
puU'éfaction du liquide dans lequel se trouve cette plante ne la
détruit pas.
III. La structure de cette plante est très simple. Les masses
sont formées de cellnles analogues à celles de quelques espèces
de Gloeocapsa, mais généralement cubiques ou à peu près.
Elles sont adhérentes les unes aux au tre s , tan lô t parsi mple
contact, tantôt à l’aide d’une petite quantité de matière nmcilagineuse,
susceptible d’être gonllée ou détruite par les alcalis
et les acides étendus, d’où désagrégation des cellules ; mais elle
est trop peu abondante pour former une gangue mncilagineuse
analogue à celle qu’on trouve dans heaucoup de genres
de la tribu des Palmellées. Chaque cellule a en moyenne
0"‘™,008 à 0 ‘““ ,010 d’arête. Elles sont, la plupart, cubiques, à
arêtes un peu émoussées, à angles un peu arrondis, et présentent
une légère dépression vers le milieu de chaque face ; quatre
petites dépressions linéaires ou sillons s’écartent à angle droit à
partir de cette dépression centrale (pl. XII,fig. i , a,b, l, p, g).
Il résulte de la présence de ces petits sillons que chaque face
des cellules offre quatre petites saillies arrondies [p,n, r);
ce sont elles que J. Coodsir a appelées des frustules; mais à
t o r t , car on ne saurait les comparer aux cellnles ou articles
des Diatomées auxquelles on a donné ce nom.
En général, ces cellules sont situées les unes à côté des
autres au nombre de quatre ou de huit (c, cl), ou de douze,
seize, vingt-quatre, e tc ., formant ainsi les masses [a, b, p, d, c,
décrites plus haut. Sous l’influence d’une forte pression entre
les lamek de verre ou de Faction des réactifs acides ou alcalins
caustiques, les masses volumineuses se désagrègent d’abord en
plus petites formées ordinairement de quatre ou huit cellules.
Les cellules de ce végétal ne sont pas toujours cubiques. Il en
est d’allongées prismatiques [q] et toujours à angles mousses;
il y en a d’irrégulières (o), de presque triangulaires [fj, ct
enfin d’arrondies (I, i), ou hilohces (m). Ces cellules peuvent
être, comme les autres, ou isolées (m, o, ij, ou, le plus souvent,
réunies en groupes [q, h, l). C’est dans ce cas que les groupes
(A, h, ï] ne sont pas réguliers, et plus ou moins arrondis (I),
ou anguleux [g, h), ou courbés, parce qu’une cellule plus petite
se trouve au milieu de plus grandes (f).
Chaque cellule est composée, soit d’une masse tout à fait
homogène seulement, sans noyau ni granulations ( a , h, l,p),
soit de cette masse contenant habituellement quatre noyaux
(e, d, c), mais n ’en renfermant assez souvent que deux ou
trois (i ). L’existence des noyaux s’observe sur la plupart des
cellules, l ’ahsence sur un petit nombre.
Ces variétés de structure de la cellule se rencontrent ordinairement
dans une même préparation, pour peu que le produit
morbide renferme une proportion notahlede Merismopædia.
Sur trois cas de liquides de l’estomac contenant ce végétal, je
n ’ai jamais vu manquer la coexistence de ces deux variétés de
structure. Dans une même masse on observe quelquefois des
cellules sans noyaux (p ) et des cellules pourvues de trois ou
quatre noyaux. Les auteurs qui ont omis de parler dece noyau,
ou Font nié, ou considèrent son existence comme douteuse ,
sont probablement tombés par hasard seulement sur des cellules
sans noyau, ou plutôt se sont servis de trop faibles grossissements
; car il est très difficile de le bien Y'oir à un grossissement
au-dessous de 600 diamètres.
Le noyau varie de volume depuis 2 et 4 millièmes de millimètre
(i, f, d, e) jusqu’à 6 millièmes (c,q) ; pourtant les noyaux
de cette dernière grandeur sont assez rares. Leur forme est cubique
ouprismatique allongée àangles arrondis (h, q), ou même
elle peut être presque sphérique (e ).
Leur coloration varie depuis uu brun jaunâtre ou couleur
de rouille à peine perceptible jusqu’au brun clair. Ils réfractent
assez fortement la lumière ; ils manquent de nucléole.
Il n ’est pas très rare de rencontrer des cellules représentées
p ar deux ou quatre noyaux contigus [m, r , n) , ou tout au
moins dont la masse cellulaire incolore est si peu ahondante