
beaucoup moindre; celles-ci sont souvcnl élasliques cl llcxi-
bles lorsqu’elles sonl allongées.
Les spores peuvent être dessécbécs sans que leur propriété
de germcj- soit détruite, lorsqu’on les place dans des conditions
d'bumidilé convenable. Il importe toutefois que la température
ne soit pas portée jusqu’à décomposition des substances
azotées qui, du reste, résistent dans ces corps à une température
dépassant 70“.
Leur densité est moindre que celle de l’eau, et comme elles
sont très petites, il en résulte qu’elles sont transportées mécaniquement
d’un lieu à un autre avec la plus grande facilité.
Elles sont une des nombreuses espèces de corpuscules qui flot-
leut dans l’air et constituent la poussière que transporte l’air
agité, ou qui se dépose lorsqu’il est en repos.
La couleur des spores varie beaucoup. Souvent elles sont
grises, brunes, jaunâtres, ou presque incolores si on les observe
à la lumière transmise. Elles sont ja u n â tre s , g ris e s ,
ou d’un blanc plus ou moins éclatant à la lumière réfléchie.
11 en est, comme celles du Champignon de la teigne, etc.,
qui réfractent assez fortement la lumière, ce qui fait paraître
leur centre comme uu jîoint brillant ordinairement jaunâtre.
Ce qui précède s’applique surtout aux spores nues. Bien que
des particularités analogues s’observent quelquefois sur les
spores contenues dans des sporange s, il est commun de voir
celles-ci incolores, lisses, transparentes ou verdâtres (pl. IX,
fig. 3, e, t, u, et pl. X, fig. 2, q, e). Je ne parle ici que des
spores des Champignons, celles des Algues étan t souvent
vertes ou grisâtres.
Les spores, quand elles sont abondantes, font, éprouver au
doigt la sensation de poussière fine , et rendent glissantes les
surfaces en comblant leurs interstices et leurs cavités. Elles
ont quelquefois, dans ces cas, une saveur ct une odeur p a rticulière
dite odeur et saveur de moisi; du moins ce sont surtout
les Ghainpigaons à spores nues ct ayant fructifié (¡ui
manifestent ces caractères. Ingérées avec les alirnenls ou in tro duites
à l’état de poussière par les mouvements respiratoires,
elles causent fréquemment des accidents chezl’hommc, etagis-
sent d’une manière nuisible sur ses organes internes. On ne
connaît pas encore quels sont les principes immédiats (probablement
des huiles volatiles) qui ont ces propriétés. Dureste, nul
de ces caractères ne s’observe surles Champignons qui croissent
sur les animaux vivants.
L’action des agents chimiques sur les spores n ’est pas Iran -
cbée, et n ’olîre pas assez de cas particuliers pour qu’il soit
possible d’en tirer parti dans le but de distinguer les unes des
autres les spores d’espèces différentes, qui pourtant sont quelquefois
semblables par leurs caractères d’ordre physique. La
teiuiure d’iode employée seule colore en brun jaunâtre foncé
les spores, presque au même degré qu’elle le fait lorsqu’on
opère sur des substances purement azotées. Cela tient à ce que
la paroi de cellulose de ces corps ne se colore pas en bleu par
l’action de l’iode seule; de plus, le liquide contenu est azoté et
l’iode le colore en brun ; or, comme la paroi de cellulose esl
fort mince et ne se sépare pas du contenu, elle semble aussi
fortement colorée que lui. Si, avant d’ajouter l’iode, on traite
d’abord les spores par les acides chlorhydrique et n itriq u e ,
isolément ou mélangés, ou mieux par l’acide sulfurique chaud,
le contenu azoté est coagulé ; il se contracte et se détacbe des
parois de la spore et reste séparé vers le centre de celle-ci.
Quelquefois alors la teinture d’iode la colore seule eu brun,
et donne une teinte verdâtre à la mince paroi de cellulose :
cette coloration verte est due à la combinaison de la couleur
jaune foncé de la teinture d’iode, vue par transparence, avec la
teinte bleuâtre qu’elle donne à la cellulose modifiée par les
acides.
La structure des spores est extrêmement simple ; toutes sont
formées par une seule cellule dépourvue de novau. La paroi
de cellulose esl très mince ; c’est elle qui oflre de la résistance