
qu’on ue la voit en aucune façon ; ct, déplus, comme rien n ’en
démontre l’existence, on est en droit de considérer ces corps
[m, M, r) comme formés uniquement par des «oyatia; rapprochés
et contigus. Il y a de plus des amas qui sont constitués uniquement
par ces corps (dépourvus de substance cellulaire incolore)
rapprochés et contigus (g) avec ou sans cellules ordinaires.
Procédés d’observation.— Pour examiner ce végétal, il suflit
de laisser déposer les liquides vomis dans lesquels on en soupçonne
l’existence, el d’examiner au microscope une petite portion
du dépôt. C’est eu procédant comme on le fait ordinairement
à l’examen des dépôts urinaires et autres productions
morbides, qu’on a jiu en trouver dans l ’iirine, le pus, etc. Cet
examen doit être fait avec un pouvoir ampliüanl de 600 diamètres
au moins. Il impoi'te, en e fle t, de mettre ici, comme
toujours, le pouvoir ampliliant eu rapport avec le petit volume
des objets étudiés. Lapàleur des cellules, la petitesse des noyaux
sont telles, qu’il faut un certain temps d’exameu avant cjue l’oeil
soit fait à l’observation de corps aussi délicats et puisse en distinguer
toutes les p a rtie s , fait qui est commun dans l’étude
des végétaux inférieurs.
W. Le milieu dans lequel vit ce végétal est particulièrement
le liquide de l ’estomac dans certaines conditions morbides.
C’est dans le liquide des vomissements qu’il a d’abord été découvert.
Ge végétal était rejeté par un malade atteint de vomissement
périodique. Le liquide, expulsé quelques heures
après le repas, était d’odeur acide. Il était d’un brun clair uu
peu tran sp a ren t; il déposait au fond du vase une masse visqueuse,
d’apparence granuleuse. Wilson a trouvé dans le
liquide heaucoup d’acide acétique, et uu peu d’acides chlorhydrique
et lactique.
Je l’ai observé trois fois dans des conditions analogues. Dans
l ’un de ces cas, le liquide m’a été envoyé par M. L e b e rt, (¡ni
m’a remis à cet égard la note suivante, avec les ligures reproduites
planche XII, lig, i , A, A, m, i, f.
« Le 27 octobre 1851, un malade atleint de cancer de l’es-
tornac a rendu des vomissements noirs dans lesquels l’analyse
microscopique a fait reconnaître beaucoup de matière colorante
du sang granuleuse (pl. XII, iig. 1 x , y ) , et à côté des
globules sanguins complètement décolorés.
» Le point important de cette observation est que nous
avons rencontré dans la matière vomie des quantités prodigieuses
du végétal décrit par Goodsir sous le nom de Sarcine
de l’estomac. Ce sont de petites plaques aplaties, quadrangu-
laires, un peu oblongues, montrant une division en quatre, ce
qui produit quatre compartiments séparés par des lignes transparentes;
ces plaques nous paraissent tout à fait aplaties. Les
quatre carrés offrent une teinte plus foncée que les bandes qui
les séparent, et un aspect un peu opalisant. Le côté le plus
long de chaque plaque offre, en moyenne, de 0™“ ,012 à
0““ ,015 ; le côté le plus étroit de 0’"“ ,008 à ce qui
fait que chaque division d’une plaque offre de 0”“” ,004 à
0""",005 de longueur et de largeur, la hauteur étant toujours
un peu plus grande que la largeur. Ces plaques carrées se
trouvent souvent groupées d’une manière régulière par quatre,
ce qui donne des figures de seize compartiments.
» Il n ’y avait pas, dans les préparations, de Champignons du
ferment; mais on y rencontrait des fragments de Y Algue filiforme
de la bouche.
» En comprimant les lames de verre entre lesquelles nous
examinions ces préparations , nous avons été frappé de la
sensation sablonneuse , qui ne p o u v a it, après mûr examen ,
tenir (|u’à la dureté des Sarcines , ce qui nous faisait supposer
qu’elles avaient une enveloppe minérale , peut-être
siliceuse. En effet, l’acide acétique, ainsi que l’acide sulfurique,
ne les modifiait guère, et l’action de la solution de
potasse les rendait plus transparentes sans dissoudre les plaques
avec leur empreinte en forme de croix , caractères qui
rappellent un peu la struclure des Diatomées. »