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sur le Lucioperca sandra du Dou et la Perça fluviatilis de
rirtis c h .
Remarques. — Les observations surles Psorospermies s’étendent
maintenant aux Poissons des rivières de l’Europe, de
l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique. Les deux formes principales,
à queue el sans queue, sont entièrement identiques dans
les contrées les plus dilférentes de la terre.
Ces corpuscules sont manifestement des êtres organisés
doués d’une vie p ro p re , sans mouvement, végétant à la manière
des p la n te s , d’uue structure particulière et tout à fait
différente des cellules saines ou morbides des animaux. C’est
pour cela que les cellules libres que le microscrope fait découvrir
dans les kystes morbides, dans les pustules , dans les
tumeurs, qu’elles soient avec ou sans noyau, si elles n ’ont pas
de structure spécifique, c’est-à-dire différente des cellules, sont
distinctes des productions décrites ici.
On trouve aussi, chez les Poissons, des kystes avec des granulations
de forme vésiculeuse sans organisation plus avancée ;
ils se rencontrent au moins chez l’Épinoche [Gasterosteus acu-
leatus), chez lequel Gluge les a décrits (1). Ces kystes sont médiocrement
volumineux, et se développent sur différents points
de la peau extérieure. Les granulations qu’ils contiennent sont
1 égulierement ovales, rarement d’un ovale allongé, manifes-
lement plus petites que les Psorospermies, c’est-à-dire d’un
diamètre de 0“ “ ,0020, et ne montrent pas de vestige de structure
intérieure. A la suite des observations exposées, je conjecturai
que la maladie dont était atteint le Gasterosteus pouvait
avoir quelque rapport avec les Psorospermies, et je
pensai que les petites granulations présenteraient peut-
être une structure plus ténue. Cependant ma recherche n ’a
lait que confirmer la description et la figure données par Gluge,
el absolument rien d’uue struclure plus ténue u ’a été décou-
(1) B u l k lin de l’A c a d ém ie r o y a le de B r u x e lle s , t. V, n» 2.
vert. J ’ai examiné, à cet effet, un grand nombre de Gasteros-
teus, et sur vingt à trente Épiiioches je n ’ai trouvé les kystes
qu’une fois. La masse blanche de ces kystes abandonne aussi
a la dessiccation quelques cristaux microscopiques, ce que fo n
if a jamais observé chez les Psorospermies. A raison de leur
petffesse, les corpuscules des kystes du Gasterosteus montrent
deja un mouvement moléculaire, môme lorsqu’ils ont été re cueillis
sur les Poissons conservés dans l’alcool (Mueller).
Il survient sur la peau de quelques Poissons des tubercules
la n c s , morbides, appelés aussi pustules , qui ne doivent pas
être confondus avec les vésicules à Psorospermies ; on les connaît
jusqu’à présent sur VAbramis brama et le Catostomus
tuberculatus ; ce dernier Poisson en a tiré sou nom. D’après la
description et la figure données par Lesueur, ce poisson a trois
tubercules aplatis de chaque côté sur la joue , disposés en
tn a n g le , et il en fut tout à fait ainsi sur un c a sq u e j ’ai
observe, et même il y avait symétrie complète des deux côtés.
Deux autres exemplaires n ’offraient aucun vestige de ces tu bercules.
Lesueur note également qu’ils manquent quelquefois
mais ce pourrait bien être la règle. Ces trois tubercules sont ab^
soliiment semblables f u n à f a u tre , et forment de petits disques
arrondis qui se soulèvent uu peu vers le milieu, et qui o n tlà u n e
légère proéminence, un ombilic. Ils ont près de h millimètres
et demi dans leur diamètre transverse. Ils n ’adhèrent pas intimement
à la p e a u ,e t fo u peut très facilement les en détacher ;
ils ne laissent alors sur la peau d’autre modification qu’une dépression.
La substance de ces tubercules , chez le Catostomus,
est molle, se laisse réduire en fragments, et est constituée, sous
le microscope, eu grande partie par des corpuscules tout à
lait lüsilorrnes, en partie aussi par de plus petits corps arrondis
avec un uoyau : les derniers sont à leur surface comme
saupoudrés de prolongements c o u rts , fins , et comme radiés.
Chez les Abramis brama, ces tubercules ont une forme identique,
ils ont aussi la saillie du milieu ; mais ils sont très