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que les éléments ou les principes immédiats. Nous voyons,
en effet, quelques uns de ceux-ci s’atroplner ou augmenter de
quantité sans que l’organisme en soit très modifié, mais il
n ’en serait pas de môme pour les organes, surtout pour les
appareils, et encore Lien moins pour les parties extérieures du
corps.
Nous avons, dans cet énoncé, procédé du connu à f inconnu,
du dehors au dedans, du composé au simple, c’est-à-dire que
nous avons suivi la méthode subjective; mais on peut parfaitement
grouper les parties du corps en sens inverse, c’est-à-dire
en suivant la méthode objective qui procède du simple au composé,
du général au particulier, et, dans le cas présent, de l’intérieur
à l’extérieur. Pour fana tomie qui amasse des matériaux,
mais n est pas susceptible de recevoir une coordination
aussi parfaite, aussi homogène que la physiologie, cette
méthode est préférable; mais nous verrons que, pour la physiologie,
la méthode subjective doit être choisie. Le mieux est
de les suivre l’une et l’autre alternativement pour compléter
les notions qu’on en doit avoir, et de les posséder complètement,
car elles se complètent et s’appuient mutuellement.
— Nous venons de voir par quoi est constitué f organisme,
ou, si fo n veut, en quelles parties il se subdivise. Une
fois le corps ainsi é tu d ié , il Tant envisager, sous les mômes
points de vue, chacune de ses parties : d’abord celles qui sont
extérieures, puis les parties profondes.
Les parties extérieures, la tête, le cou, le tronc, les membres,
la queue, sont assez connus pour qu’il soit inutile de les
définir. L’étude anatomique du corps animal ou végétal pris
dans son entier, c’est-à-dire étudié sous les différents points
dont nous avons parlé, et celle de ses parties extérieures dont
on étudie les mêmes caractères, constituent ce que de Blainville
appelle Vanatomie externe, o\xVà morphologie. La biotaxie
s’appuie plus particulièrement sur elle, en établissant les relations
i|ue les parties extérieures ont avec celles du dedans; tan-
DÉI 'TXiT. DES DAf iTIES DU COUDS ANIMAL OU VICCliTAL.
dis que la physiologie s’appuie surtout sur fana tomie intérieure,
tout en tenant compte, plus qu’on ne le pense généralement,
de fanatomie des parties externes.
Nous devons maintenant définir les autres parties de l’organisme,
les parties profondes. La définition des unes et des autres
difl'ère un peu selon qu’on procède de l’extérieur à l’intérieur,
du composé au simple, ou que, suivant la marche inverse,
on part des éléments anatomiques pour arriver à la notion de
corps ou organisme.
1“ On donne le nom d'appareils à des subdivisions très complexes
du corps, formées de parties solidaires disposées de
manière à constituer un tout coordonné, et se subdivisant à
leur tour en parties plus simples de diverses natures appelées
organes. Ou, vice versâ, un appareil est un assemblage de p lu sieurs
organes de diverses n a tu re s, q u i, par leur disposition
réciproque et leur agencement, forment un tout coordonné
dont fac tion a un résultat unique (Bichat). Ce s o n t, de toutes
les parties intérieures, celles qui, par leur réu n io n , constituent
le plus immédiatement l’organisme.
2“ On donne le nom d'organes à des subdivisions complexes
des appareils dont chacun a sa conformation spéciale e t qui
sont divisibles immédiatement en parties diverses qu’on appelle
organes premiers ou primaires. L’ensemble des organes premiers
qui sont similaires forme les systèmes. Ou vice versâ,
un organe est une réunion intime de parties primaires provenant
de systèmes différents et constituant un tout unique
de conformation spéciale (Bichat). Les organes d’espèces
diverses, en se réunissant, forment immédiatement les appareils.
3“ On appelle système chacune des parties du corps que
représente l ’ensemble des organes premiers ou primaires de
môme espèce, c est-à-dire similaires, ou de même texture,
considérés comme formant un but. Ou vice versâ, on donne le
nom de système an tout continu ou subdivisé en parties simis
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