
dire par production de plusieurs cellules complètes, pourvues
chacune d’une paroi de cellulose et libres dans l’intcM-ieur de la
cellule mère, dont elles déterminent la résorption, elle doit
être rejetée. On a pris pour telle la génération des cellules
dans l’ovüle ou sac embryonna ire, qui n ’est pas une cellule
dans le sens ordinaire de ce mot en anatomie, c’est-à-dire un
élément anatomique. 11 naît bien quelquefois dans les cellules
du sac embryonnaire (Pineau, h c . cit., 18/i9) et ailleurs
d’autres cellules autour d’uii amas granuleux pourvu de
noyaux, mais ces cellules ne sont entourées que d’une membrane
azotée ou utricule primordiale, sans paroi de cellulose.
Ce ne sont pas des cellules végétales complètes, leur existence
n ’est que temporaire ; elles ne modifient en rien la paroi de la
cellule mère qui les renferme.
129. — Génération p a r gemmation ou surculation. Ce
mode de génération s’observe lors de la première formation du
prothallium ou des Chara, Équisétacées, des Mousses et des
Fougères, aux dépens de la spore qui représente l’ovule de
ces êtres. La paroi de ces spores a deux tuniques. La tunique
interne s’allonge sous forme d’expansion tubuleuse en cul-de-
sac , au travers de la tunique externe qui se rompt. Ge tube,
ou première cellule embryonnaire cylindrique, sc cloisonne
d’espace en espace de la manière décrite page 94 ; la cellule
extrême qui existe alors au delà de ia cloison s’allonge
encore et se cloisonne à son tour : ces nouvelles cellules sont,
en g é n é ra l, d ’autant plus larges qu’elles s’éloignent plus de la
spore qui vient de germer; la troisième et ia quatrième de ces
cellules se trouvent bientôt assez larges pour se segmenter p a r
scission ou cloisonnement d ire c t, sans envoi d’une expansion
ou gemme. Une fois cette cellule segmentée en deux ou trois
cellules, chacune d’elles se segmente de nouveau, d’où résulte
la production du proembryon, qui est alors un petit feuillet pa-
rencbyraateux constitué par des cellules polyédriques. Sa forme
totale est généralement cordil'orme, et varie suivant les es-
NAISSANCE DES CELLULES DANS l ’EMBRYON VÉGÉTAL. 21
pèces, mais il communique encore pendant longtemps vers une
de ses extrémités avec la spore d’origine, à l ’aide des trois ou
quatre cellules allongées, superposées bout à bout, dont nous
avons décrit la génération. La première de ces cellules, d’autres
fois la deuxième ou la troisième seulement et celles de la surface
du proembryon envoient sur un de leurs côtés un prolongement
direct de leur paroi , qui se cloisonne au point de
contiguïté, avec la cellule d’où il part. Ce prolongement est
tubuleux, piliforme, très allongé, très transparent, et joue le
rôle de filament radiculaire ou de mycélium du prothallium.
Dans les Champignons microscopiques formés simplement
de cellules superposées et articulées les unes avec les autres, la
génération de la première cellule de l’embryon alien de la même
manière que dans les Algues, Fougères, etc., que nous venons
de décrire. Elle se segmente ensuite par scission transversale,
laquelle s’opère ainsi pour toutes les cellules qui prennent un
certain degré d’allongement, d’où l ’accroissement du végétal.
Nous verrons aussi que dans toutes ces plantes (Champignons
et Algues), pendant leur développement, c t aussi lorsqu’elles
sont adultes, on voit à l’extrémité supérieure des cellules se
former une bosselure latérale qui s’allonge peu à peu, puis,
ayant atteint à peu près la longueur de la cellule dont
elle émane, elle s’en sépare au point même, ou presque au
point où elle communique avec l’autre par la production d ’une
cloison, d’après le mécanisme décrit en parlant de la segmentation
par scission ct cloisonnement.
1 3 0 .'— Génération p a r hourgeonnement. Dans les Champignons
les plus élevés , on ne sait pas encore précisément
de quelle manière naissent les premiers éléments anatomiques
de l’embryon aux dépens des spores. Une fois cet
embryon formé, ses cellules peuvent présenter un mode de
multiplication autre que celui décrit plus h au t : il commence à
se montrer de très bonne heure, avant rappa rition des organes
reproducteurs qui indiquent l’arrivée à l’é ta t parfait. On voit
im