
G VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’hOMME ET DES ANIMAUX.
Mais pourtaiil il n’cü osl pas ainsi. Ce tableau synoptique
signifie seulement que tout traité de biologie abstraite doit
comprendre cinq parties.
1“ L’exposé des faits absolument généraux, lois ou principes
relatifs à la constitution de tous les organismes, ou lois anatomiques.
2 “ Les faits généraux relatifs au classement biérarcbique de
tous les êtres organisés, lois ou principes biotaxiques.
3“ Les faits généraux ou communs à la constitution de tous
les milieux. Voila pour ce qui concerne les êtres envisagés au
point de vue statique, et qui constitue la biologie statique
abstraite.
h° L exposé des faits absolument généraux concernant les
actes accomplis par tous les êtres vivants, lois physiologiques
ou de la vitalité.
5“ L’exposé des actes réciproques qui se passent entre l ’être
. vivant et le milieu où il vit. Voilà ce qui concerne les êtres
considérés sous le point de vue dynamique, et qui constitue la
biologie dynamique abstraite.
3Iaintenant, lorsqu’au lieu d’envisager ainsi les c a r a c t è r e s
EUX-MÊMES ET LES ACTES communs à tous les êtres et aux milieux,
envisages sous tous les points de vue indiqués ci-dessus,
on vient à examiner chaque groupe d’espèces, chaque être
même, ou seulement quelques parties d’un être, on fait de la
biologie concrète; c’est-à-dire qu’on la fait dans un but spécial
d applications toujours plus ou moins directes et d’autant meilleures
que les applications du travail sont plus directement
indiquées. Cette biologie concrète est histoire naturelle ou
bien pathologie, selon que c’est l’être pris à l’état normal ou à
l’état anormal qu’on examine.
Voici alors quelle est l’utilité immédiate de la biologie,
abstraite par rapport aux études concrètes ou d’application,’
sans parler de 1 utilité philosophique relative au développement
et à l ’élévation de l’intelligence humaine.
b u t ET SUJET DE u ’ iIlSTOIR E NATURELLE. 7
Par la biologie abstraite nous trouvons établie une échelle
des divers ordres des parties qu’on oliserve sur chaque être, et
de plus, une échelle des divers ordres de caractères à examiner
sur chacune de ces parties. De la sorte nous pouvons à volonté
étudier toutes celles-ci, ou en choisir un seul ordre ou
môme une seule d’entre elles. Grâce à cette double échelle,
nous pouvons nous diriger dans les questions les plus variées
sans rien omettre, et apprécier les détails à leur juste valeur,
sans nous perdre dans les questions oiseuses qui se multiplient
avec le nombre des objets. Cette double ecbelle(l) nous
permet de monter ou de descendre avec une égale facilité, et sans
jamais nous égarer, des plus minutieux détails aux questions
les plus générales et les plus élevées, ou vice versâ, des notions
d’ensemble les plus vastes aux plus intimes particularités de
la description. La première, celle qui embrasse tous les divers
ordres des parties du corps, nous permet de parcourir rapidement
la surface du sujet pour rattache r les notions d’ensemble
qui portent sur la liaison les unes aux autres des diverses parties
de l’organisme ; lesquelles sont indépendantes, mais concourent
à un même but, chacune pour son compte. La seconde,
celle qui lie les divers ordres de c a ra c tè re s, nous permet de
q u itte ra volonté la surface pour descendre aux plus minutieux
détails de chaque partie, puis de revenir au point de départ
sans embarras ni déviation.
P ar la biologie abstraite nous trouvons établie une série
biotaxique des êtres, qui nous permet de voir dans quel ordre
nous devons étudier chacun d’eux ou chaque groupe selon la
complication des organismes ; ou bien elle nous permet de voir
quelle place doit occuper dans la série l’espèce étudiée, si elle
était inconnue jusqu’alors. En même temps, la situation
de l’être ou du groupe dans la série donne aussitôt une idée
générale, quoique nullement superficielle, de son organisation
(1) Ch. Robin, T a b le a u x d 'a n a tom ie . P a r is , 1 8 3 0 , in - 4 , ta b le a u I " .
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