
Du contenu des favus. — La face iiilcnic cio celte couche se
confond insensiblement avec la partie c e n tra le , d’apparence
spongieuse et friable. Celle-ci peut être réduite facilement en
poussière d’un blanc jaunâtre. Portée sous le microscope, elle
montre un mélange : 1° de tubes flexueux , ramifiés, non
cloisonnés, vides ou contenant quelques rares granules moléculaires
(mycélium, pl. III, fig. 7, h, et tig. 8 ) ; 2» de tubes
droits ou courbes sans être llexueux , quelquefois, mais rarement
ramifiés, contenant des granules ou de petites cellules
rondes , ou des cellules allongées placées bout à bout, de manière
à représenter des tubes cloisonnés, avec ou sans traces
d’articulations étranglées [réceptacles ou tubes sporophores à
divers états de développement, tig. 9, a, b) ; 3“ enfin des spores
de formes diverses, libres ou réunies en chapelet (fig. 10, a,
b, c).
Le mycélium est très abondant contre la face interne de la
couche extérieure ; il est entraîné avec elle quand on l’étudie.
La masse spongieuse, friable, du centre de cbaque favus, est
formée en grande partie par les spores et les tubes différents
du mycélium déjà mentionnés (réceptacles ou tubes sporophores,
tig. 9). On trouve cependant avec eux des tubes de mycélium
, mais en petit nombre. Il y a un passage insensible entre
tous ces éléments: tubes vides (mycélium) ; tubes avec petits
corpuscules ronds ; tubes avec des corpuscules gros comme les
plus petites spores; spores placées bout à bout, de manière à
représenter un cylindre creux cloisonné, mais tendant à se séparer
en autant de parties qu’il y a d’articles (tubes sporophores)
, et spores libres. Bennett a donné une bonne ligure
de cette disposition.
1° Alycélium. II est formé de tubes cylindriques, flexueux,
courbés, simples, ramifiés eu fourclie deux ou yilusicurs fois,
non cloisonnés ni articulés, ayant au plus 0,003 de diamètre,
lequel est uniforme dans toute la longueur de ces tubes. Tantôt,
el c’est le plus souvent, la cavité de ces tubes communique avec
celle des ramifications ; tantôt celles-ci paraissent simplement
appliquées contre ce tube el séparées de la cavité par une cloison.
Les bords des tubes sont simples, nets, foncés en couleur,
et leur cavité traiisiiareiite sans granulation à l’intérieur. Dans
des préparations convenables, on voit souvent une extrémité
du tube libre ct ilottante, et l’autre, adhérente, se confond avec
la gangue granuleuse dont il a été question p lu sh a u t (pl. XII,
fig. 7, c ,e t fig. 8).
2« Réceptacles ou Sporophores (tubes à spores des auteurs
qui ont décrit ce végétal).
Des tubes analogues à ceux du mycélium, mais ordinairement
moins llexueux, sont vides dans une partie deleur étendue
et dans le reste contiennent de petits granules ayant 0” ” ,001
à 0™"‘,002 (pl. 111, fig. 9, b).
D’autres tubes non (lexueux, non ramifiés, droits ou plus ou
moins courbés en arc, contiennent des granulations semblables
aux précédentes, mais plus rapprochées, sans se lonelier toutefois.
Elles sont plus serrées près des extrémités des tuJies qu’au
centre, et plus volumineuses; elles ont de 0“ “ ,004 à 0 '“™,005
(fig. 9, 6).
D’autres tubes, encore un peu pins larges que les derniers,
sont pleins de spores plus grosses que les granules ci-dessus
mentionnés (0™“ ,005), allongées et se touebant toutes de manière
à représenter un cylindre non ramifié, cloisonné d’espace
en espace. Le tube enveloppant n ’est pas toujours visible, mais
il l’est quelquefois. Tous ces tubes varient de longueur entre
0'“"',05 el 0™“ ,20. Enfin ou trouve des spores plus larges
que les précédentes (0“'™,005 à 0“ "',007j, et plus longues
007 à 0“ "',011), arliculées bout à bout avec resserrement
au niveau des articiilalions, sans apparence de membrane
eiiveloppanle commune. Ou peut quelquefois partager cette
cbaîiio 011 deux ou trois pius petites, par séparation des
sporules ; cc fait montre sa tendance à sc séparer en spores
isolées, ct porte à la faire considérer comme constituée par
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