
solvanles, et les poudres épilatoires n’agissent en général que
mécaniquement surles bulbes des poils, e lu o n cbimiquement.
Aussi est-il nécessaire qne ces poudres aient un certain degré
de rudesse, comme celles des frères Mahon, ce que l’on peut
facilement obtenir en mêlant à ces poudres une certaine
quantité de charbon pulvérisé, de craie ou d’ardoise pilée.
Lesulfbydrate de chaux, continue M. Bazin, est l’agent dissolvant
le plus puissant. Pour connaître jusqu’où s’étendait son action,
j ’ai enlevé sur un cadavre une partie de cuir chevelu que
j ’ai recouverte de sulfhydrale de chaux, lequel est resté douze
heures en contact avec la surface tégumentaire. Toule la portion
libre des cheveux était dissoute ; l’épiderme était partout
ramolli et tombait en déliquium ; mais la partie intra-cutanée
du cheveu était restée intacte.
Nous avons employé concurremment, sur le môme sujet, et
sur deux parties également malades de la tête, la poudre des
frères Mabon et une poudre que nous avions fait préparer avec
2 parties de cendres de sarment et 1 parlie de charbon.
Nous ne saurions vraiment dire à laquelle de ces deux poudres
nous donnerions la préférence ; elles nous ont paru agir d e là
même manière.
Piépétons-le donc une fois pour toutes : la maladie est lo
meilleur agent épilatoire; toutefois, si la teigne est récente, si
le cbeveu oifre quelque résistance à l’avulsion par les pinces,
on doit, pendant quelques jours, frictionner les parties que
l’on veut épiler avec l’huile de cade ou une pommade alcaline,
rhtiile de noix d’acajou incorporée à l’axonge, etc. L’huile de
cade est le meilleur agent épilatoire; elle éteint la sensibilité
du cuir chevelu et porte spécialement son action sur les bulbes
pileux; les pommades alcalines augmentent toujours rirritatioii
cutanée. C’est l’huile de cade, employée comme agent épilatoire,
qui nous permet d’é|)iler tout le cuir chevelu quand cela
nous paraît nécessaire, et d’arracher sans douleur des cheveux
([ui paraissent tout à fait sains. (Bazin.)
La pommade alcaline dont se sert M. Bazin esl ainsi composée
:
........................... I „ „ 2 gramme s .
Soude d u c om m e r c e . . . )
A x o ü g e ................................. 60 gramme s .
11 la remplace quebjuefois par une autre, où il fait entrer
l’orpiment en petite quantité. Quant à l’huile de noix d’acajou,
il l’emploie à la dose de 50 centigrammes à 1 gramme par
30 grammes d’axonge.
L’épilation , quel que soit le mode d’arrachement mis en
usage, débarrasse le cuir chevelu du cheveu et de sa capsule.
C’est déjà la majeure partie de la racine du Champignon
extraite ; mais tout n ’est pas détruit ; il en reste encore des
vestiges dans le follicule, et d’ailleurs, là où il n ’existe plus de
cheveux, les follicules sont souvent remplis de spores. L’épilation
seule ne suffit donc pas; elle n ’amènerait que des résultats
incertains. Il faut atteindre la partie profonde du
Cryptogame avec le liquide parasiticide. (Bazin.)
En résumé, tous les traitements internes ou externes, dirigés
contre la teigne faveuse du cuir chevelu, sans épilation
préalable, échouent dans l’immense majorité, sinon dans la
totalité des cas.
Parmi les méthodes épilatoires, la calotte a procuré quelques
succès, mais c’est uu traitement barbare et auquel on a depuis
longtemps renoncé. Les méthodes épilatoires simples peuvent
réussir, mais rarement et au bout d’uu temps fort long. Le
traitement des frères Slahon guérit, sinon toutes les teignes,
du moins un grand nombre; il a, il faut le reconnaître, un
immense avantage, sur la calotte et les autres méthodes épilatoires
simples pvoiiosées jusipie-là; mais, par cette mélhode,
on prolonge indérininieiit la durée du traitement. La plupart
des favus ne sont guéris, ainsi que nous l'avons dit déjà,
qu’après six mois, un au, dix-huit mois de traitement. (Bazin.)
On a reproché aux frères 3laboii de comprendre, parmi les
teignes, beaucoup d’eczémas, de psoriasis, de lichens du cuir