
T
Si
.Ainsi on peut diviser la piaule en deux parties principales,
i'imc plus large, le corps, et l’autre plus raiiice, la tige, lesquelles,
le plus souvent, semblent être unies assez faiblement
par une articulation et limitées par un étranglement. Le corps
est, vers son milieu, constamment divisé par un étranglement
en deux parties ou cellules, une supérieure et une inférieure ;
la dernière, située plus près de la tige, est généralement un peu
plus mince que la première. Les deux cellules ont leur plus
grande largeur tout près de la ligne verticale représentée par
cet étranglement du corps; à partir de là elles diminuent
généralement de largeur, la supérieure en haut, l’inférieure eu
bas, de manière qu’elles forment ensemble deux figures coniques
irrégulièrement arrondies, qui tournent leur base I’mie
contre l’autre. La forme de ces cellules varie uu peu, et dans
le même individu, et dans des individus différents. Le plus souvent
la cellule supérieure est arrondie, allongée, et a son plus
long diamètre ou parallèle à l’axe de la plante (a, c, e), ou
perpendiculaire à celui-ci (d), ce qui résulte de la proportion
relative de sa longueur et de sa largeur.
La cellule inférieure, au contraire, est généralement plus
longue et angulaire, formant quelquefois un triangle assez
rég u lier dont les angles sont arrondis, la base tournée en baut
•contre l’étranglement du corps, et le sommet tourné en bas,
vers le commencement de la tige [d].
Dans les deux cellules il faut distinguer la partie extérieure
ou paroi (tissu cellulaire de Ardsteu), et la partie iulérieure
ou contenu (noyau de Ardsten), dont la grandeur et la forme
sont presque toujours en rapportavec celles de la cellule.
Contenu des cellules. — Quelquefois le conlcnu (noyau de
Ardsten) est tout à fait homogène (a et b), quelquefois il paraît
granuleux, spongieux, plein de trous ou de pores (b, c, e, f):
soit qu’il se montre sous la première ou sous ia seconde de
ces apparences, cela peut souvent dépendre, et peut-être toujours,
de l’intensité de la lumière dont on se sert ; car plusieurs
fois Ardsten a observé que le môme contenu s’est montré, tantôt
plan et lisse, tantôt avec des fentes et des trous , selon les différents
degrés de lumière (1). Autour du contenu (raoÿaw),
tout près de lui, est la paroi cellulaire dont l’épaisseur
varie de 0“ ,00008 à 0"’,00010 p. t. (2;. Elle est tout à fait
homogène et claire; et selon les différentes manières dont la
lumière tombe, elle est, ou plus sombre ou plus claire que
le contenu intérieur. Les deux cellules ainsi décrites constituent
avec leur contenu la masse du corps de la plante.
Couche enveloppant les cellules.-— Les deux moitiés d e là
plante sont entourées et fixées l’une à l’autre par une membrane
qui est très mince, de manière qu’à l’endroit où elle
recouvre et serre fortement les cellules, elle ne peut être
observée que comme un contour foncé. On peut la voir plus
clairement aux endroits où elle laisse un vide entre elle-même
et la cellule, c’est-à-dire à l’extrémité supérieure de la plante,
où elle forme un sac sans ouverture plus ou moins arrondi,
lequel semble rempli d’une masse homogène d’un brun obscur.
On peut aussi l’observer quelquefois au milieu de la plante où
se trouve l’é tran g iem en t, lorsqu’elle ne suit pas strictement
la ligne verticale , ce qui est le plus ordinaire, et qu’elle passe
comme uu pont par-dessus celle-ci (b, e).
Variations d'aspect. — La tige est la partie qui varie le plus,
e t quant à sa grandeur, et quant à son diamètre ; car , à l’égard
de la première, je l’ai vue varierde 0'”,00032 jusqu’à 0™,00160
p. t., et quant à la grosseur, de 0™,00015 à 0 ” ,00030 p. t.
(1) Ards ten p r e n d ici po u r des trous les g r an u la t io n s à contour foncé et
à cent re b r i l la n t du con ten u des cellules do ces Champignons , lesquelles so n t
très évidentes dau s quelques espèces (voy. pl. XIV, fig. 13, m, V ; d e l à
cette description er ronée sur l’aspect spongieux dn contenu q n ’d appelle a
to r t noyau, car ces cellules n ’o n t pas de n o y a u p ro p r eme n t di t . Les g r a n u la
t io n s plu s grandes des cellules de la figure 13, l, n, n e sont a u t r e cliose
que des gouttes plu s volumineuses du co n ten u , gouttes de forme e t volume
variables , qui peuvent ne pas exister dan s toutes les cellules d ’u n même in d i vidu
ou d ’individus diffé rents .".ppartcuant à n n c mémo espèce (Gg.y, m, n).
(2) Ne conna is sant pas la n a lu r e des me sure s employées p a r I a u t e u r su é dois,
je n ’ai pu les rédui re en fractions de mi llimèt re,
f