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dans certaines de ces plantes apparaître à la surface des cellules,
(jui sont sphériques ou ovoïdes, une très petite vésicule,
d’abord à peine visible, mais grossissant insensiblement. On
peut, dès son apparition , constater qu’elle est formée d’une
paroi de cellulose, tapissée d’une utricule primordiale tonjonrs
sans novau et remplie d’un liquide albumineux. Au fur et à mesure
de son accroissement, cette cellule reste adhérente à celle
dont elle tire son origine par un pédicule de ])ius en plus étroit.
Lorsqu’elle a acquis un volume égal à ccUe-ci, le pédicule est
devenu tellement mince , qu’il se rompt au moindre effort, cl
finit par disparaître tout à fait. Ce mode de multiplication dure
toute la vie du végétal.
jB . — N.AISSANCE DES É L ÉM EN T S ANATOMIQUES DANS L E VÉGÉTAL
D É JÀ FO RM É .
131..— Nous venons d’étudier comment naissent les élémeuts
anatomiques chez l’embryon. Nous avons vu que tous commencent
par l ’état de cellule, et que tous aussi conservent cet état
d’une manière définitive, en éprouvant toutefois divers changements
ou métamorphoses qui portent seulement sur la
forme, la nalure du contenu, l’addition de certaines substances
à celles des parois primitivement produites, etc. Les cellules
embryonnaires nées aux dépens du vitellus ne font donc-
que subir une simple Iransformation pour passer à l ’é ta t d’éléments
définitifs qui persistent tant que dure le végétai. Mais
les végétaux croissent sans cesse , ct chaque année de nouveaux
rameaux s’ajoutent à ceux qui existaient déjà; il fan!,
par conséquent, étudier de quelle manière naissent ctfmissent
ces éléments de nouvelle génération qui ne dérivent pas
directement des cellules embryonnaires nées aux dépens de
l ’ovule.
132. — Comme chez l’embryon, les nouveaux éléments anatomiques
qui naissent sur les plantes déjà formées commcncenf
par l’état de cellule.
On voit ces cellules se produire cbaque année ; 1° A l’ex trémité
des radicules ; 2" entre l’aubier et l’écorce, dans toute leur
étendue, pour la formation des couches ligneuses concentriques ;
3° entre l’aubier et Fécorce encore, mais dans certains points
seulement, pour la formation des nouvelles racines, des nouveaux
bourgeons, et des racines ct bourgeons adventifs ; 4“ dans
l’intérieur même des grands vaisseaux do certaines plantes qui
se comblent ainsi de tissu cellulaire {Maclura aurantiaca.
Paulownia imperialis, etc.).
Dans les trois premières parties des plantes que nous avons
signalées, c’est-à-dire ; 1“ à l’extrémité des radicules ; 2“ entre
l’aubier et Fécorce pour la formation des couches ligneuses
concentriques; et 3“ dans des points limités de cette même
région pour la formation des bourgeons et racines, la production
des cellules a lieu de la môme manière.
1 3 3 .— Nous avons vu qu’il y a des animaux et des végétaux
Linicellulaires, des plantes ct des animaux qui sont représentés
en quelque sorte par un ou deux tissus se u lem en t, qui par
conséquent représentent des organismes très simples ; il n ’y a
donc chez eux qu’une ébauche à’orgaiies, à'appareils, de
système, e t ces derniers môme sont souvent peu nettement
délimités : en un mot, ces êtres, comme les Tremelles, etc., ne
sont en quelque sorte entièrement que tissu , le q u e l, nature
llem e n t, est formé d’éléments anatomiques.
Nous avons vu aussi qu’il y a des organismes plus simples
e n c o re , c’est-à-dire représentés uniquement par un seul élément
anatomique qui vit isolément, pour son propre compte ,
et librement. C’est un élément q u i, comme les autres, se
nourrit, se développe cl se reproduit; mais ces actes caractéristiques,
il les accomplit indépendamment d’autres éléments
anatomiques ; il les accomplit sans avoir besoin d’être placé
au milieu de corps analogues on semblables à lui, comme
nous Favons vu pour les cléments étudiés jusqu à présent,
qui, par leur réunion, constituent les organismes plus corni