
I :
existe sur la queue de beaucoup de ces Poissons une éruption
cutanée qui offre des corpuscules analogues, mais sans queue.
On les rencontre souvent chez le Sandre, la Rosse ( Cyprinus
rutilus ) , rarement chez la Perche commune {Perca fluvia-
tilis, L.). Ces corpuscules sans queue se trouvent dans les vésicules
de 1 éruption cutanée chez ces Poissons aux mois de
mai et de juin, époque où les Brochets offrent les corpuscules
à queue.
Sur la peau de la tête du S an d re , on trouve une sorte
d’éruption consistant en vésicules aplaties, blanchâtres, de
1 à 3 millimètres de large, dispersées çà et là. Cette éruption
est commune chez ce Poisson ; sur quatre ou cinq jeunes individus
on la trouve une fois. Les pustules blanchâtres sont isolées,
rares ; on les trouve surtout sur la partie cutanée de
l’opercule, à l’intérieur ou à l’ex té rieu r, entre les rayons
hranchiostéges ou sur la membrane qui les unit, quelquefois
sur la face supérieure de la tête ou sur les nageoires.
Le contenu des pustules est composé en petite partie de
granulations moléculaires fines, douées du mouvement hrow-
nieu, La plus grande partie est composée des corpuscules
(Psorospermies) avec les deux vésicules intérieures divergentes.
Ces corpuscules sont presque ronds et forment un
disque à peu près ovale, avec un bord à double contour et une
cavité intérieure qui fait bomber les surfaces inférieure et supérieure
au-dessus du bord étroit et tout à fait aplati, de
façon que l’épaisseur, là où elle est la plus forte , égale la
moitié de la largeur. Les deux vésicules intérieures divergentes
sont allongées,et vont, p a rle u r extrémité convergente
et un peu p o in tu e , se fixer à une nodosité quelquefois très
marquée de la paroi interne (fig. 5, a). Ce point de réunion
correspond toujours à une des extrémités de l’ovale. Le bord
aplati entoure comme une bandelette la périphérie du corpuscule,
et il est très distinct. Selon que ces corpuscules sont
placés sur leur bord antérieur ou postérieur, les vésicules
qui y sont renfermées paraissent être uniques ou doubles :
par exemple, si l’on place ces corpuscules sur leur bord an térieur,
on voit dans une certaine direction les extrémités postérieures
arrondies des vésicules inférieures placées au milieu
comme deux cercles situés l ’un à côté de l’autre
(pl. XIV, fig. 5, b).
Les deux vésicules divergentes sont toujours de même volume
dans la même vésicule, et généralement de même volume
aussi dans des corpuscules différents, de sorte qu’à l’extrémité
antérieure elles n ’atteignent que jusqu’à la moitié de la cavité
du corpuscule. Souvent ces corpuscules montrent de chaque
côté, sur le bord, un petit point opaque, vis-à-vis de l’extrémité
postérieure des vésicules in té rieu re s, ou immédiatement
en arrière. Quelquefois, et dans une certaine direction, ces
petits points paraissent des lignes obliques dirigées d’ahord
vers l’extrémité postérieure des vésicules ; d’autres fois aussi,
ces petits points apparaissent comme une nodosité saillante
sur le bord (fig. 5, g).
Ces corpuscules n ’ont presque jamais de queue. Il est arrivé
néanmoins d’en trouver uu, au milieu de plusieurs milliers, dis-
linct des autres par sa forme ovalaire, et muni, à l’extrémité
opposée aux vésicules in te rn e s, d’une queue simple ou hifurquée
(fig. 5, d et c), qui ne différait de celle des corpuscules
du Brochet que parce qu’elle égalait seulement la longueur du
corpuscule ovale dont elle émanait. Ces corpuscules étaient un
peu plus étroits que les corps ronds (a, b, g,), de même que
ceux-ci sont plus larges que les corpuscules ovales et à queue
du Brochet. Une fois, au milieu des autres, on trouva un corpuscule
ovalaire sans vésicules intérieures, présentant un court
filament à ses deux extrémités.
Quelquefois, mais ra rem e n t, il y a des corpuscules à trois
vésicules au lieu de deux (fig. 5, i). La troisième est placée
entre les deux divergentes; elle les dépasse de beaucoup eu
arrière et se dirige en avant du même côté par son extrémité