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6 6 0 VÉGÉTAUX PARAS ITES . CHAMPIGNONS.
Sjjores. — Les spores sont cylindriques, longues de 0»“" ,ü l2 ,
iarges de O“ ’" ,0 0 3 .Elles sont d’un vert pâle ou glauque, transparentes,
articulées l e s u n e s au Lout des autres par une extrémité
coupée carrément. Elles forment ainsi des fdameuts
(h /'. ÿi rings d’environ 25 centièmes de millimè tre, élégamment
ondulés lorsqu’ils sont libres et terminés en pointe aux
deux extrémités, parce que les spores de ces parties sont plus
minces que les autres et que la dernière se termine en pointe
assez fine.
Dans chaque thèque je n ’ai jamais vu que quatre et huit de
ces filaments de spores réunis en faisceaux. Corda en figure un
très grand nombre ; c’est, je crois, à to rt. Le faisceau de quatre
à h u it filaments sort quelquefois en masse de la thèque et les
filaments s’écartent dans une partie de leur longueur, ce qm
permet de constater que un ou deux seulement dépassent les
a u tre s , s’avancent jusqu’à fextrém ité pointue de la thèque , et
la remplissent. Arrivées à maturité, les spores se détachent les
unes des autres, mais auparavant restent encore réunies en
filament, écartées les unes des autres par une matière
amorphe très transparente interposée à leurs extrémités , ou
peut-être formant un mince enduit sur toute la longueur du
filament.
Au milieu de granulations incolores qui remplissent les jeunes
lbèques , on voit quelquefois un ou deux filaments longitudinaux,
libres dans leur c e n tie , qui plus ta rd se segmenteront
transversalement pour former une série de spores analogues à
celle que je viens de décrire (fig. 6, k).
III. Nature du milieu sur lequel croissent ces Champignons.—
Les Champignons décrits précédemment semblent ne
pouvoir germer que sur des animaux encore frais, et probablement
encore vivants; m a is, p o u rtan t, c’est lorsque les
pbénomènes nutritifs deviennent peu actifs, que les spores
peuvent s’emparer des principes qui devaient être assimilés par
fanimal. Ceux qni se développent sur les Chenilles ou les
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larves, entre au lre s, le fout sur ceux de ces animaux qui se
transforment en chrysalides, après qu’ils se sont entonces
sous terre. Leurs spores germent pendant les deux ou trois
jours d’immobilité que garde la Chenille, entre 1 époque de la
pénétration dans le sol et celle de la transformation en chrysalide.
Ce sont là , comme on le comprend facilement, des
condilions très favorables à la germinalion des spores.
M. Lucas (1) a présenté à la Société entomologique une larve
de l’ordre des Coléoptères, famille des Carabiques, peut-être du
genre Carabus, observée par M. Durieu de Maisonneuve, sur
laquelle s’était développée \a Sphæria entomorhiza, Dickson.
Elle fut trouvée dans les Pyrénées, au-dessus de l’hosiiicc de
Vélasque, à 2,400 mètres de hauteur environ.
IV et V. Développement et action du végétal sur l’animal qui
le porte. — Le développement de la plante n ’a pu être suivi;
mais, d’après la disposilion du mycélium dans la partie antérieure
des Chenilles de VHepialus virescens, Doubleday, on peut
soupçonner que fanimal est tué par la pénétration du mycélium
daus fépaisseur des tissus (pl. XIII, fig. 4). Celui-ci remplit
peu à peu la parlie antérieure du corps, et amène ainsi la
mort de finsecte. D’après Thomson (2), le mycélium finit par
remplir le corps de fanim al, et pénètre ainsi dans une profondeur
de 7%80, pendant que le stipe s’élève au dehors, derrière
la tête, comme il est figuré plus baut.
Ou ne sait encore de quelle manière agit le Champignon sur
les Insectes parfaits. Sur ceux que j ’ai entre les mains, je n ’ai
pas vu de mycélium.
VI. IH s i o r i q u e .— U p è r eP a iTe n i i i e t R é a i im u r o n t c i l é d e s cas d e végé -
(11 H tvcÀS (Bid lelin en tomo lo g iq u e, A n n . de h t S o ciélé en tomo l. da F ra n ce ,
2 ' série 1819 l VII, p. xxxix ) cite le volume 111 des T ra n sa c tio n s o f th e -e n tomological
s U e l y o f London, pl. VI, flg. 6, comme c o u l e n a u t le dosshi d’une
l a r v e d e Lamel l icorne por ta n t u n e cspece de S p h oe n a ; et le m c m e p o m m e ,
pl. VI fig. 4, .3, comme rep r é s e n ta n t très exa c tement la Clieml le de 1 H ep ia lu s
vire sc en s, Doubleday, qui est a t taq u é e l'ar la S p hæ r ia R o b e rtsü , H o o k e r .
(2) Thomson, CaÎciiiift j o u m a i o f n aU ira l h is to r y , 1 8 i 5 , p. 71.
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