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/ 6 VÉGÉT AUX l ’Al iAs lTKS DE E HOMME E T DES AlNIMAUA.
De plus, la mitriliou peut Lieu être niodiliée en plus et en
moins, mais pour cela elle n ’est pas lésée, elle n ’est pas altérée.
Elle est caractérisée par un double pbéuoniène continu de
combinaison et do décombinaison ; or jamais une condjiiuiisoii
prise en elle-inéme, et non comme fait général, ne peut être
altérée, sans quoi elle n ’existe plus. Elle ne peut être opérée
ni à demi ni aux trois quarts ; elle est on elle n ’est pas. Elle a
lieu vite on lentement, suivant les conditions; mais elle ne
s’accomplit pas de deux manières.
Enfin il n ’est pas de maladies dans lesquelles la nutrition
des éléments ne soit, ou activée, on ralen tie , suivant la nature
des principes immédiats qui leur arrivent et suivant diverses
autres conditions. Ce phénomène est tellement simple et tellement
uniforme, que partout il ne présente que des différences
de rapidité, selon la nature des matériaux mis en présence;
par conséquent, ce n ’est pas sur lui que peuvent être basées
des divisions relatives aux différentes espèces d’altérations.
Si donc dans un élément anatomique auquel des principes
immédiats plus abondants ou d’une autre n ature sont fournis,
la nutrition devient plus rapide, si le mouvement de composition
l’emporte sur celui de décomposition, et qu’il y ait hypertrophie,
la propriété de nutrition n ’est ni lésée ni altérée en
rien. La propriété qui est changée est une de celles qui ont
pour condition d’existence la nutrition, sans en découler nécessa
irement; dans le cas dont il s’agit, c’est le développement
qui est modifié. Ce changement se manifeste par la mise en
évidence de la propriété qu’ont les éléments de s’bypertro-
phier. On peut parfaitement concevoir des éléments anatomiques
qui ne s’bypertropbieraient pas et n ’auraient d’autres
propriétés que celle de sc développer sans dépasser f é t a t normal
; mais la propriété de s’bypertropbier suppose nécessairement
celle de se développer. L’iiypcrtrophie des éléments
n ’ayant lieu que dans certaines conditions ([ui ne sont pas
habituelles est dite anomale ou léralologique; elle prend le
LIQUÉFACTION. MÉTAMOUMIOSE 77
nom de morbide ou pathologique , quand de l’hypertrophie
résulte une gêne douloureuse ou non dans l’accomplissement
des fonctions.
Ce que nous venons de dire de l’hypertrophie s’appliijue de
la même manière aux propriétés d’a rr« i de développement, de
déformation et d’atrophie. On pourrait en effet parfaitement
concevoir des éléments anatomiques qui n ’auraient d’autre
propriété que celle de se développer régulièrement, et qui ne
changeraient pas, dans quelque condition qu’ils fussent placés.
Mais ces trois propriétés supposent, comme l’hypertrophie,
celle de développement.
5“ Enfin certains éléments ont la propriété de se liquéfier
quand leur développement est accompli ; c’est un des modes
de mort, fin ou terminaison de ces éléments. Les éléments chez
lesquels la liquéfaction se manifeste à f é ta t normal sont certaines
des cellules embryonnaires des animaux seulement;
elle se montre aussi quelquefois dans certaines condilions accidentelles
ou morbides sur les éléments anatomiques de l ’adulte,
dans certains cas à’ulcération. Les remarques faites à propos
de la propriété précédente peuvent être appliquées ici.
6° Sur certains éléments, quand le développement a atteint
un certain degré, on voit se manifester une propriété secondaire,
connue sous le nom de métamorphose; elle est caractérisée
par ce fait, que l’élément change de conformation, de
volume, etc., sans changer de nature. Tous les éléments anatomiques
des plantes sont primitivement sphériques, et, arrivés
à un certain degré de développement, deviennent polyédriques
ou allongés, aplatis, etc. Il en est de même aussi pour les éléments
des épitbéliums cbez les animaux et pour quelques autres
éléments, comme ceux du pigment. Cette propriété suppose le
développement, mais n ’en est pas une conséquence forcée;
car on pourrait concevoir qu’il ii’y eût pas métamorphose, une
fois le développement arrivé à un certain degré, comme le
montrent la plupart des élémeuts des aiiimauN. En raison de
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