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que nioraenlanée, les faits suivants cessent d’être étonnants.
C’esl, en effet, dans le coecum, et plus fréquemment encore
dans l’appendice vermiforme, que les calculs biliaires, les grains
de melon, les noyaux de cerises, les pépins de pomme, les
Helmintbes, etc., etc., déterminent par leur présence une perforation
de l’intestin.
!1 n ’est point vrai que celte pénétration des corps précédents
soit toujours précédée nécessairement d’inflammation
des parois intestinales, quise ramolliraient ainsi plus ou moins.
Le fait d’absence d’inflammation a été observé fréquemment
à propos de pei’forations causées par les Helmintbes ; d’où les
nombreuses liypotbèses sur leur mode de pénétration. Ce dernier
fait a même été nié par suite d’impossibilité de s’en rendre
compte (Cruveilhier, J. Cloquet). D’autres ont admis que les
Lombrics peuvent se frayer uu chemin à travers les parois in testinales,
non pas en rongeant les tissus, mais en écartant
leurs libres au moyen de leur extrémité antérieure, laquelle,
suivant M. de Blainville, est susceptible de s’ériger et d'acquérir
mie force qu’augmentent encore les valvules à bords
durs et tranchants dont elle est garnie. En raison de la contractilité
des fibres musculaires de l ’intestin, l’ouverture qui a livré
passage au ver est immédiatement oblitérée e tn e laisse après
elle aucune trace. Le Ver arrive ainsi dans la cavité abdominale.
(Mondière, Bégin.)
Le mode de pénétration qui vient d’être décrit est entièrement
hypothétique. Il est en opposition avec les connaissances
les plus élémentaires sur la texture de la muqueuse, que doit
d’abord traverser l ’animal avant d’arriver aux libres musculaires.
Il est difficile aussi de se rendre compte de la manière
dont l ’animal peut prendre un point d’appui assez fixe pour
perforer ainsi une assez grande épaisseur de tissus. Cette perforation,
en un mot, n ’est pas seulement le résultat d’actions
mécaniques, q u i, si elles ont lieu, n ’ont qu’un effet secondaire.
Il se passe là les phénomènes d’ordre organique dont il
a été question jilus haut, savoir ; résorption de la substance
organisée là où elle vient à être pressée ; d’où ulcération lorsque
le corps est trop volumineux, pour que derrière lui puisse se
reformer de la substance organisée, et qu’il soit ainsi eiiclaY'é
dans l’épaisseur des membranes. S urles animaux chez lesquels
la régénération des tissus est énergique, comme chez les Poissons,
divers Beptiles, etc., on trouve aussi quelquefois des
corps durs ayant pénétré au travers des parois intestinales
sous le péritoine et môme dans sa cavité; ils se trouvent déjà
recouverts du côté de l’intestin d’où ils viennent, avant qu’ils
aient encore traversé toute l’épaisseur de ses tuniques.
C’est en raison de l’accomplissement des mêmes pbénomènes
organiques qu’a lieu la pénétration des grains de
poussière de charbon chez les animaux dont les aliments ont
été mélangés de charbon de bois pulvérisé très fin. Seulement
ici la petitesse des corps qui pénètrent est assez grande pour
que la régénération se fasse au fur et à mesure de la pénétration.
Cependant les particules de charbon qu’on trouve
dans le foie e t l e poumon ou les ganglions lymphatiques ont
souvent jusqu’à 0“ ” ,050. Cette question a été traitée dans un
autre ouvrage (1).
L'àpénétration, dont je viens de parler, est un fait essentiellement
différent de Y absorption.
On donne le nom d’absorption au passage d’un corps liquide
ayant lieu molécule à molécule du dehors au-dedans au travers
de la substance organisée , laquelle n ’est pas ou presque pas
modifiée.
On donne le nom de pénétration au passage d’uii corps solide
ayant lieu tout d’une pièce au travers de la substance organisée
, laquelle disparaît molécule à molécule devant l’objet qui
la traverse.
(1) C h . Robin e t V e h d e i l , T ra ité de chimie a n a tom iq u e n o rm a le e t p a th o lo giq
u e . Pa r i s , 1 8 5 2 , t . I l l , in-8 , p. 5 2 0 -5 2 1 .
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