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substance. On II’est plus obligé de recourir à l’analyse anatomique
ou immédiate, comme on est forcé dele faire lorsqu’il s’agit
de la substance organisée liquide ou solide amorphe. En effet,
considérés en eux-mêmes, e t non plus d’une manière abstraite,
comme substances organisées, les éléments anatomiques ne se
rattachent plus aux corps bruts que par ce fait, qu’ils ont encore
comme eux des caractères de volume, de forme, de consistance,
etc.; qu’ils sont susceptibles de se combiner avec
divers agents chimiques, ou d’être détruitspar eux ; mais ils s’en
éloignent par ce fait qu’ils ont acquis des caractères d’un ordre
nouveau dits organiques, que ne présentent pas les corps bruts.
Si déjà la substance organisée se distingue facilement de la
matière brute, si les animaux peuvent être distingués n e tte ment
des plantes lorsqu’on examine cette substance à l’état
d’éléments anatomiques, on comprend que la distinction devient
encore plus facile dès qu’en remontant l’échelle des parties
dont se compose l’organisme, on arrive aux tissus, aux humeurs
tenant des éléments anatomiques en suspension, aux systèmes,
aux organes, etc. Aussi la distinction entre les corps organisés
et les corps bruts, puis entre les plantes e t les animaux,
ne présente-t-elle de difficulté, au point de vue pratique, que
lorsqu’on examine la subslance organisée liquide ou solide
amorphe, et quelquefois des éléments anatomiques libres, isolé
s , non réunis en tissus , ou des infusoires constitués par un
seul élément anatomique. Mais encore est-il que ces difficultés
sont assez faciles à surmonter lorsqu’on s’est préparé aies vaincre
par l ’examen comparatif des élémeuts anatomiques des animaux
et des végétaux adultes et embryonnaires. Au point de
vue scientifique ou théorique, cette distinction n ’en présente
aucune dès que l’on sait que toute substance organisée est constituée
de principes immédiats nombreux de trois classes différentes,
unis réciproquement molécule à molécule d’une manière
homogène, et lorsqu’on connaît les caractères des espèces
de chacune de ces classes.
SUBSTANCE INTERCELLULAIRE. 1 2 9
La substance organisée, existant quelquefois à l’é ta t amorphe
dans l’économie , doit donc être étudiée d’abord d ’une
manière générale, indépendamment des formes et couleurs, e tc .,
qu’elle peut présenter. Lors même qu’elle n ’existerait jamais
à i état amorphe, les caractères communs qu’elle offre, et qui
sont ceux indiqués plus haut, devraient, du reste, être exposés
d’abord. Elle se montre très souvent à l’état amorphe dans les
animaux. La matière qui accompagne quelquefois les spores
(pl. X, fig. 2 e, r), et plus souvent les mycéliums ou les individus
agrégés des Diatomacées, la substance intercellulaire des Phanérogames,
sont des exemples de substance organisée végétale
amorphe.
E s p è c e s d e s u b s t a n c e s am o r p h e s d a n s le s p l a n t e s .
63. — Première ESPÈCE.-—5M&siaraee intercellulaire unissante
intermédiaire. « Dans la plupart des b o is, peut-être
dans tous, les étroits méats intercellulaires qui s’étendent entre
les cellules ligneuses sont remplis par une substance particulière
dite substance intercellulaire. Elle jau n it lorsqu’on la traite
par l’iode et l’acide sulfurique ; elle n ’est pas attaquée par ce dernier,
et l’on pourrait dès lors être conduit à la regarder comme
formantune masse commune avec la couche externe des cellules,
puisque celle-ci ja u n it également dans les mêmes circonstances ;
d’au tan t plus enfin que dans les méats intercellulaires la limite
entre la substance intermédiaire e t la couche cellulaire externe
peut facilement échapper à l’observateur. Mais l’inexactitude
d’une telle manière de voir est mise en évidence par l’exaraeii
des préparations bouillies dans l ’acide ni trique ; ic i, en effet, après
1 action de 1 iode, la substance intercellulaire conserve sa couleur
jaune, tandis que la couche cellulaire externe ou primaire
se colore en bleu (1). »
n est impossible de s’assurer si la substance intercellulaire du
bois des Dicotylédones est entièrement dépourvue de cellulose,
(I) H. Moiil, loc. c i t., 1 8 Í 7 , p , 262,
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