
ceux qui, plus tard, prendront la forme défibrés, etc. Généralement
il est, dès l’abord, possible de distinguer un élément nouvellement
formé appartenant à un type de ceux de tout autre
type; quelque petite, quelque jeune que soit une cellule, il est,
dès l’abord, possible de reconnaître à quel type elle appartient.
Bien que souvent on voie une cellule quelconque du tissu cellulaire
devenir cellule fdjreuse par cloisoimemeut longitudinal,
ce n ’est pas toujours indifféremment telle ou telle cellule du
tissu cellulaire d’une plante, d’un embryon, qui se transformera
en tracbée, etc., c’est souvent une cellule qui, dès
son origine , a déjà quelque chose de spécial. En un m o t , les
plantes ne sont pas formées par un seul type d’éléments anatomiques,
mais par plusieurs types qui ont cela de commun qu’ils
sont tous creux. Seulement, dans les premiers temps de leur
développement, ces éléments se ressemblent beaucoup , bien
qu’ils diffèrent ordinairement en quelques p oints; puis par un
simple changement de forme et de volume (métamorphose ou
transformation), sans perdre leur cavité, qui est le fait de
structure essentiel, ces différences deviennent considérables.
Je sais bien que si l’on envisage une cellule végétale en se
plaçant en quelque sorte hors de la ré a lité , c’est-à-dire
en l’envisageant isolément sans tenir compte de celles qui
Favoisinent dans une plante, un même individu pourra être
appelé cellule proprement dite par celui-ci, et fibre par celui-
là. Mais j ’ai montré plus haut que les parties des corps
organisés sont solidaires les unes des autres ; que, bien qu’il soit
nécessaire de les étudier successivement et séparément pour
les bien connaître , elles ne sont quelque chose que les unes
par rapport aux autres. Leur situation dans telle ou telle partie
du corps, près de telle ou telle autre partie, n ’e s tp a r conséquent
pas une chose indifférente, pas plus que le volume, la forme (qui
souvent dépend de cette situation), ou la consistance et la composition,
etc. Ccn’est jamais isolément, d u re ste , qu’existent les
cellules dans les plantes où cette distinction doit être établie;
on ne doit donc pas les envisager d’une manière absolue et
isolée, car on ne peut voir les unes sans voir les éléments voisins.
Leur situation, en un mot, est un caractère aussi importa
n t que les précédents, et indépendamment duquel l’élément
ne saurait être étudié sans que bientôt il eu résnltàtquelque e r reur.
Aussi, dans la majorité des cas dont je parle, un élément,
quels que soient son volume, sa longueur dans celle des phases
de son développement où l’on vient à l’examiner, sera toujours,
dans la pratique, distingué comme fibre, ou comme cellule, ou
comme vaisseau ; mais une fibre ne sera pas confondue avec une
cellule, si l’on tient compte des éléments qui touchent ou avoi-
sineiit celui qu’on étudie, et vice versâ. C’est, du reste, en
outre, toujours l’examen comparatif de la structure, combiné
avec celui de la forme, de la situation, et du volume, qui sert
à établir la distinction des types, el non point l’emploi d’un
seul caractère.
On re c o n n a ît, du reste , que d’une famille ou d’une classe
de plantes à l’autre, les caractères des éléments, surtout de
ceux ayant forme de cellules, varient beaucoup, et entre des
limites très étendues. Ils varient même beaucoup dans une
même plante suivant la région de celle qu’on examine ;
mais ces variations sont des aberrations de forme, des déviations
qui l’éloigiient de la forme ordinaire plutôt que des
transformations d ’un élément en uu autre. Ce fait coïncide
avec cet autre, que les espèces de plantes présentent aussi de
nondjreuses déviations du type , de nombreuses variétés ( tels
sont les arbres fruitiers, etc.), sans que jamais on puisse les
transformer d’une espèce eu l’autre, sans que d ’un Poirier on
puisse faire uu Pommier, ou vice versâ.
De môme aussi, dans ce qu’on appelle métamorphose des organes
des plantes, il n ’y a pas simplement changement de
forme des organes , il y a plutôt transformation , formation au
delà ; c’est-à-dire que dans des organes ayant un fond d’analogie
quant a la nature et à la disposition relative et réciproque des
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