
'^ nniifrit'
Is
Les filaments qui composent le mycélium d’une mémo espèce
peuvent présenter des aspects divers selon les conditions
d’humidité, de sécheresse, ou de lumière, dans lesquelles ils se
sont développés. Souvent on les a pris pour des espèces dilTé-
reutes de moisissures; mais il faut savoir qu’eu raison de
ces variations sous de faibles iniluences, et de la grande ressemblance
des mycéliums appartenant à des types Irès différents
, on ne peut pas se baser sur son examen seul pour
établir et distinguer des espèces, il fa u t, de toute nécessité,
pour cela, faire l’examen des organes de la reproducLion.
B . S y s t è m e r e p r o d u c t e u r . — Il se compose de plusieurs p a rties
essentielles. Ce sont : 1° les spores ; 2“ le réceptacle avec
ou sans pédicule, et ses annexes ; 3<> des sporanges ou thèques,
contenus ou non dans un conceptacle (accompagnés ou non de
cystides, basides, clinodes). Plusieurs des auteurs qui se sont
occupés des Algues ont donné le nom de conceptacle à l’organe
(sporange) qui renferme les spores de ces plantes.
1 “ Les S p o r e s [sporidies, sporules, etc., voy. page 2 5 8 , B ),
sont les corps reproducteurs des Cryptogames.
Les spores sont généralement très nombreuses sur chaque
individu, surtout chez les Champignons. Pouvant être comptées
au nombre de deux, quatre, huit, etc., chez les Algues, etc.,
elles sont très souvent trop abondantes dans les Champignons
pour qu’on puisse en déterminer la quantité, lors môme qu’on
en peut compter une seule ou plusieurs séries disposées en chapelet,
etc. Comme il s’en produit plusieurs successivement qui
tombent cà mesure de leur génération, il est, dans ce cas, impossible
de les compter. Il est à croire qu’il naît cainsi sur ces
espèces toujours un très grand nombre de spores.
Les spores sont situées directement sur le réc epta cle , soit
nues (pl. V, lig. 2, m, g, ?j, soit par rinterincdiairc des basides
et clinodes, soit renfermées dans l’organo parliculier appelé
sporange ou thèque (pl. XI, lig. 6, x , z), qui est lui-môme contenu
dcuns un conceptacle (pl. X, lig. 3, i, n, k) porté ]iar le
réceptacle; ou eiiüu les spores sont renfermées dans le sporange,
qui est jiorté (pl. X, lig. 2, d, r, e) par le réccplaclc
[a, h, m) sans être enfermé dans un conceptacle.
Les spores sont des corpuscules toujours extrêmement petits.
Leurs dimeusioiis varient, suivanties espèces, entre 4 à 5 millièmes
de millimètre et quelques centièmes. Ce petit volume
est important à prendre eu considération dans lo cas particulier
qui nous occupe. Il rend compte, en effet, de l’inlroducLion
des spores dans toutes les cavités naturelles des animaux ;
dans les plis de la peau, dans les fissures des plantes ; partout,
en un mot, où peut péné trer la poussière. Ce sont des parties
constituantes de celle-ci, invisibles à l’oeil nu comme la plupart
des corpuscules susceptibles d’être emportés par l’air agité, et
de se déposer peu à peu là où il est en repos ou sur les surfaces
visqueuses.
La forme des spores est généralement ovoidale on sphérique
(pl. I, fig. 3, b). Elle peut être triangulaire à angles
arrondis normalemenl; dans quelques espèces certaines spores
prennent accidentellement cette forme ou d’autres irrégulières
(pl. III, fig. 10). Beaucoup d’espèces ont leurs spores à
forme ovoïde allongée ou fusiformes (pl. X, fig. 2, e, q).
La consistance des spores nues est très grande. C’est ce
qu’on peut observer sur ces corpuscules examinés sous le microscope.
On a beaucoup de peine à les rompre où à les apla.
tir entre les lames de verre. Cette dureté mérite d’être prise
en considération en raison des cas dans lesquels on observe la
pénétration des spores dans les tissus animaux d’après le mécanisme
exposé plus loin.
Je signalerai ici, pour en tirer ultérieurement p a rti, un fait
analogue qu’ou observe cbez beaucoup d’Helminthes : il s’agit
de la dureté considérable de l’enveloppe extérieure de leurs
ovules. Tels sont ceux dont on trouve des amas dans le foie
des Lapins, etc.
La consislance des spores contenues dans des sporanges est
K I