
246 VÉGÉTAUX PARASITES DE l ’h OMME ET DES ANIMAUX,
que la naissance des cellules embryonnaires mâles (pollen,
spermatozoïdes), et des cellules embryonnaires femelles par
segmentation du vitellus des sporanges et des archégones,
etc. (on contenu de l’ov u le, des utricules mères polliniques,
etc.). Or j ’ai déjà suffisamment montré qu’on ne peut en rien
comparer l’ovule, les utricules mères du pollen ou des spermatozoïdes
à une cellule. Ces utricules, l’ovule, les spores, les sporanges,
ont toutes commencé comme les éléments anatomiques
des végétaux, comme ceux des produits animaux, par être
des cellules dans les premiers temps : mais, par suite des pbénomènes
de développement, ces caractères d’éléments anatomiques
des plus simples (cellules) disparaissent bientôt. Cette
cellule se transforme en cet organe spécial dont nous parlons,
qui n ’a plus, de la cellule originelle, que cette particularité
d’avoir une paroi et un contenu distincts. Mais le volume,
et môme la forme ovoïde ou sphérique de ces ovules, sporanges,
etc., ne sont plus ceux des cellules qui constituent le
végétal. L’épaissenr des parois n ’est en général plus la même;
la coloration, la consislance du contenu, sa composition immédiate,
ne sont plus les mêmes.
De plus, eiiOn, les caractères d’ordre organique ou de structure
ne sont plus les mômes non plus, et ces caractères-là sont
bien plus importants encore à prendre en considération que
les caractères précédents. Dans les ovules des êtres complexes,
comme beaucoup d’animaux, la différence de structure entre
l’ovule màle ou femelle et les cellules devient rapidement des
plus tranchées; chez le végétal il en est de môme, surtout quand
on prend en considération le co n ten u , ([uoique le fait soit
moins frap p an t, parce que l’ovule comme les cellules a une
grande simplicité. Ainsi donc l’ovule mâle ou femelle dos végétaux
et des animaux commence par une cellule, et devient de
bonne heure, en se développant, autre chose qu’une cellule,
c’est-à-dire un organe spécial, très simple, comparativement
aux autres organes, mais différent des éléments anatomiques
appelés cellules, différent de la cellule par laquelle il a commencé.
Aussi cet organe a un usage spécial différent des
propriétés qu’ont les cellules.
R em a r q u e s su r le rô le rem p li p a r le n o y a u d an s la g é n é r a tio n
des é lém e n ts a n a tom iq u e s .
P50. —^ Le noyau (nucléus, cytoblaste) est une partie qui
entre dans la structure des éléments anatomiques ayant forme
de cellule. Chez les animaux il existe même dans des éléments
qui n ’ont pas cette structure ; il se trouve dans des fibres,
comme les musculaires d e là vie organique dans le périmysium
des faisceaux musculaires de la vie animale, etc. C est une
partie constituante qui, cbez les végétaux, adhère immédiatement
à l’utricule azotée, ou se Irouve dans sa cavité adhérente à
elle par des lllaments d’apparence muqueuse, souvent parsemés
de granulations moléculaires. Il est azoté comme 1 utricule primordiale.
Il existe dans la grande majorité des cellules, mais il
n’est pas ra re de trouver dans toutes les espèces de cellules des
individus qui manquent de noyaux, aussi bien pour les cellules
animales que pour les cellules végétales. C est ainsi que beaucoup
de cellules du tissu cellulaire des Phanérogames, que
celles de beaucoup de Champignons et d’Algues, etc., sont
souvent dépourvues de noyau, même au moment de leur naissance
aussi bien que plus tard.
Il ne faut pas croire que dans un quelconque des modes de
naissance des éléments anatomiques le noyau préexiste nécessairement
à l’apparition de la c e llu le , que celle-ci dérive du
premier. Le noyau apparaît en général en même temps que se
dessine déjà la masse cellulaire ; quelquefois il la précède ;
quelquefois sa naissance est, au contraire, consécutive; d’autres
fois, enliii, il ne paraît jamais pendant toute la durée de
l’existence de la cellule. On sait du reste que, surtout cbez les
plantes, il se résorbe pendant les phases du développement ou
avant que les autres parties de la cellule ( même l’utricule