
96 VÉGÉTAUX PARASITES DE l’HOMME ET DES ANIMAUX,
quolquclbis su r des v ég é ta u x p h an é ro g a ïu e s, comme à la face
in te rn e des gros vaisseaux laiyés e t p o n c tu é s des b o u tu re s de
Pauloionia imperialis qui se rem p lissen t a insi de tissu cellula
ire .
Il esl caractérisé par la production de petites vésicules à la face
externe des cellules et à la face inte rne des tubes, lesquelles
grandissent, puis se séparent quand elles ont atte in t le volume
d e là cellule mère. Peut-être cbez les animaux rapprocliera-t-on
de ce mode de naissance la génération des cellules claires
qui se forment sur les sphères de fractionnement de l’ovule des
Actéons dont BI. Vogt a suivi le développement, et que j ’ai
observé sur celles de l ’ovule de la Nephelis octoculata. La
cavité des cellules qui naissent par bourgeonnement ne communique
jamais avec celle des cellules mères.
Nous avons dit déjà qu’on observe à l’état d’ébauche dans les
éléments anatomiques ce qu’on retrouve avec un plein développement
dans l ’organisme lui-même. Nous signalerons bientôt,
soit chez les animaux peu complexes, comme certains
Annelés et Blollusques inférieurs en complication, beaucoup de
Radiaires, et surtout cbez les plantes, nombre d’exemples de reproduction
de ces êtres par fractionnement ou fissiparité, par
gemmation ovi surculation, e tp a r bourgeonnement ou propagules.
4 2 . — Le SECOND mode de naissance re ço it p a rticu liè rem en t
les noms de production, naissance, ou génération. Il e s t c a ra c té ris
é p a r c e f a it, qu e des é lém en ts an a tom iq u e s, sans d é riv e r dire
c tem e n t d’au cu n des é léments q ui les e n to u re n t, se p ro d u isen t
de to u te s pièce s, p a r g én é ra tio n nouvelle, à l ’aide e t a u x dépens
du bla stèm e fourni p a r ces d e rn ie rs . Ce so n t, comme on voit,
des é lém en ts qui n ’e x is ta ie n t p as e t qui se p ro d u ise n t, c’est
u n e g én é ra tio n nouvelle qui n e dérive d’au cu n e a u tr e d ire c te ment
; p o u r n a ître , ces é lém en ts n o u v e au x n ’o n t besoin do
ceu x qui les p ré c è d en t ou les e n to u re n t, au mom en t de leu r
ap p a ritio n , que comme condition de g én é ra tio n c t d’existence ;
d ’où les termes de naissance, production, génération. On
SECOND MODE DE NAISSANCE. GÉNÉRATION OU PRODUCTION. 1)7
observe ce deuxième mode sur l’embryon, le foetus ct l’adulte,
ta n t chez les animaux que cbez les plantes.
Dans le premier mode de naissance, il n’y a en quelque sorte
à tenir compte que de l’élément qui sc reproduit, puisqu’il
donne directement naissance à un autre élément à l’aide de sa
propre substance. Dans le second mode dont nous parlons, il
n ’en est plus de même ; celui-ci est plus comjdexe, moins indépendant,
plus spécial, limité à des êtres d’organisation plus
compliquée. Nous verrons en effet qu’il faut ici tenir compte ;
1“ D’une influence spécifique des éléments qui préexistent et
entourent celui qui se forme; elle est caractérisée par ce fait
que l ’élément anatomique nouveau est généralement semblable
ou analogue à ceux dans la contiguïté desquels il
naît. A ce fait élémentaire se rattache chez f a d u lte , dans la
génération d’un organisme nouveau, la loi de ressemblance aux
parents ; elle est encore bien plus grande pour les cas de re production
par segmentation, gemmation, etc., précédemment
traités, dans lesquels c’est un élément qui se partage en deux
semblables ou qui pousse un bourgeon très analogue à lui-
môme, mais déjà quelquefois un peu différent.
2'’ Il faut tenir compte, pour cette génération des éléments
anatomiques, de finfluence du blastème qui fournit les matériaux
et tend à donner un certain degré d’indépendance,
d’innéité à cette formation; influence telle que des condilions
anormales peu tranchées dans la production du blastème
entraînent la génération d’éléments anatomiques dissemblables
à ceux au milieu desquels ils naissent. A ce fait élémentaire
se rattache, dans la génération de forganisme total, la loi
d'innéité, c’est-à-dire d’un certain degré d’indépendance du
nouvel être par rapport à ses parents. Secondairement s’y ra ttache
aussi finfluence des milieux extérieurs sur le produit de
la génération, influence qui peut faire différer plus ou moins
celui-ci de ses parents ; les milieux extérieurs modifient en effet
d’abord les fluides de forganisme (qui en sont les milieux inté-
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