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sillon, qui so ¡nontre alors entre les deux noj^aux. Quelquefois
toute la cellide devient granuleuse, son noyau disparaît pendant
qu’elle grandit, et deux noyaux se forment, un de
chaque côté du sillon, quand celui-ci se montre. Souvent
dans les tumeurs fihro-plastiques (surtout de la variété formée
principalement de noyaux), et quelquefois dans le cancer, on
voit des noyaux présenter le phénomène de la segmentation,
de telle sorte que d’un noyau en dérivent deux, quelquefois
trois ou q u a tre ; en même temps que se montre le sillon de
fractionnement, apparaît un nucléole dans chaque nouveau
noyau. Ce phénomène s’observe quelquefois dans le noyau des
fibres musculaires fusiformes de l’utérus, et encore dans des
cellules übro-plastiques et dans des cellules cancéreuses, mais
rarement.
On réserve plus spécialement le nom de fissiparité, scissiparité,
scission o\i cloisonnement, au fait dont nous venons de parler,
et celui de segmentation, sillonnement e t fractionnement, au
cas du vitellus; mais au fond ce ne sont que des cas particuliers
d’un même phénomène. Les spermatozoïdes et les grains de
pollen se forment par la segmentation progressive ou simultanée
du vitellus de l’ovule màle, comme les cellules embryonnaires;
mais ces cellules restent isolées, ne se réunissent pas
en blastoderme, et une fois formées ne continuent pas à se
multiplier à leur tour par cloisonnement.
La segmentation en particulier est, comme nous venons
de le dire, caractérisée par l’apparition d’un sillon transversal
au milieu du vitellus qui le divise en deux hémisphères; ces
hémisphères se séparent f u n de f a u tr e sous forme de deux corpuscules
spbéroïdaux ou ovoïdes qui po rten t le nom de sphères
de fractionnement. Chacune d’elles se divise en deux à son tour,
e ta in s id e su ite pour les sphères plus petites, jusqu’à ce qu’elles
aient a tte in t un volume déterminé, variable suivant les espèces
(0"’"' ,02 environ). Chacun de ces petits globules est une splière
de fractionnement, masse grumeleuse sans paroi, qui bientôt
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deviendra une cellule embryonnaire par formation d’une enveloppe.
Tel est dans la plus grande simplicité le mécanisme de
la segmentation, tel qu’il a été vu cbez beaucoup des animaux
dont on a fait T embryogénie. Il faut signaler qu’au centre du
vitellus, au moment où commence la segmentation, apparaît
un globule transparent qui se divise en deux, en môme temps
que la masse granuleuse, et forme le noyau de chaque sphère.
Il se divise ensuite de nouveau dans chacune d’elles au fur et à
mesure de leur subdivision. D antres fois, c est au moment
de l’apparition du sillon de segmentation ou après, qu’on voit
naître non pas un seul noyau, mais deux noyaux, un dans
cbaque hémisphère. Ce noyau des spheres de fractionnement
formera celui des cellules embryonnaires.
Les mémoires ont pour b u t la démonstration d un ou de
plusieurs points de la science, et pour cela ils doivent réunir
tous les matériaux nécessaires à cette démonstration. Les
livres ont pour b u t de rattacher les uns aux autres les faits que
démontrent les mémoires. Il résulte de là que sans parler de la
n ature de ce livre qui m’empêche de m’étendre plus longuement
sur fanatomie végétale qu’il n ’est strictement nécessaire
pour fintelligenee de celle des an im au x , il serait impossible
d’accumuler ici tous les matériaux qui prouvent que le phénomène
de la segmentation est le même au fond chez les plantes
e t les animaux ; que cbez les uns et les autres il se passe
d e là môme manière et donne naissance aux cellules embryonnaires.
La fissiparité, scissiparité ou sillonnement, e s t, chez
les végétaux, particulièrement appelée scission, reproduction
ou multiplication mérismatique (1).
Elle est caractérisée par ce fait, que beaucoup de cellules,
comme le centre du sac embryonnaire ou ovule végétal, comme
la vésicule préembryonnairc de cet ovule, etc ., présentent
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