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des iVustuIes conjuguées sont presque immédiatement appliquées
l’une contre l’autre. De chacune de ces surfaces s’élè-
\e n t peu à peu deux petits manielons qui se rencontrent avec
deux mamelons semblables émanant du frustule opposé. Ces
mamelons sont l ’origine de deux tubes de communication qui
se forment par abouchement des extrémités qui se rencontrent.
Une fois cet abouchement opéré , le contenu (endo-
chrome) des deux frustules se mélange et forme d’abord deux
masses d’abord irrégulières placées entre eux. Bientôt
ces masses se recouvrent chacune d’une membrane lisse et
cylindrique. Ce sont alors de jeunes sporanges qui s’allongent
peu à peu en conservant une forme à peu près cylindrique,
jusqu’à ce que leur dimension excède de beaucoup celle des
frustules qui leur ont donné naissance. Lorsque enfin ces organes
sont arrivés a m a tu rité , leur surface devient striée
transversalement comme celle des frustules.
\ ers l’époque où a lieu le mélange du contenu des deux
frustules conjugués, ceu x -c i se divisent longitudinalement en
deux moitiés, au niveau de deux mamelons qui sont l’origine
des tubes de communication des endochromes. Ils restent
d’abord réunis par une membrane très délicate, qui ne tarde
pas à disparaître.
D’après Nægeli, dans YFuastrum rupestre, la copulation a
lieu ainsi : deux individus se juxtaposent longitudinalement,
pais sur eux naissent de courtes excroissances qui viennent se
joindre et former un canal par suite de la résorption de la
paroi. Dans ce canal passe tout ie contenu des deux cellules
amsi unies, et il s’y agglomère en une masse qui finit par constituer
une seule cellule.
139. — Généraiionpar segmentation et scission ou cloisonnement.
Nous avons vu, en -tra itan t de ce mode général de
naissance des éléments anatomiques, que c’était là uu des
modes de génération de certains éléments dans les plantes
cryptogames ayant atteint on dépassé l’état embryonnaire. La's
Circonstances particulières dans lesquelles on l’observe senties
suivantes ;
Durant le développement de Tembryon de Ylsoetes lacus-
tris (f ), après l’éruption de la fronde et de la racine, commence
une balte d environ un mois. Dans les premières frondes
et racines, 1 agrandissement et la multiplication des cellules
continuent par multiplication intercalaire des cellules de la
base d e l à fronde; dans les racines, par agrandissement de
la pointe (j)age 139).
Aussitôt après la saillie au dehors du protballium, commence
la division longitudinale en deux par cloisonnement vertical
du cordon de cellules proprement dites, qui, étant un peu
allongées, se distinguent ainsi, vers le centre de la fronde et
d e là racine, de celles qui les entourent. Les divisions paraissent
se faire en môme temps dans toute la longueur des cordons
de cellules se réunissant au-dessous du bourgeon terminal.
Il en résulte des cellules sept ou huit fois plus
longues que larges, e.xactement superposées, dont l’ensemble
forme ainsi un faisceau d’aspect fibro-vasculaire. Après l’apparition
de ce faisceau, la division par cloisons transversales des cellules
de la base de la fronde continue, bien que dans une moindre
masse ; une portion des cellules du cordon devenant faisceau
vasculaire y prend p a rt aussi. De ce cloisonnement transversal
se trouve complètement exceptée une longue série impaire de
cellules, laquelle se produit dans le milieu delà partie antérieure
du faisceau vasculaire par cloisonnement longitudinal d ’une
série de cellules du cambium. Ces cellules impaires conservent
toute leur longueur par cessation complète de tout cloisonnement
transversal, qui continue pourtant dans les cellules voisines
Bientôt à la face interne de leur paroi se produisent les
coucbos d’accroissement qui en font des fibres annulaires, pas-
( 1 ) Ho FME t sT E R , Boilvaege SUC Kenniniss der Gefaesskryptogamen {Abhand-
tungen der malhematisch-physischen Classe der Koeniglich Saechsisehen Gesell-
schaft der Wlssenschafien. Leipzig, 1852, i n - i , p. 124;.