
(lüel([uos lambeaux. Le bulbe du poil , la souche, le prolongement
radiculaire étaient parsemés de spores et de filaments
tubuleux. Quelquefois on voyait encore des globules pigmeu-
taires à l’origine des fibres longitudinales, et d’autres fois ces
éléments anatomiques avaient complètement disparu. Les spores
et les tubes se retrouvaient aussi au milieu de la tige elle-méme
(Bazin). Je n ’ai jamais pu retrouver cette disposition de parasite.
Enfin une quatrième série de cheveux a montré l’altération
portée à sou maximum d’intensité. Le poil alors semblait atrophié,
décoloré. Le follicule et une partie de la souche manquaient.
Sur les bords latérau.K ou apercevait des filaments lu-
buleux qui semblaient sortir de l’épaisseur du cheveu. Dans cet
état les cheveux provenant de parties atteintes de favus
avaient la plus grande ressemblance avec ceux de l’herpès
tonsurant. (Bazin.)
Résumé sur Valtération des cheveux.— Il nous paraît résulter
de ces recherches, dit M. Bazin, que:
1“ L’altération des poils n ’est pas le fait de la compression
exercée sur la tige par l’incrustation faveuse au-dessus du
bulbe, puisque les parties conslituantes du bulbe lui-même sont
altérées, et que, d’ailleurs, la lésiou des cheveux n ’est pas une
simple atrophie, mais une perversion, une altération profonde
de leur texture intime ;
2° Que les follicules pileux ne sont pas étrangers à la maladie,
puisque fo n rencontre dans leur intérieur et dans l’épaisseur
des organes que renferment les cavités folliculaires le
même produit morbide que l’on voit à l’extérieur ;
3° Que la partie du cbeveu oii l’on trouve le plus constamment
de la matière faveuse esl sa portion intra-épidormiquo ,
entre l’extrémité supérieure de la tunique folliculaire et la
gaîne épidermique du poil.
4° Qu’à une époque avancée de l’évolution favique le bulbe
du cheveu disparaît.
Causes du développement du Champignon de la teigne. — Il
■ . b .
a été observé à tout âge , mais surtout chez les enfants ; tous
les auteurs modernes admettent actuellement que la constitution
scrofuleuse n ’a aucune influence sur son apparition. Tous,
au contraire, reconnaissent que la malpropreté, la misère, les
privations, l’habitation des lieux malsains, favorisent son développement.
La description donnée plus haut montre
suffisamment que la teigne se transmet d’un individu à l’autre
par diverses causes, comme le contact direct ou autres causes
inconnues. Les spores germant sur la peau y donnent lieu
à la reproduction des favi. Il est hors de doute que sur le
grand nombre de personnes en contact journalier avec des
teigneux, il n ’y en a que fort peu qui soient atteintes de
cette affection. Ces faits portent à croire que la germination
n ’a lieu que cbez les individus qui se trouvent dans les conditions
énoncées plus haut (absence de soins hygiéniques, privations,
etc.). Quant à fb é réd ité de la teigne, elle est admise par
quelques uns, rejetée par d’autres, et révoquée en doute par la
plupart des auteurs. Jusqu’à présent aucun d’eux n ’a rapporté
de fait concluant et exempt de reproches sur ce sujet. Il faudrait,
pour la faire admettre, qu’il fût d’abord bien constaté
que les enfants nés de parents teigneux n ’ont pas été en
contact avec d’autres teigneux ; or, les auteurs qui ont cru â
l ’hérédité n ’ont pas tenu compte de ces faits.
Moyens employés pour empêcher le développement du végétal,
ou traitement delà teigne. — Une fois le végétal développé, il
est très dilïicile de le faire disparaître; aussi a-t-ou proposé
une foule de procédés de deslruction, la plupart inefficaces. Si
l’on se contente d’enlever les favi, ils se reproduisent aussitôt
à la môme place ou sur les côlés. Je ne ferai qu’indiquer les
moyens que les pathologistes modernes out le plus généralement
adoptés. En premier lieu, ce sont les soins de propreté
les plus uiimilicux et des soins hygiéniques divers appropriés à
l’état cachectique du malade. Il faut ensuite couper les cheveux,
faire tomber les croûtes épidermiques au moyeu de cataplasmes
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