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la montée sur les bruyères. Au décoconage, quand on enlève
les cocons, les individus qui ont blancbi, dont la graine a eu
le temps d’arriver à m a tu rité , et qui étaient restés accrochés
sur les bruyères, répandent des nuages de poussière ou sporules
qui conservent le principe du mal pour les années suivantes.
» 15° On peut attribuer à une cause analogue l’infection
de villages, de contrées entières. Comme chacun je tte ses
bruyères par la fenêtre de l’atelier, balaie la chambre infectée
de Muscardine et en fait sortir la poussière, il est certain que
les nombreuses graines du Cryptogame sont emportées par les
vents et transmettent la maladie cà de grandes distances.
» 100 L’humidité dans les magnaneries augmente les chances
d ’infection en favorisant la floraison et surtout la fructification
du Botrytis.
» 17“ Quand on porte des Vers élevés dans un lieu sain jusqu’à
leur cinquième âge au milieu d’une magnanerie infectée,
ces Vers commencent à présenter des cas de Muscardine au
bout de sept à huit jours.
» 18“ Si l’on extra it des Vers d’une magnanerie infectée
pour les transporter dans une magnanerie qui n ’a jamais eu
de Muscardine, cette maladie ne s’arrête pas, mais la morteilité
continue sans toutefois augmenter.
» Ainsi on croyait assez) généralement que les Vers maladifs,
malvenus, rabougris, et qui avaient souffert d’un manque
de soins quelconque, étaient ceux que la Muscardine atteignait
dans les éducations. On pensait que leurs humeu rs, altérées
dans leur composition chimique, donnaient lieu à la création
spontanée du Cryptogame, qui n ’était ainsi que consécutif à une
maladie antérieure. Nos observations, au contraire, nous porten
t à croire que le Cryptogame est la cause première de la
mort des Vers. »
Nous pensons, disent les mêmes observateurs, que la Muscardine
pourrait bien ne pas être spontanée, qu’elle n ’est pas
produite seulement par le défaut de soins dans les éducations,
qu’elle n ’est pas donnée auxVers par les moisissures des litières,
par l’accumulation des V e rs , par le manque d’air dans les
magnaneries, e tc .; elle est, au contraire, semée sur les Vers à
soie, dansles pays o ù la culture de cetinsecte est faite en grand,
comme d’autres maladies qui se montrent dans des contrées où
elles n ’étaient pas connues, lorsque certains végétaux y sont
cultivés dans des proportions contraires à leur nature. Nous ne
prétendons pourtant pas dire que le défaut de soins hygiéniques,
de propreté et d’aération dans les magnaneries soit
une chose indifférente; mais nous pensons que ces mauvaises
pratiques, tout en communiquant aux Afars à soie plusieurs
autres maladies très désastreuses, n ’ont aucune influence
sur l’invasion de la Muscardine, ou que, si elles en ont une
quelconque, c’est tout simplement d’augmenter ses ravages
en conservant dans l’atelier des individus morts qui ne ta rdent
pas à donner des semences nouvelles susceptibles d’infecter
des Vers qui avaient échappé jusqu’à ce moment aux
atteintes de l’épidémie. »
Des moyens de détruire la Aluscardine.— MM. Bonafous,
Bérard (de Montpellier), et Jobannys, sont les auteurs qui se
sont occupés avec le plus grand soin de ce sujet.
M. Jobannys a fait des observations sur /lOOO oeufs de Vers
à soie, dont 1000 ont été lavés dans de l’eau contenant 1/20'
d’alcool, 1000 autres dans un liquide avec ¡1/20' de sulfate de
cuivre, 1000 avec 1/20' de n itra te de plomb, et le dernier
mille avait été laissé intact. Les 3000 oeufs lavés n ’ont eu
que le nombre de morts o rd in a ire , tandis que la moitié des
Vers du dernier mille, placés dans les mêmes conditions,
sont morts. Ces résultats ont été obtenus en répétant les expériences
d’nn grand nombre de manières.
Déjà M. Bérard (de Montpellier) avait reconnu l’eflicacité du
sulfate de cuivre pour empêcher la granulation ou détruire la
yraine de la Muscardine, et M. Bonafous celle du chlorure de
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