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eux la disposilion maladive. Stilliiig el Ilaimover ont montré
que riiioeiilatioii desSaproIcgnia réussitpresque toujours quand
elle est faite sur des animaux déjà malades. Ainsi, à mesure
que les molécules d’un tissu ont assez se rv i, lorsqu’elles ne
sont pas enlevées par la circulation devenue languissante, elles
sont assimilées par d’autres êtres vivants qui se développent
là, parce qu’ils y trouvent des conditions favorables d’accroissement
et de nutrition. C’est aussi ce qui arrive cbez les individus
débiles lorsque les fonctions sont altérées peu à peu et
profondément par une cause quelconque , en général de
longue d u r é e , d’action lente (par suite de mauvaises digestions,
par défaut d’aliments ou de mauvaise nature, par excès
de boissons, respiration d ’air impur, etc.).
Dans le cas particulier des Enterobryus, véritables parasites
normaux des I u l e s , comme l e sont certains ilelmintbes cliez
divers animaux, le sol sur lequel ils croissent est représenté
par répiderme dur et corné de l’intestin grêle de l ’animal
auquel le végétal est fixé (pl. IV, Üg. 5, a, a, et lig. 6, C, D).
Il est plongé dans toute sa longueur au milieu des matières
alimentaires qui, ordinairement, remplissent l’intestin.
Si maintenant nous examinons les végétaux qu’on observe à
la surface des muqueuses des Mammifères ou dans les cavités
aériennes des Oiseaux malades, nous reconnaîtrons
qu’elles ont pour sol, soit des couclies d’épithélium et uu mucus
acide, soit des productions pseudo-membraneuses. Ce sont
la autant de parties dans lesquelles les phénomènes d’assimilation
et de désassimilation, le renouvellement des principes
immédiats, en un m o t , sont extrômement lents, quelquc-
lois môme ils n’ont plus lieu ; car ces parties entrent en pn-
trélaction à la surface des membranes qui les ont produites.
Lors donc que le jeu des parties esl ralenti, que la déglutitioii
des aliments n ’a plus lieu ou n ’a lieu qu’à des intervalles éloig
nés, comme c’est le cas dans les alfections oii l’on voit si'
dévelopjier les Cliampignons du muguet et autres, il n ’est pas
•MILIEU GAZEUX. CONDITIONS DE TEMPÉRATÜUE. 273
étonnant de voir les épitbéliums et mucus, ou les pseudo-membranes
(¡ui ne sont pas entraînées, servir de sol à ces végétaux.
Il sera facile de voirplusloin ({iiekSaprolegnia ferax, M i m v
se développe dans des conditions analogues sur les Batraciens!
car c’est lorsque la moelle est coupée, la nutrition ralentie et
que 1 épiderme se renouvelle lentement, que croît le végétal.
Ceci s’applique naturellement aux détritus alimentaires qui
restent dans les interstices des dents et au mucus du gros
intestin des Insectes dans lequel on trouve souvent des Leptothrix.
Ces derniers végétaux sont, en effet, fixés à de petits
amas de résidus alimentaires retenus entre les plis de la
muqueuse (pl. I, fig. 1, c, et fig. 2, a).
Un léger degré d’acidité des bumeurs ou des parties animales
solides ou demi-solides sur lesquelles croissent les
végétaux parasites est généralement nécessaire pour le développement
d un grand nombre de végétaux parasites. Tel est
le cas du muguet, etc.
Il ne faut pas s’exagérer l’Importance de cette condition.
D abord cette acidité est toujours peu prononcée ; de plus,
il y a des végétaux qui se développent sur des parties des
corps alcalins ou neutres : tels sont ceux qu’on trouve sur des
ulcérations de la trachée, ou dans l’intestin grêle des Herbivores,
etc.
Il est de fait, néanmoins, qu’un léger degré d ’acidité des
bumeurs favorise beaucoup le développement des Champignons
d’ordre inférieur.
B. La nalure du milieu gazeux paraît être assez indiffé-
reute au développement de quelques uns des végétaux qu’on
observe sur les animaux vivants. Ceux qui croissent à la surface
de la peau ou dans les cavités buccales et pulmonaires se trouvent,
à cet égard, dans les mêmes conditions que tous les
autres végétaux, ou dans une atmosphère un peu plus chargée
d’acide carbonique. Ceux qui se développent dans l’intestin
se trouvent en rapport avec des liquides qui ne sont guère
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