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lement, superposées les unes aux autres (pl. 12, fig. 1 ). Il est
des plantes dans lesquelles deux sortes d’éléments se trouvent
enclievêtrées : ce so n t, comme dans l’AcAorion Schoenlemi,
des tubes ramifiés non cloisonnés ou cellules allongées, cellules
ou tubes du mycelium (pl. 3, fig. 7 e t 8 ). A ceux-ci, ou à la
surface de la couche ou tissu rudimentaire qu’ils forment, sont
adhérents des tubes enchevêtrés, constitués par des cellules
superposées : ce sont les tubes sporifères ou sporigènes, organes
à l’état rudimentaire, beaucoup d’Infusoires (Encbelys, etc.),
de larves de Rayonnés (larves d’Astéries, etc.) ou des organes
(leurs cils vibrátiles, etc.). Avant d’avoir un appareil proprement
dit, même digestif, ils empruntent par leur surface leurs matériaux
nutritifs à la manière des éléments anatomiques, par
endosmose et exosmose.
On peut voir, d’après ce qui a été dit des systèmes, que,
dès qu’il y a tissu, il y a système à l ’é ta t rudimentaire ; et,
dès que ces tissus ne forment plus qu’une couche ou une masse
de même disposition partout, dès qu’un individu végétal ou
animal, quoique constitué par un seul tissu, présente des
parties primaires ou organes premiers formés de ce tissu, il y
a système nettement caractérisé (tissu et système du mycelium,
tissu et système des tubes sporifères).
E n fin , les autres animaux ont un ou plusieurs appareils,
l’appareil digestif d’abord ( V orticelles, Vaginicoles, Hydres,
etc.), puis les appareils reproducteur, locomoteur, etc.
Pour les p lantes, c’est l ’appareil nu tritif représenté par les
myceliums de dispositions variées (Champignons, etc.).
q 9 . _ 0 n voit, d’après ce qui précède, qu’on appelle en anatomie
CORPS ORGANISÉS tous ceux qui ofirent 1 état d organisation.
Les corps organisés seuls peuvent être vivants, mais ils peuvent
se présenter sans cet é ta t de vie; on dit alors qu ils sont
morts (1).
(1) Ch. R o b in , T a b le a u x d 'a n a tom ie . P a r is , 1 8 3 0 , in - 4 , A v e rtis s em e n t e t
ta b le a u x I à X.
Oo tlésigne par l ’épiUiète o r g a n i q u e , d’origine organique,
tout corps formé de principes immédiats d’une seule ou seulement
de deux des classes indiquées plus haut, qui, ne venant
pas des milieux ambiants, est retiré artificiellement ou s’échappe
naturellement d’un être organisé.
20. — Les éléments anatomiques sont des corps organisés
d’une espèce particulière, les humeurs (sang, lymphe, etc.)
des corps organisés d’une autre espèce, et ainsi de suite
pour les parties du corps de plus en plus compliquées. Le sang,
considéré comme sang, c’est-à-dire comme formé de son liquide
salin et albumino-fibrineux, de ses globules tous réunis par dissolution,
mélange et suspension, e s tu n corps organisé et vivant
quand il est placé dans des conditions convenables, c’est-à-
dire dans l’organisme. Il a, en effet, pour a ttrib u t statique,
l’état de liquide par union et dissolution complexe de principes
immédiats d’ordres divers, état caractéristique de ce qu’on
nomme organisation. II a, pour a ttrib u t dynamique, le double
mouvement continu de composition et de décomposition , sans
destruction ni changement de l’é ta t d’organisation, double phénomène
qui reçoit le nom de vie. Slais le sang, privé de sa
fibrine ou de ses globules, n ’est plus un corps organisé, ni par
conséquent vivant. Ce ne sont plus, d’une p a rt, que des globules,
éléments anatomiques ayant leur organisation propre;
de la fibrine, substance organique formant un des principes
immédiats des plus complexes sous le rapport de la composition
chimique, et enfin du sérum, matière organique formée
par le mélange de plusieurs principes. Ajoutez l ’absence des
gaz qui s ’échappent pendant la coagulation.
Un faisceau musculaire s trié , une fibre lisse de l’intestin,
une fibre de tissu cellulaire, sont des corps organisés ; ils présentent
les mêmes attributs anatomiques et physiologiques.
3Iais que d’une masse de ces fibres on enlève l’albumine ou la
inusculine, ou les sels des liquides qui les imbibent, ce ne seront
plus des corps organisés. Ce sont des substances organiques qui,