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sur d’autres Vers ou d’autres insectes par le contact iuunédiat
ou par l’air.
» 3“ Quand ces graines tombent sur un Ver à soie, elles pénètrent
dans son corps. La germination ou incubation de ces
graines est d’autant plus rapide que les Vers à soie sont dans
un (âge plus avancé. Ainsi, par exemple, six à buit jours ont
suffi, dans le cinquième âge, pour amener la mort des Vers
infectés artificiellement.
» 4° Dans les cas les plus ordinaires, vingt à vingt-quatre
heures après sa mort, le Ver prend une teinte rosée plus ou
moins intense et devient de plus en plus dur. Ge n ’est que
vingt à vingt-quatre heures plus tard encore, suivant la température,
qu’il commence tà blanchir légèrement par la sortie des
premiers rameaux du Cryptogame.
» 5° A partir de cette époque, les rameaux du Cryptogame
croissent rapidement, rendent le Ver de plus en ydns blanc; la
plante fleurit, si l’on peut s’exprimer ainsi, et vers la centième
heure, elle est en pleine fructification. Les graines se détachent
au moindre toucher, au moindre souffle ; alors seulement le Arir
blanchit les doigts comme le ferait de la craie.
» 6 “ Ces graines ou sporules sont d’une telle petitesse qu’il
faut le diamètre de cinq d’entre elles pour occuper un centième
de millimètre; elles sont sphériques et d’un blanc de neige, el
s’élèvent dans l’air comme une poussière impalpable, ou mieux
comme une fumée légère à peine visible.
» 7° Les Vers sur lesquels on a soufflé la semence miiscar-
dinique ne présentent aucun signe de maladie, mangent avec
la même avidité el meurent subitement sans s’être amaigris
ni décolorés ; il en est de même quand on les inocule avec
cette semence.
» 8 “ Si l’on inocule à un Ver du quatrième ou du cinquième
âge un peu de graine d’un Afor mort mnscardiné, mais qui ne
présente encore au dehors aucune végétation blanche, ce Ver
meurt beaucoup plus rapidement(dans l’une de nos expériences
la mort a eu lieu au bout de deux jours). Il y a, en effet, dans
ce cas, une véritable plantation de boutures.
» 9“ Des Vers atteints d’autres maladies (arpiants, liais,
luzette, jaunes ou gras, etc.) ne meurent pas muscardins quand
on a yu'ojelé sur eux la subslance muscardinique ; ilssemblenl
impropres à la végétation, e t, quand ils succombent à leur
maladie, ils restent mous et tombent bientôt en putréfaction.
» 10" Il semble résulter de l’observation précédente que la
Muscardine, comme on l’a cru jusqu’ici, n’est pas due à la
mauvaise tenue des ateliers ou à une trop grande accumulation
des Vers. Cette maladie n ’a, par conséquent, aucune analogie
avec les typhus et les autres maladies contagieuses ou épidémiques
dont la cause est si peu connue jusqu’à ce jour.
» 11“ Quant aux circonstances atmosphériques auxquelles
on rattache si complaisamment toutes les épidémies quelcon-
([ues, elles ne jouent pas d’autre rôle, dans la production de la
Muscardine, que celui qu’elles remplissent ordinairement dans
les maladies analogues; on ne saurait dóneles donner sérieusement
comme une explication spéciale.
» 12° Des Vers morts de la Muscardine ne communiquent
pas la maladie à d’autres Vers quand le végétal qui les couvre
et qui les a rendus entièrement blancs n ’est encore qu’en
lierbe (cinquante à cinquante-cinq heures après la mort du
Ver). Quand ce végétal commence à porter des graines mûres
(soixante-dix à cent quarante heures après la mort), il communique
la maladie avec une très grande énergie.
» 13" 11 arrive souvent que des Vers morts de la Muscardine
el couverls d’un végélal encore en herbe sont desséchés brusquement
: alors le Botrytis ne peut mûrir et donner la graine;
le Ver reste sec, dur et blanc, mais il ne blanchit pas les doigts ;
i! ne peut communiquer la maladie.
» 14° I! est très probable que la graine de la Muscardine
est surloul conservée dans les ateliers infectés, même dans
ceux qui sont les mieux tenus, par les Vers qui meurent après
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