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B- T ta t de repos ou statique; étal de mouvement oti dyn a mique.
■ ■ Si 1 on ne s’est pas fait une notion exacte de ciiaciin
do ces deux côtes de l ’étude des corps, on ne peut jainais avoir
d ’idée nette et précise d’un point quelconque de la physiologie.
L’étude de la biologie suppose la connaissance des faits fondamentaux
de la chimie, de la idiysique, de l’astronomie et de
la science mathématique ; car on observe dans les corps o rganisés
des phénomènes chimiques, physiques, etc.
Les termes corps organiques ou organisés sont ceux qu’au
point de vue statique on emploie pour désigner les êtres qui
font le sujet de la biologie. Lorsqu’on a égard aux phénomènes
ou actes qu’ils accomplissent, en un mot au point de vue dynamique,
on se se rt pour les désigner des termes corps vivants ou
animés. Onnomme corps m in é ra u x ou inorganiques, au point
de vue statique, ceux que la cosmologie ou ses subdivisions étudient.
En ayant égard seulement aux actes qu’ils accomplissent,
on les appelle coi'ps bruts ou inanimés.
On appelle substance organisée toute substance solide, demi-
solide, ou liq u id e , provenant d ’un corps qui a eu ou a une
existence séparée, formée par dissolution et union réciproque
et complexe de principes immédiats, toujours d’ordres divers
pour la n ature élémentaire, la complication et la fixité de leur
composition.
^ On donne le nom d'organisation à cet é ta t de dissolution et
d union réciproque et complexe que présentent les matières
demi-solides, quelquefois liquides ou solides, formées de principes
immédiats d’ordres divers, et provenant d’un être qui a
eu ou a une existence séparée.
Il suffit de cet é ta t de dissolution et d’union réciproque et
complexe que présentent les principes immédiats, pour qu’on
puisse dire qu’il y a organisation. C’est là le degré d’organisation
le plus simple, le plus élémentaire : un tube nerveux, une
cellule d’épitbélium pris dans leur ensemble, puis les tissus, e tc .,
présentent un plus haut degré d ’organisation, une organisation
plus compliquée, il est vrai; mais l’é ta t précédent est suffisant
pour qu’il y ait organisation. Réciproquement, les matières
gazeuses ou cristallines qui sortent normalement ou pathologiquement
de f organisme ne sont pas organisées, parce que les
¡irincipes dont elles sont formées appartiennent à une ou à
deux seulement des trois classes de principes immédiats (jui
constituent toute substance organisée.
Nous ne pouvons pas faire de substance organisée, de substance
susceptible de vivre : c’est toujours d’un être qui vit ou a
vécu que celle-ci tire son origine; et cet être, en remontant la
série des temps, on ne sait pas d’où il vient, quels sont le mode
et les conditions de sa création première. P a r conséquent, ici il
faut aller du connu à f inconnu, e t non du simple au composé,
de l’objectif au subjectif. Dans l’histoire biotaxique de l’organisme
pris comme un tout, il importe de tenir compte des parents
dont il provient, parents dont l’origine primitive, initiale,
dont la cause première seule nous échappe et sur laquelle
une hypothèse quelconque ne pourra jamais être démontrée.
De même aussi il importe, dans l’histoire anatomique
de chacune des parties de l’organisme, de connaître sa parenté,
c’est-à-dire de quel être elle vient, e t sa situation dans cet
organisme. Ici toujours l’origine est importante à connaître, et
ce n ’est qu’en chimie qu’il importe peu de savoir celle de
l’espèce déc rite; ici les composés peuvent être décrits sans
qu’il soit besoin de remonter à la source dont ils proviennent,
ce qui n ’est pas le cas en biologie, où fo n doit au contraire
procéder du subjectif à fobjectif. Lorsque par suite d ’une
longue série d’expériences faites sur des corps ayant eu ou
ayant une existence séparée bien démontrée, nous trouvons
une matière (organisée) constituée comme nous l’avons
dit, et conservant des vestiges de cette organisation, mais dont
la parenté nous est inconnue (fossiles), nous en concluons
que cette substance a fait partie d ’un ê tre ayant eu existence
ou vie séparée ; d’un organisme, en un mot.
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