
i
et, lotions; puis enlever un à un les favi qui portent des milliers
de spores toujours prêtes à se répandre au dehors 'et à
germer. Il faut ensuite empêcher la reproduction des sporules,
par des lotions et onctions au moyen de solutions et pommades
renfermant des sels métalliques, tels que les acétates et sulfates
de cuivre et de fe r, acétate et oxyde de plomb, calomel, bicblorure
de mercure, iodure de soufre, etc., et maintenir la
tête couverte de toile cirée. En outre, il faudrait pouvoir isoler
les malades nécessairement prédisposés k des rechutes, et ne
pas les laisser en contact avec des individus atteints de la même
maladie, car ces derniers portent avec eux de véritables
germes du mal et sont autant de foyers de contagion. Les soins
de ce genre sont habituellement négligés ; c’est une des causes
des fréquentes rechutes de la maladie avant sa guérison, qui
n’a lieu qu’après un traitement très long et persévérant.
J ’emprunte encore à M. Bazin l’exposé du nouveau mode de
traitement dont la médecine lui est redevable.
On a déployé, d it-il, contre la te ig n e , en topiques et en
moyens internes, toutes les ressources de la thérapeutique. Les
spécifiques ont été d’autant plus multipliés qu’ils échouaient
davantage.
Le charbon, le vert-de-gris, l’oxyde de manganèse, l’iodure
de soufre, le sulfure de chaux, etc ., tour à tour mis en usage
e t employés comme topiques, n ’ont pas eu plus de succès. On
a bien cité quelques cas rares de guérison, mais cette guérison
a-t-elle été bien constatée ? a-t-on attendu le temps nécessaire
pour être certain qu’il n ’y avait plus de récidive à craindre?
(Bazin.)
Les moyens internes, purgatifs et spécifiques, sont aujourd’hui
généralement abandonnés. On se borne à prescrire le
régime plus ou moins fortifiant que commande la constitution
du malade.
De l’épilatiun. —^Les méthodes épilatoires seules, dit M. Bazin,
comptent des succès réels dans le traitement de la teigne.
C’est là un fait avoué aujourd’hui par la plupart des médecins,
e t un fait qui ne doit pas surprendre, si l’on se reporte à ce
que nous avons dit de la nature de cette affection.
Le traitement par la calotte est la méthode épilatoire la plus
ancienne : il consistait à arracher les cheveux au moyen d’emplâtres
agglutinatifs. C’était là un traitement barbare et qui a
justement mérité le discrédit dans lequel il est tombé; il ne
guérissait d’ailleurs qu’un très petit nombre de teigneux.
(Bazin.)
L’épilation par les pinces, préconisée par Samuel Plumbe,
n ’a pas obtenu plus de faveur.
La méthode des frères 3Iahon consistait à pratiquer l’épila-
tion au moyen du peigne et des doigts. Le cuir chevelu a été,
au préalable, et pendant un temps plus ou moins long, frictionné
avec certaines pommades dont les auteurs ou les h é ritiers
de leur secret connaissent seuls la composition. On sème
sur les cheveux la poudre n° 1 ou n° 2, puis on presse cette
poudre sur le cuir chevelu, on la fait pénétrer dans les follicules
en frottant avec la pulpe du pouce ; on arrache ensuite
les cheveux avec les d o ig ts, comme s’il s’agissait de plumer
un volatile.
Dans le travail de l’épilation, il nous semble qu’on n ’a pas
fait assez la p a rt de la maladie et celle des agents épilatoires.
Le meilleur épilatoire, sans contredit, c’est la maladie. Nous
avons bien souvent, dit M. Bazin, épilé des parties atteintes de
favus, sur lesquelles nous avions recommandé de n ’appliquer aucune
espèce de pommade, et d'autres régions malades au même
degré que, pendant quelipies jours, et même pendant un temps
fort long, nous avions IVictioimées avec des pommades et des
poudres épilatoires, et même avec celle des frères Mabon, sans
trouver de dilférence appréciable dans l’arracbement des
cheveux.
Les épilatoires agissent bien plus par l’irritation qu’ils pro-
vo(|uenl dans les bulbes jiiloux que par leurs propriétés dis-
I