
m i
qui en fait partie au moins pendant quelque temps ; car, dans
beaucoup de cellules, son existence n ’est que temporaire.
Ainsi, paroi et cavité, ou contenant et contenu, voilà autant
de choses distinctes qu’on peut observer dans les éléments anatomiques
végétaux, et sur lesquels nous aurons à revenir.
Il n ’y a pas de la it relatif à la paroi des éléments anatomiques
végétaux qui soit absolument commun à tous. Ainsi elle
est formée de cellulose unie à quelques sels , ou à de la subérine,
ou à du xyiogène, ou bien à de la subérine presque pure
avec des sels et un peu de cellulose. Cette paroi porte te nom
de p a ro i de cellulose, parce que ce principe s’y trouve à peu
près constamment.
Le plus souvent (mais encore y a-t-il quelques exceptions)
elle est tapissée d’une seconde membrane ou couche formée
de substances organiques azotées demi-solides. Lé Y utricule
azotée , primordiale ou primitive. A celle-ci se trouvent
annexés directement ou indirectement quelquefois un ou deux
I rarement plus) petits corps sphériques ou ovoïdes de môme
nature qu elle ; c est ce qu’on appelle le noyau , nucléus ou
cytoblaste; celui-ci renferme ou non un ou deux très petits
corpuscules, appelés nucléoles (nucleolus).
Ainsi, dans tout élément anatomiquevégétal il faut, à l ’égard
de l’enveloppe, étudier la paroi de cellulose et Y utricule azotée,
laquelle, à son tour, possède ou non un noyau.
Le contenu (appelé quelquefois endochrome) est solide,
liquide ou gazeux. Le contenu solide est formé de grains de
fécule pressés les uns contre les autres dans les interstices desquels
se trouvent, ou des gouttes d ’huile (Cyderus esculen-
tus, L.), ou un liquide avec ou sans granulations moléculaires
(SoLANüM iuberosum, L ., Helianthüs tuberosus, L.).
Le contenu liquide est quelquefois huileux et homogène
(huiles essentielles des Aurantiacées) ou aqueux, avec ou (assez
rarement) sans granulations moléculaires azo té e s, grains de
fécule , de chlorophylle ou gouttes huileuses ou résineuses en
CLASSIFICATION DES ÉLÉMENTS ANATOMIQUES ET VÉGÉTAUX. 143
suspension. Le contenu aqueux, ou mieux le liquide qui tient
les granules, etc., en suspension, porte le nom de protoplasma.
Il est coagulable par les agents qui précipitent l’albu-
rnine et se colore en jaune ou jaune brun par la teinture
d’iode, comme le font les substances organiques azotées.
Le contenu gazeux est homogène, variable dans sa composition,
suivant les espèces végétales et les régions du corps de la
plante, et s’observe quand le précédent contenu liquide disparaît
par une cause ou par l’autre ; et vice versâ, car jainais un
élément anatomique ue commence par avoir un contenu
gazeux.
Cla ssific a tion des é lém en ts a n a tom iq u e s e t v ég é tau x .
Les caractères des éléments anatomiques végétaux étant
examinés , leur comparaison conduit à les généraliser en les
rapportant à des groupes d’individus ; d’où séparation des espèces,
types, variétés, etc., et formation d’autres groupes dont
la coordination constitue le classement proprement dit. Le
classement, devant être exprimé, conduit à la nomenclature.
Tous les élémenis anatomiques végétaux sont des cellules
dans le sens propre de ce mot. C ependant, lorsqu’on veut en
étudier tous les caractères, on reconnaît bientôt qu’ils se séna-
rent en groupes très différents. Ce sont des types d’une môme
espèce plutôt qne des espèces distinctes; ces Q'pes présentent
eux-mêmes des variétés. Les individus de ces types ue se transforment
pas indifféremment eu individus d’un autre type ;
c’est ainsi que d’une cellule quelconque on ne verra pas
provenir un lalicifère, ni surtout un filament de mycélium
ou une cellule ramifiée des Algues, etc. P o u rta n t, quel
que soit le type des éléments anatomiques végétaux qu’on
examine, tous ont pendant un certain temps, vers les premiers
momenls de leur naissance, les caractères généraux de cellules,
de forme, de volume et de structure générale, tels qu’ils sont
énoncés plus h a u t; tous passent par l’é ta t de cellules, même