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E s p è c e 2 1 . - L E P TOMI TUS ? I L INNOrERl I , Ch. R.
J. S yn o n ym ie . — L ep tom ilu s de Hannovei-, Cli. R. (1).
Filaments droits et déliés, les uns transparents, les autres
ayant un contenu nuageux ou grenu. Ils sont très rnmiilés,
tantôt d un côté, tantôt de deux côtés, sans que les liranclies
soient piLis minces que le tronc ; leurs extrémités sont quelquefois,
mais ra rem e n t, un peu renflées (p l. II, fig. 11 et
12, a , h ) .
H a b , Hannover les a trouvés dans une masse en bouillie qui
tapissait l’oesophage, lequel présentait des excoriations n ’ayant
causé aucun symptôme. 11 a retrouvé aussi dans des cas de
typhus ce végétal, qu’il pense appartenir au genre Lepto-
miius, Agardh (2).
Observations. — Il montre dans un tableau que, sur quatre-
vingt-dix c a s , dans lesquels il obsen^a la muqueuse après la
m o r t, il retrouva quatorze fois des Entophxjles, soit dans le
mucus adhérent à la muqueuse intestinale, soit sur les ulcérations
de la muqueuse. Ce n ’est point après la mort qu’ils se
sont formés, car on les observe pendant la vie sur la langue,
le pharynx. Les cas observés étaient des fièvres typhoïde s,
pneumonie, pleurésie, phthisic, delirium tremens, apoplexie,
diabète, gastrite chronique. D’après lu i, on rencontre deux
formes de Champignons dans l ’organisme a n im a l, celui de la
fermentation, et un autre filamenteux. Tous deux sc rencontren
t ensemble cà côté l’un de l’autre dans la bouche, l’oesophage
et les voies urinaires. A cause de leur ressemblance, il
croit que le Champignon du porrigo lupinosa, ceux do l’urine
diabétique et des membranes muqueuses sont une mémo for-
( 1 ) C h . K o b i n , loc. r i t . , 1 8 4 7 , p . 4 2 .
( 2 ) A d . H a n n o v e r , l e b e r Enlophyten a u f den Schle imhäuten des lodlen und
lebenden wensch iohen Koerp e r s {Arçh. fuer Anat. und Phys iol ., von J . Muelleb
'^fptirforium fuer Anat. und Phys iol ., von Vnlontin,
i n * 8 , 1 8 4 3 , p . 8 4 / .
malion. Mayer (1842) croit que le Champignon des deux ]ire-
mièrcs maladies appartient à la même espèce.
Cette opinion est basée sur ce qu’il pense avoir trouvé une
transition ou même une similitude entre les formes des cellules
du Champignon du ferment et les spores du Champignon d elà
teigne. Cette idée, évidemment erro n ée , comme le prouvent
les propres figures données par Hannover, est une application à
l’étude des plantes d’une notion superficielle qui a jeté longtemps
du trouille dans l’étude des éléments anatomiques des animaux.
Cette notion est caractérisée par la tendance à ne tenir
compte essentiellement que des caractères de forme (ou tout au
plus aussi de volume) d ansla distinction des espèces de corps qui
composent les êtres organisés simples ou complexes. P.ien de
plus superficiel qu’une tendance à faire jouer à la forme le
rôle fondamental dans l’étude et la comparaison des corps, en
négligeant les caractèreslesplusfondamentaux,oune leur donn
an t qu’une importance secondaire, comme ceux de réfraction
de la lumière et de couleur, de composition immédiate et surtout
de structure. Aussi voit-on les fauteurs de cette idée trouver
partout des transitions de forme. Dans le cas particulier du
Leplomitus de Hannover, il considère comme constituant une
même espèce l’Algue du ferment et les spores de VAchorion
Schoenleinii, Rem. Ce fait le conduit à confondre de plus
avec les deux espèces de corps ci-dessus les spores du Lep-
iomilus, qu'il décrit. Conséquent avec l’idée qu’il poursuit, il
regarde les filaments de cette Algue comme constituant une
même forme végétale avec les filaments de mycélium de
Y Achorion. 11 en résulté qu’il représente et décrit les filaments
de Leptomilus, entremêlés de leurs propres spores, comme
étan t un mélange de la forme végétale filamenteuse ct de la
celluleuse; d’où enfin il est conduit à ne pas reconnaître de
spores au végélal qu’il décrit ct à penser qu’il se multiplie par
division.
Les conditions de développement de cette plante ne sont
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Ni