve de semhlahles adhérents à la face interne de la
muqueuse du gros intestin (pl. H, fig. 3, a, b), surtout dans sa
partie postérieure. Ou peut voir que chacune de ces fibres
consiste en une quantité d’articulations courtes, arrondies,
fjui paraissent avoir un contenu foncé (pl. H, fig. 3, c). Il n ’y
a pas trace d’oscillation des granules à leur intérieur,
Valentin a trouvé quelquefois cette même Conferve sur la muqueuse
de l’intestin anal d’autres Insectes, par e x e m j d e d e l ’A i -
tacus fluviatilis. Il remanjuc aussi que l’intestin de la Blatte est
faiblement acide, et peut, comme les matières en fermeutation,
présenter des conditions favorables pour le développement des
animaux et des plantes inférieures, car il existe daus la masse
fécale de ces atiiuiaux un monde d’êtres vivants. Ce fait présente,
en outre, de riiilé rê t eu ce qu’il montre un végétal qui
croit sur la muqueuse de l’in te s tin , sans que les fonctions de
celle-ci soient interrompues ; mais il est probable que c’est sur
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