
dessous existe un petit favus qui, dès son origine, prcsenle
une surface lisse, el se trouve enchâssé dans répaisscur de la
peau. Souvenl la gouttelette de pus manque el le Champiguou
existe seul sous la forme d’un point jaunâtre adliéreuL et solide.
La mince couche épithéliale ou exsudative qui recouvrait le
petit favus disparaît ou s’exfolie, alors le Champignon esl libre
à l’air, croît et envahit les surfaces voisines en entourant les
cheveux qui sont placés près de lui, sans production de pus.
Si, accidenlellemeut, ce liquide se forme autour, il n ’adhère
pas au derme. S’il ne s’en développe pas, ce qui esl la règle,
il adhère forlement à la peau, et sa surface est sèche, nette-
ineiit limitée et un peu recouverte par l’épiderme qu’il faut
enlever pour le détacber. A mesure qu’on enlève les favi, on
en voit d’autres se développer à côté ou à la place des premiers.
Ce mode de développement fait facilement comprendre ce
qu’il y a d’inexacldansbinterprétation suivante desfails énoncés
plus haut, donnée par quelques pathologistes. « Le porrigo débute
par des pustules excessivement petites que l’on peut à peine
apercevoir le premier jo u r; elles sont au niveau de la peau,
dans l’épaisseur de laquelle elles sont évidemment enchâssées ;
cependant on les distingue parfuilemeiiL avec un peu d’atteii-
lion. Elles présentent une couleur jaune remarquable comme
safranée; elles sont toujours traversées par un clieveu, et celle
circonstance est très importante, puisqu’elle peut jeter un
grand jour sur la nature du siège de la maladie. Dès le début,
ces pustules sont liquides, mais cet état dure peu; la matière
qu’elle renferme se concrète bientôt, el de prime abord les
croûtes offrent un caractère particulier qui doitdeveiiir comme
lion de cet ouvrage (p. 1 2 ) ; il paraî t avoir omis cc (jue j ’ai di t qiiekiucs lignes
piu s h a u t .<nr leur siège à l’ex t r émi té du condui t pilifcre, car il pense êt re le p re mi
e r qui a u r a i t cons taté (p 60) qu e k fa v u s e.st d’ahord sous-épidermi(uic. Ce
fait e.st décri t aussi pa r M, Le b e r t , et c’est à tor t qne M. Bazin Ini reproche
de n 'e n avoi r pas parlé, se fo n d an t sans doute sur un e phrase d ’un résumé qui
prête en el lé t à cette in te rp r é ta t io n (L e b e r t , P h y sio lo g ie p a lh o lo g ., 1845, l II,
p. 4 8 6 , au bas de la page).
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paUtognomonique de la maladie (il est ccrlaui qu’on ne courien
d’anilogue en but de c r o û t e s ou d’éca les ep.dermi(
iues). Ce caractère est une dépression centra e, oujoui.
appréciable à la loupe, souvent même â l’oeil nu. Cette depression
augmente â mesure que la croûte se développé, et dec
e n t aussi de plus en plus prononcée en forme de godet. .
^^^''Eua^sLessifs des favi. - J ’emprunte à M. Bazin l'excellente
descriplion qu’il donne de l’évolution des favi, et a
laquelle il n’y a, je crois , rien à ajouter.
Le favus présente dans son développement el sa marche
,,ois formes ,o e les .mtcoes o,.t Joenles so,.s les noms <le
favus urcéolaire, scutiforme el squarreux. (Bazin.) ^ ^
L’évolution favique, en général, peut être partagée en trots
p é r io d e s . -D a n s la première, le cheveu seul est altéré, la
peau sur laquelle le poil est implanté n’a subi aucune ntodi -
cation ; ladcûnangeaison n’existe pas encore, ou elle est a petite
sensible. -D a n s l a seconde période, l’alteration du potl es
pUfs avancée; le Cbampignon favicp.e apparait cxteneuicmeu
sous forme de concrétions jaunâtres , précédé ou non de congestion
tégumentaire el d’une hypersécrétion d eptdenne i
subit toutes les phases de son développement plus ou moins
réo-ulier. — Dansla Iroisième période, Valleratioii desciexeux
est parvenue â son plus haut degré ; les poils tombeul d eux-
mèmes, des cicatrices succèdent à leur chute. Les parhcs moins
malades sont couvertes de débris de croûtes ipi’oii a juslemeul
comparées à certains bebeiis, à d e s fragments pulvérulents de
plâtre ou de Icrrc argileuse desseebee (Daziii).
Cet ensemble îles trois périodes du favus peut se presenter
et sc présente l o r t souvent sur la itièitte lètc.
1 “ E a v u s urcéolaire, disséminé, isolé, indépendant, porrigo
favosa, linea lupinosa, leignc alvéolaire, etc. — U peut se dt
velopper sur toules les parlies du eorps couvertes de poils;
c’est le plus souvenl au eitir cbeveln qu’on l’observe. 11 occupe