
trois, ce qui, d’après celui-ci, est le cas le plus fréquent. 11 faut
employer le nom Ao vesicuJe préemhryonnaire, créé parM. Tu-
lasne, de préférence a celui ào vésicule germinative, ¡larceque ce
terme désigné dans 1 ovule animal une cellule qui disparaît, se
dissout lors de la segmentation du vitellus, et ne concourt j)as
directement à la formation de l’embryon. Dans les plantes, au
contraire, la cellule allongée appelée vésicule ou callulc germinative,
ou mieux, préemrryonnaire. se soflinente en g ran dissant;
ce sont les cellules résultant de sa segmentation
qui donnent directement naissance à l’embryon, d’u n e p a rt, et
d e l autre à son filet suspenseur, organe accessoire temporaire
dont nous parlerons s’ilv a lieu.
Avant la fécondation, le noyau, quand il existe , que renferme
quelquefois le sac embryonnaire ou ovule végétal, disparaît.
A \an t la lécondation aussi, soit avant, pendant ou après
la disparition de ce noyau, il se forme des noyaux libres , qui
sont rarement moins de trois. Ces noyaux se placent principalement
à 1 extrémité supérieure ou micropylaire du sac ou
ovule ; il s’en place aussi ordinairement à l’extrémité opposée
on chalazique (1). Autour de ces noyaux s’accumulent des
granulations, dont chaque amas périnucléaire est séparé de
l ’amas voisin par un espace ou sillon plus clair, plus transparen
t que le reste, parce que cet espace est plus dépourvu de
gaanules moléculaires. La substance liquide qui maintient
réunies les granulations les unes aux autres et autour du novau
devient un peu plus dense a la périphérie qu’au contre, ct
constitue de véritables cellules qui sont sphériques el libres.
Parmi ces cellules, les trois q u i, en général, se ¡¡lacent à
l’extrémité micropylaire du sac embryonnaire ou ovule, sont
appelées vésicules embryonnaires, parce (¡ue l’une d’elles devient
le point (le départ de ia génération des cellules qui formeront
l’embryon. Avant, pendant ou après la fécondation,
„ • iV p H o f fm e is t e r , Die E n s le h u n g des E m b r y o ; eine H e ih em ik ro sko -
p ts c h e r U n te rsu rJn irig e v . I.oipzik, I 8 4 9 , i i i - 4,
PHÉNOMÈNES OUI PRÉCÈDEN'I I.A GÉNÉRATION DES ÉLÉMENTS. 197
c’est-à-dire l’arrivée du boyau poliinique an contact du sac
embryonnaire ou ovule, deux d’entre elles disparaissent, et
celle qui reste forme hivésicule préembryonnaire (1) proprement
dite, qui sera l’origine directe de l’embryon. Quant aux cellules
qui se produisent vers l’extrémité chalazique du sac ou
ovule, et que distingue souvent leur grosseur considérable,
elles paraissent n ’être destinées (¡u’à élaborer les matières nutritives
pour l’embryon naissant; elles se dissolvent, s’a tro phient
et ne concourent nullement à la formation directe de
rembryon, ni même de l ’endospenne (2).
Voici, par conséquent, une série de phénomènes préliminaires
à la fécondation, qui ont pour point de départ le sac
embryonnaire, véritable ovule végétal d’après sa structure
d’abord, puisqu’il est formé d’une membrane homogène, hyaline,
transparente et d’un contenu g ran u leu x , et ensuite
d’après ses usages, qui sont, comme dans les autres êtres, de
fournir directement les matériaux du développement de l’embryon
.
La génération dans l’ovule d e là vésicule préembryonnaire,
dont la naissance précède celle des éléments du nouvel être
produit directement à ses dépens, cette génération, dis-je, se
ferait autrement d’après M. Tulasne. Le mode de naissance
qu’il a observé diffère de ce qu’ont vu Hoffmeister, Ch. Mueller,
Amici, Unger, H. Mohl , Dickie, Brongniart, de Mirbel, mais
ces auteurs n ’ont pas examiné les mêmes plantes. Du reste,
il faut savoir que cette différence dans le mode primitif de
génération de cette vésicule préembryonnaire est la seule
dissidence existant entre ces observateurs. Tous sont conduits
à reconnaître que, quelles que soient les variétés de forme de
(1) v é sicu le g e rm e , V. g e rm in a liv e des a u t e u r s f rança is ; Vesiclxetla em b r y o n
a l e , k m \ c \ \ K e iin b loe s c h e n , Moycr, Sclilciden ; K e im z e l le , K e im s cb ta u ch ,
Meycr ; Vé sicule em b r y o n n a ir e , A . do J u s s ie u ; E m b r yo b loe s ch e ii, T r e v i r a n u s ;
EigenUiche K e im z e lle , Ve sícu la seu ce llula g e rm in a tiv a , Meyer ; Vésicule p r é em
b r y o n n a ir e , Tulasne.
(2 ) H o f fm e is t e r , loc. c i t., 1 8 1 9 .
Ii