
vingt-quatre heures après l’iaoculation on put reconnaître que
la portion introduite s’élait déjà développée et fornuiit un
thalius semblable à celui trouvé sur les Vers à soie.
Sur ces Vers à soie on prit de la Muscardine qui fut inoculée
et tua d’autres Vers. Ainsi la Muscardine peut se développer
sponlancmcnt dans les ateliers.
M. Jobannys a montré (1839) que rinoculaLion n’est pas
absolument nécessaire pour faire croître le Botrytis : el ainsi,
pour le voir paraître daus les magnaneries, il n ’est pas indispensable
que des spores y soient transportées ; car il a pu faire
développer ce végétal sur des Vers à soie morts, placés dans
des conditions favorables à la fermentation et hors de toute
communication avec des lieux infectés de Muscardine. La moisissure
se développe aussi Lien sur l’animal mort que sur ies
animaux inoculés de leur vivant, et le végétal obtenu par
inoculation est identique avec celui qui se développe sans
cause directement connue.
llemak a observé des cocons de Vers à soie devenus mous,
dont la soie n ’était pas dévidable; les puppes étaient comme
celles mortes deMuscardine, resserrées jusqu’au tiers ou moitié
de leur volume normal, lin tre le s anneaux se montrait une
masse blanche filamenteuse, qui souvent couvrait tout le corps.
Examinée au microscope, celle matière ne montra pas trace du
BoirylisBassiuiiaL.,Uoïii., qu’on trouve ordinairement sur lés
animaux morts de Muscardine, mais elle oflrit plusieurs espèces
de Champignons déterminés ainsi qu’il suit par le docteur
Klotzeh.
Trichothecium roseim., Link, à plusieurs étals de développement
et le plus fréq u en t; Sporotrichum conspersum, P r., sur
un seul; Sporotrichumvirescens, Link, sur un seul; EuroHum
herbarium, Link, sur un seul. Ces Cbampignons, en se développant,
avaient causé les mômes symptômes que la Muscardine.
Remak est le seul qui ait cité des faits de ce genre, qui
mériteraient certainement d’ètre étudiés avec soin.
La ligure 8 représente uu bouquet de spores d’un Cliampi-
onon voisin de celui de la Muscardine, mûri sur un Ver au troi- Ds
ième jour après la mort de l’animal tué par ce végétal, ce qui
indique environ le huitième ou neuvième jour après la germination
(espèce du genre Monilia). Le Ver fut trouvé mort le
3 juin 1849, placé sous une cloche humide, et le dessin exécuté
le 6 juin à 600 diamètres (pl. XXXII de l’atlas de M. Guérin).
IV. Développement et reproduction du Botrytis Bassiana, B.
— Les expériences de M. Guérin monlrent que les Vers qui
sont malades présentent, dès les premiers symptômes du mal,
des filaments ovoïdes allongés, qui sonl des rudiments de thalius
ou mycélium de Botrytis. Ils peuvent même se ramifier avant
la mort de l ’animal (pl. VII, fig. 7, c). Il en est de même
des Vers bien portants encore, mais sur lesquels on a je té des
spores de Uoíri/íú quatre à six jours avant, et ([ui meurent en
général muscardinés pendant la durée du cinquième ou du
sixième jour.
On peut après la mort suivre le développement du mycélium,
puis des lilaments sporifères. Ce développement présente
les mômes phases et les mêmes phénomènes que fo n observe
dans les expériences. Il serait donc inutile de les décrire de
nouveau.
Toutefois il reste ici un fait à élucider. Les faits connus
jusqu’à présent ne permettent pas d’adopter l’opinion de
M. Guérin, qui croit à la transformation des corpuscules mobiles
sortis des globules de sang des Vers en ces corps ovoïdes
allongés décrits plus baut, qui sont des filaments de mycélium
commençant à se développer (pl. VII, fig. 2, 6 et 7). Or ces filaments
sont, quelle que so itleu r longueur, de même volume aux
deux extrémités et coniques. Ils ne présentent pas de spores
à l’nne de leurs extrémités, quelle que soit leur longueur; il
semble que chacun est une spore qui, de la forme sphérique,
est passée à la forme ovoïde. Or, dans les spores que l'on fail
germer à l’biimidité, el qui commencent à pousser au bout de
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