
/ l 9 ’2 \ ÉG É r .U :X p a r a s i t e s . Ci lAMPlGNUXS.
La tlpscriplion précédeiilc a élé faite sur des individus
complètement développés, c’est-à-dire sur des plaques de
muguet détachées depuis trois jours de la muqueuse où elles
siégeaient, et conservées contre les parois d’un llacon vide,
sauf quelques gouttes d’eau placées an fond du vase pour empêcher
la dessiccation. Ces plaques exislaient sur le malade
depuis deux jours quand elles furent enlevées. Elles ont été
recueillies dans le service de M. Trousseau par àl. Le Bret.
Le jour oii elles furent détachées, les fdameuts différaient
un peu de ceux qui viennent d’ètre décrits. Ils étaient plus
courts, non ramifiés, les cloisons moins rapprochées les unes
des autres, et l’on ne voyait d’étranglement articulaire que vers
un petit nombre d’entre elles; de sorte que les filamenls
étaient hien plus régulièrement cylindriques (pl. I, fig. 3 et 4).
Les extrémités et le contenu des filaments ne différaient pas
des précédents, si ce n ’est que les chambres ne contenaient pas
de cellules pâles comme on en trouve souvent dans les filaments
adultes (fig. 7, a, et fig. 5, g, i).
Quant aux spores, elles ne présentaient rien de particulier ;
les groupes qu’elles formaient à la surface des cellules épithéliales
étaient plus adhérents ; on trouvait aussi plus de cellules
d’épi théliiim, soit isolées, soit imbriquées, couvertes de spores.
Sur certaines d’entre elles, il n ’y avait que quelques sporules
éparses, isolées ou accolées ensemble au nombre de deux à cinq
au plus. D’un assez grand nombre de groupes on voyait partir
un filament tubuleux représenté par une seule cellule verticale
allongée : c’était un prolongement de spore germée communiquant
avec la cavité de celle-ci (fig. 4, c, c).
III. Siège précis du muguet. — Les auteurs qui ont étudié
le muguet ne sont pas d’accord sur le siège des plaques pul-
tacéesqui le caractérisent : les uns les placent sur répitliéhuni,
les autres dessous; d’autres les considèrent comme situées sous
répilhélium dans certaines p a rtie s , sur sa face libre dans
d’autres régions. Il est de fait que par l’examen à l’oeil nn on
O l i m i M ALRIUANS. CUAMEIGNON DU MUGUET . 4 9 3
n o peut, à c e t égard, arriver . j u ’ à des asserlions, sans démonstration
expérimentale. ^
Ou peut reconnaître, d’après les descriptions precedentes,
que le végétal se développe à la surface de l’épiliiélium, dans
cette couche de mucus visqueux qui adhère à ce dernier, et
dans laqiudlc nagent des cellules épithéliales isolées ou réunies
qui sc détachent continuellement. Les spores germent dans
ce sol, s ’ y mulliplient rapidement, adhèrent à 1 épithélium,
dont elles couvrentles c e l l u l e s l e s plus superüciellementplacées;
elbienlôt, mélangées aux cellules du liquide visqueux, elles forment
avec les filaments tubuleux une couche blanchâtre
épaisse, qui occupe ce liquide. Cette memhrane en lev é e, ce
n ’est pas le derme de la muqueuse qu’on a sous les yeux, mais
une couche d’épithélkmi de formalion récente (ce que beaucoup
d’auteurs et Berg avaient déjà constaté) : cette dernière est
bientôt enduite de liquide visqueux. Ge qui a fait penser à plusieurs
physiologistes que le muguet se développe sous rép ith e-
lium, qu’il déchire peu à peu pour tomber, c e s t que 1 adhérence
des groupes de spores et des filamenls qui en partent en
nomhre infini est bien plus grande dans les premiers jours du
développement du végétal que plus tard. Celariient encore
à ce que les couches d’épilhélium les plus superficiellement
situées, contre lesquelles a lieu cette adhérence, sont repoussées
et détachées par celles qui se développent incessamment
au-dessous d’elles, dont la formalion est à peine ralentie.
(Berg.)
Condilions favorables au développement de Z’Oidmm albic
a n s , Ch. B. — On ne peut sans erreur considérer ces
couches pultacées connue le résultal d’nne inllanunation de la
surface de la muqueuse digestive, ni d’une phlegmasie avec al-
léralion de sécrétion, ni connue de véritables fausses membranes
analogues à celles des sércusescnllaminées,par exemple.
La phlegmasie des muipueuses amène souleinent une altération
{\w produit qu’elles sécrèlent habituellement, (]ui rend celle-ci
-Ai