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C’est (iaiis la naissance par accrémentition (formalion libre
de Nægeli) qu’il faut faire rentrer un des modes de repro-
duclion de quelques végétaux unicellulaires (ProLococcacées).
Dans ces plantes on voit naître do toutes pièces, dans leur contenu
muqueux, de petites cellules sphériques, translucides, qui
grandissent ensuite et se colorent. A mesure que se développent
les jeunes cellules, le contenu de la celhde mère disparaît. Si
le contenu de la cellule mère est solide (chlorococcurn), les
jeunes produisent dans toute l’épaisseur du contenu ; si le contenu
est eu partie liquide, et que sa portion solide ne forme
qu’une couche périphérique (endococcus, hjdrodicUjon), les
jeunes naissent seulement à la périphérie. Dans cette reproduction
tout le contenu ne sert pas immédiatement à la génération
des jeunes cellules ; ce sont seulement des parties de
celui-ci qui s’individualisent pendant que le reste du contenu
reste encore comme propre à la cellule mère, mais il est principalement
employé à la nutrition des jeunes. L’individu, dans
ce cas , n ’est pas détruit immédiatement par la reproduction ,
au moment de l ’apparition des jeu n es, mais sa mort est
amenée certainement, et en peu de temps, par leur développement.
Dans les Valoniacées, les jeunes cellules naissent
çà et là dans le contenu de la cellule mère ; d’abord petites,
incolores, sphériques, elles se nourrissent aux dépens du contenu,
se colorent, et deviennent des cellules qui sont autant de
jeunes individus ou germes. La vie de l’individu qui a servi cTU
développement des jeunes n ’est en aucune façon altérée.
C’est à tort que de Siebold a ditque, dans ce cas, la cellule meurt
comme dans le premier (1).
136. — Génération p a r hourgeonnement ou propagules.
C’est par ce mode de génération des éléments anatomiques
que naissent sur les plantes adultes les spores de certains
Champignons. Cliez les Lycoperdacées et les îlyménomycèles, à
(1) N a e g e l i , G a ttm g e n e in ze llig e r A lg en . Zur ich, -1849, in-4, p. 1 7 -1 8 .
CEULUXES NAISSANT PAR PROPAGULES ET PAR GEMMATION. 221
la surface d’une cellule mère qui reçoit ici le nom de baside,
naissent quatre (rarement deux ou une) petites saillies ou
bourgeons vésiculaires, sphériques ou ovoïdes, adhérents par
un point à la baside ; chaque vésicule grandit peu àp e u , ct une
fois leur développement achevé, elle constitue autant de spores
qui se détachent. Sur certains Champignons microscopiques
(pl. V, fig. 2, p, i), on voit naître trois, q u a tre , ou un pins
grand nombre de petites vésicules ou bourgeons vésiculaires
ovoïdes qui recouvrent bientôt la cellule renüée ou réceptacle
qui termine les rameaux des Champignons, et chacune se détache
bientôt, et à ce moment devient sphérique. Ces spores
restent collées par une matière visqueuse sur le réceptacle,
et forment bientôt par leur accumulation une masse pins ou
moins volumineuse, sphérique ou à peu près.
Les cellules q u i, dans certaines circonstances , telles que
celles de-la germination des boutures, se développent dans les
gros vaisseaux rayés ou ponctués du tissu ligneux et finissent
par ics combler, se forment de la manière suivante. De petites
vésicules parfaitement transparentes apparaissent à la
face interne des vaisseaux et grossissent peu à peu ; elles couvrent
ainsi celte face de cellules très transparentes , sphériques,
qui grandissent insensiblement; elles finissent par se
détacher et deviennent libres après avoir été pendant quelque
temps adhérentes par une très petite surface. Avant de se détacher,
elles commencent déjà à se multiplier par cloisonnement,
et ainsi elles remplissent la cavité du tube d’un tissu
nouveau. Ces cellules sont toujours dépourvues de noyau
(Trécul, loc. cit., 1847). J ’ai dit que dans les Champignons
le mode de multiplication par bourgeonnement de petites
cellules à la surface de celles qui ont a ttein t leur volume se
conünue depuis la période embryonnaire jusqu’à la fm (p. 212).
137. — Génération par gemmation ou surculation. On
l’observe dans le tissu à cellules filamenteuses et ramifiées des
Algues, dans le tissu à cellules allongées du pédicule des Cliami