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tbiT életidiie, si elle occupe tous les poils de la figure, si elle a
gagné le cuir chevelu, le malade pourra être admis à l’hôpital :
il n ’y fera pas uu long séjour ; en huit ou dix jours il sera
complètement débarrassé, et sortira parfaitement guéri.
L’épilation seule peut amener la guérison de certaines mentagres
dans lesquelles il existe peu ou il n ’existe point de
Crvptogames ; il est toujours plus sûr de recourir, après fépilation
, à la lotion parasiticide. A la suite de ce tra item e n t, les
poils repoussent parfaitement bien , et souvent plus beaux
qu’avant l’épilation. 11 peut y avoir récidive ; mais elle est toujours
partielle, e t le malade sait comment il faut faire pour se
débarrasser promptement de sa maladie. L’isolement des poils,
la nature du Champignon de la mentagre, expliquent pourquoi
on guérit plus vite, et par une seule lotion, le sycosis
phyto-dermique , tandis que le traitement du favus est plus
compliqué. (Bazin.)
ESPÈCE i i . — M IC RO SPO RO N F U R F U R , C li. R.
I. S y n o n ym ie .— Fu n g u s sm E p ip h y iu s p iiy r ia s is (wtTvpov, furRir) ve rsicoloris.
(Th. Siuyter, De vegetaUlibus o rg a n ismi a n im a lis p a r a s itis , ac de novo E p ip h y io
in p it y r ia s i v e rsicolore obvio, ü is s e r la tio in a u g u r a lis , Beroliiii, 27 novembre
1847, page 25, fig. II et I II.)
«Trichomata (fila) in squamis epitbelialibus sita, nunquam
etiam earum marginem excedentia, multipliciter torta et inter
se nexa, u t raro finis fili cujiisdam certo cognosci queat; sira-
plicibus, parallelis lineis terminata, nunquam aut articulata aut
in margine vincta, nec contenti quid in eo apparet; passim in
ramulos divisa. Sporidia rotunda binis adumbrantiir lineis cou-
centricis, quarum interior spatium lucidum circumdat; in a ce r-
vulis agminata.
» Hab. In c u te h omin i s ægrot i.
» Ab aliis speciebus generis differt a longitudine Iricboma-
torum ac ramulorum et forma sporidioruin semper rotunda. »
II. Le végétal est formé parlie de cellules allongées el, rainifiées
{fila, fUamenla, Irichomata), partie de spores réunies cn
groupes ou amas ayant seulement quelques centièmes de millimètre
do diamètre. Les spores réfractent lortement la lumière,
et, comme les corps qui sont dans ce cas, elles paraissent limi-
léês par deux lignes concentriques, séparées par un mince
espace clair, plus foncé pourtant que le centre brillant de la
spore. L’aspect de ce pourtour bilinéaire varie du reste suivant
que les spores sont placées au foyer de fobjec tif ou non.
Lorsque dans les croûtes ou écailles de la peau malade on
ne peut apercevoir tout de suite les spores et filaments, on peut
ajouter de fammoniaque caustique qui attaque les cellules
d’épithélium sans modifier le végétal.
III. M ilie u .— Lu siège de ce végétal est particulièrement la
peau de la poitrine et du ventre. H peut cependant se développer
sur celle des extrémités. On ne le trouve jamais sur les parties
laissées à nu par les vêtements, telles que la face et les mains.
D’après Siuyter, les lotions locales avec une dissolution de foie
de soufre ou de sublimé corrosif sont les moyens qui en empêchent
le mieux faccroissement.
IV. Le développement du végétal est assez rapide; le mode
de naissance des spores n ’a pas été noté.
V. Action du végétal sur l'homme. — Son apparition sur la
peau de l’homme y détermine la formation de taches plus ou
moins jaunâtres, ou jaune brunâtre, de grandeurs très diverses ;
leur surface est pulvérulente; elles sont constituées par le
végétal et les cellules d’épithélium dont il amène la disjonction;
le tout caractérise fatîection dite pityriasis versicolor.
A l’origine, ces traces sont petites, de la largeur d’un pois environ.
Heu à peu elles augmentent de grandeur, plusieurs se.
réunissent les unes aux autres et deviennent confluentes. Elles
peuvent alors prendre la largeur des deux mains et s’étendre
sans interruption du thorax à f abdomen. Les parties aflectées
se desquament incessamment. Les taches sont le siège d’mi
prurit plus ou moins vif, qui augmente par les travaux qui
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