
de sa descriplion sur une partie du liquide qu’il m’a donné à
examiner.
M. L. Corvisart a retrouvé lesinômes bâtonnets rigides et sans
mouvements, dans un liquide noirâtre retiré de l’estomac d’un
jeune homme mort de maladie du ioie (hy d a t id e s ) . M. Lebert a
observé cette même Algue üliforme dans les matières fécales
d’nn malade atteint de diarrhée. Tous ces faits portent à
croire que ce végétal peut se développer dans nn grand nombre
de circonstances encore peu étudiées, et peut-être sur plusieurs
points du tiihe digestif. Il est probable aussi que ce sonl
ces corps que Boehm a trouvés dans les matières fécales des
typhoïques, et ainsi qu’ils ne sont pas caractéristiques d’une
affection quelconque de rin te slin .
Bemak {loc. c it ., 1 845) les a aussi indiqués dans les dents
cariées, et dit qu’ils se développent à l’état normal, surtout
pendantle sommeil, et s’attachent à lamuqueuse et aux dents.
On retrouve ces baguettes dans le ta rtre des d e n ts , môme
ancien, dont on délaie dans l’eau des fragments. Ce fait porte
à se demander si les prétendus Vibrions morts, de grandeurs
diverses, mais le plus souvent ayant plusieurs centièmes de
millimètre de long, dont M. Mandl (1) a trouvé le tartre
presque entièrement composé, ne seraient pas ces baguettes
droites elles-mêmes. M. Mandl conclut en outre de ses observations
que les Vibrions sont pourvus d'une carapace calcaire
dont les amas formeraient le tartre.
Mais les Vibrions étant heaucoup pius petits que les filaments
décrits plus h a u t, on est porté à douter que ce soient
des carapaces calcaires que M. Mandl a trouvées; on doit
plutôt croire que ce sont les petits filaments roides d éc ria
ci-dessus (pl. I, fig. ¡1, h, h, fig. 2, b).
IV. N u t r i t io n , développement, reproduction. — La nutrition
(1 ) M a n d l , Recherches microscopiques sur la composUion du tartre et des
enduits muqueux. 'Comptes rendus des séances de l'Acad. des sciences de Paris,
t. XVH, p. 213.)
LERTOTJiRi .X liUCUAUlS. g g q
et le développement de ce végétal ont lien avec une grande
rapidité. Il siiiht d’une mut tout an plus jiour en voir se développer
dans les interstices des dents et sur toute la surface de
la langue. Les matériaux nutritifs sont empruntés aux détritus
alimentaires, etc., qui servent de gangue sur laquelle croît le
vegetal, et non aux tissus vivants d’une manière directe
Le mode de reproduction ni les corps reproducteurs de cette
plante ne sont connus. Cependant, bien que dans tout le genre
Lep to thr ix les spores soient considérées comme nulles ou encore
inconnues, il est à croire qu’on les trouvera en se servant de
microscopes possédant un pouvoir amplifianten rapport avec la
petitesse du végétal étudié. Cette supposition estfondé esur ce
que, en examinant les filaments àn Lep to th r ix buccalis kVaide
d un pouvoir amplifiant de 800 diamètres, on voit dansla cavité
des tubes de petits corps ronds (fig. 1 d] qui sont peut-être des
spores, se développant dans le tnhe, et s’en échappant ensuite
par le mécanisme décrit plus loin à propos du B o t r y t i s Bas -
s iana. Ces spores supposées sont si petites qu’il est impossible
de les distinguer des granulations moléculaires diverses
qui ilo ttra t dans le liquide buccal, etc.; cependant il est probable
qu d s’en trouve là. Il est douteux, d’après ce fait, que
io n doive considérer les petits filaments courts ou bâtonnets
[h] comme servant à la reproduction de la plante.
V. Ce végétal ne semble pas réagir d’une manière nuisihle
sur 1 animal qui le porte.
Bésumé de la description précédente. — 1» Sur la surface de
la langue, sur la matière accumulée dans l’interstice des dents
on la cavité des dents cariées, dans certains liquides vomis ou
rendus par des individus atteints de diarrhée, et dans le liquide
contenu dans l’estomac après la mort, on trouve une quantité
considerable de petits filaments d'une espèce particulière d'Algue,
L e p to th r ix buccalis. Ch. B.
2" Ces filaments ou hâtonnets que forment les tubes de la
plante, sont droits ou légèrement courbés, ou coudés brusquei