
2 VÉGÉTAUX PARASITES DE lTiOMME ET DES ANIMAUX,
portance et rétcn d u e des modifications spéciales, anatomiques
ou autres, que présentent les espèces étudiées?
Ne trouvant nul traité classique d’histoire naturelle auquel
on puisse renvoyer pour apprendre à connaître en quoi consisten
t ces notions générales, il faut les énumérer ici. C’est là ce
qui m’oblige à présenter dans ces prolégomènes plusieurs questions
qui, pour n ’avoir pas été résolues, ont jeté beaucoup de
vague dans fb isto ire particulière des plantes et des animaux
parasites.
Cette énumération conduit à faire reconnaître la nécessité
d’être fixé sur ce que fo n entend : 1“ par notions abstraites,
c’est-à-dire communes à tous, générales ou théoriques ; 2“ par
notions concrètes, c’est-à-dire propres à quelques êtres, spéciales,
particulières ou d’application à nos besoins.
Il faut de plus reconnaître qu’il est indispensable, pour
résoudre la plus petite question d’histoire naturelle relative à un
animal ou à un végétal, d’être fixé sur les différences qui existent
entre la notion d’activité et celle de vie.
Il faut connaître quels sont les ordres de parties qu’il y a à
étudier dans chaque organisme, et quels sont les actes correspondant
à celles-ci. Comment, en effet, étudier complètement
un être, si fo n ne sait déjà quels sont les ordres de parties
que présentent tous les êtres connus, e t quels sont les actes
qu’elles exécutent ?
Comme tout corps organisé ou groupe d’êtres pris à p a rt est
ou végétal ou animal, un des premiers points à éclaircir
après qu’on a traité de ce qui est commun à tous les êtres sans
distinction, c’est d’établir quels sont les caractères qui distinguent
les végétaux des animaux. Il faut de toute nécessité que
cette question soit résolue avant d’aborder un sujet quelconque
d’histoire naturelle. Il le faut surtout ici, puisqu’il
s’agit d’étudier certains êtres des plus simples, qui par cette
simplicité même se rapprochent de certains animaux qui ne
sont guère plus compliqués.
RUT ET SUJET DE U HISTOIRE NATURELLE. Ò
SECTION PREMIÈRE.
D6termluaiiou de ce q u ’il faut entendre p a r biologie abstraite
et p a r biologie concrète.
2. ■—•On donne le nom de biologie abstraite à la partie de
cette science qui a pour sujet l’examen des notions que nous
suggèrent les faits communs à tous les êtres organisés; l’examen
de cequi, en un mot, est entièrement général dans leur étude.
Toute notion générale est née de l’observation; chaque
fait commun à tous les êtres a été plus ou moins longtemps
admis comme propre à un certain nombre d’entre eux, et ce
n ’est que peu à peu qu’il a été reconnu comme général, e’est-
î\-dire s’observant sur tous les êtres étudiés jusqu’alors. Dès ce
moment il a été considéré comme appartenant non seulement
aux espèces sur lesquelles il a été constaté, mais encore à toutes
celles non encore découvertes. Dès lors, ce fait est devenu ce
qu’on appelle un principe, une loi. C’est de chacun de ces faits
généraux qu’on dit qu’il se rt de guide dans l’étude des espèces
nouvelles, qu’il en f organisation, que celle-ci est soumise
à telle ou telle loi.
La biologie abstraite a pour sujet l’étude faite à p a rt de ces
lois, principes généraux, faits communs, e t c ., sans s’occuper
des modifications spéciales qu’ils présentent sur chaque
individu envisagé à p a rt; elle a pour objet ou pour b u t de servir
de guide dans l ’étude des faits particuliers plus directement
applicables à nos besoins, de manière à ne pas se perdre dans
le dédale de leur nombre infini, et à donner à chacun son importance.
La biologie concrète, ou histoire naturelle, est cette partie de
la biologie qui a pour sujet l’étude de chaque espèce ou d’un
groupe d’espèces prises à p a r t , de manière à examiner les
faits particuliers que chacune présente, comme s’ils constituaient
au tan t de modifications des notions générales ou abstraites
gravées dans notre esprit ; e lic a pour but ou objet d’in