
nil (pl. X ili, lig. 1), ou aux petites croûtes épidermiques,
comme on eu peut voir à la surface du cuir chevelu et de la
peau avoisinaiite (pl. XIII, fig. 2). Il n ’existe qu’à parlir du
moment que les spores, ayant germé, ont coiisti tué des filaments
de mycélium, puis, lorsqu’il est né des sporophores, et que les
spores se sont multipliées au point que le tout forme une
masse perceptible à l’oeil mi.
Lorsque les favi se produisent par développement des spores
adhérentes à la partie intra-folliculaire du p o il, c’est dans
cette partie du canal pileux représentée par l’épiderme que
traverse le cheveu, au niveau de la jonction des surfacespa-
pillaires du derme et de la portion de l ’épiderme dite réseau de
MaJpighi que se rencontrent d’abord les plus petits amas du
végétal ou favi. Ainsi, c’est vers le niveau de l’orifice ¿ermii/Me
du follicule pileux que dans l’origine se trouve placé famas
devenu visible à l’oeil nu et appelé favus; c’est alors qu’il
est recouvert par une couche épidermique très évidente. Mais
ce n ’est pas dans la cavité du follicule lui-même, qui serait
ainsi très distendu, qu’est situé le favus; c’est immédiatement
au-dessus de cet orifice qu’il est d’abord placé. Seulement de
très bonne heure ce corps étranger solide déprime le derme
autour du poil, l’amincit par compression ainsi que par
résorption. Il déforme aussi Yorifice dermique du follicule.
Lorsque plusieurs petits amas voisins se sont réunis en
grossissant de manière à constituer un gros favus, plusieurs cheveux
sont circonscrits, e t l’amincissement du derme est plus
marqué ; parmi les poils ainsi entourés, on en trouve plusieurs
qui n ’ont point de spores qui leur adhèrent à côté d’autres qui
en ont plus ou moins. Mais au-dessous des favi se retrouvent
les follicules sains lorsqu’ils ne renferment pas de spores, et nn
peu distendus et amincis lorsque le poil en est couvert (1). J ’ai
(1) Au poin t de vue de l ’a n a tomic descriptive, en dehors de toute in t e rp r e ta
tion su r ia n a tu r e de )a teigne e t lo siège réel des fa v i, c’es t avec raisou que
.M. Le te n n e u r , po u r placer le siège du fa v u s dans les glandes sébacées, avait
invoqué cet a r g ume n t néga t i f , qu e les follicules des poils au-dessous des godets
observé que lorsque le derme est très déprimé par de gvos favi,
les glandes pileuses sont devenues plus étroites, plus petites ;
au lieu d’ôlre jileiiies de gouttes d’huile brillantes , elles n en
renferment que fort peu, et le reste du contenu est granuleux,
Le canal excréteur esl liliforme, et probablement oblitéré,
car 011 ne voit p lu s , dans son intérieur (comme si souvent on
l’observe à l’état normal), une série de gouttes d’buile qui
rend la cavité évidente.
II. D e s c r i p t i o n a n a t o m iq u e d e s f a v i . — Un nombre considérable
d’individus de ce Champignon microscopique se réunissent
en petites masses ou corps particuliers, dont la forme est à
peu près celle d’un petit hémisphère irrégulier, variant entre
1 et 15 millimètres de diamètre transversal, sur une épaisseur
de 1 à 4 ou 5 millimètres, plane ou concave du coté libre, convexe
du côté adhérent (pl. Ill, fig- 6, et pl. XIII, üg. 3, c-d,
a-b).
Sa couleur est le jaune soufré pàle, quelquefois bruni un
peu par des corps étrangers.
Toute sa partie convexe est implantée dans la peau qu’elle
déprime ; elle est lisse, quelquefois légèrement bosselée, ou se
prolonge un peu sous la forme d’un petit pédicule ou mamelon
très court et mousse (Lebert). La face libre est la partie
la plus large du favus ; elle se trouve de niveau avec la suiface
de la peau ou la dépasse un peu ; souvent elle est recouverte
par des couches épidermiques et pnruleiiles. Ce sont ces corps
jaunes auxquels on a donné le nom de croûtes desséchées,
mais ils ne ressemblent cn rien à des croûtes.
Tant que le favus est encore petit, il montre une dépression
en forme de godet au centre ; celle-ci se comble quand il grosla
v iq u c s é t a i e n t p a v f a i to m c n t s a in s . Si le c h e v e u t o m b e , c 'e s t p lu s t a r d p a r
s u i t e d o q u e lq u e s l é s io n s d u h u l h c , r é s u l l a t d e c e l t e c o m p r e s s io n . D e p iu s ,
q u a n d le f o llic u le e s t o b l i t é r é e v l é r i c u r e m e u t , c e tt e o b l i t é r a t io n u e n l r a ïu e
p a s f a t a l em e n t la d c s t r u c l i o u d e s é lém e u ts n é c e s s a ir e s à la r e p r o d u c t i o n d u
c h e v e u , p u i s q u e l ’o n v o i t q u e lq u e f o is le c h e v e u , s u r d e s p a r t i e s c ic a t r i c ie l le s ,
r am p e r s o u s d e s la ïu e llo s é p id o r i ii iq u c s c t iic p o u v o i r s e f a ir e j o u r a u d e h o r s ,
a r r ê t é p a r c e tt e m em b r a n e q u i lu i f a i t o b s ta c l e .
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